PSG - Nice : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
PSG Wylan Cyprien @Maxppp

Au terme d'un superbe match, Paris et Nice se sont quittés sur un nul 2-2. Les deux équipes peuvent avoir des regrets mais aussi du soulagement tant le scénario a été rocambolesque.

C'était le choc tant attendu de cette 17e journée de Ligue 1. Le PSG est en proie aux doutes en ce moment après une gifle reçue le week-end dernier à Montpellier et un nul très laborieux arraché contre Ludogorets en Ligue des Champions. Les Parisiens n'avaient donc pas le droit à l'erreur ce soir face à un club de Nice qui cherchait à reprendre sa place de leader. Emery alignait un 4-3-3 avec Aurier et Kurzawa sur les côtés de la défense, Krychowiak au milieu en compagnie de Verratti et Thiago Motta, et un trio offensif composé de Di Maria, Cavani et Matuidi. Ben Arfa débutait lui sur le banc, tout comme Balotelli côté niçois. La formation de Lucien Favre évoluait en un 3-5-2 avec le jeune Souquet en défense centrale et un duo devant Belhanda-Plea.

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Les doutes parisiens du moment ont vite été effacés par le début de rencontre tonitruant. Le PSG imposait un très gros pressing sur le porteur de balle et prenait facilement à revers le 3-5-2 des Niçois, notamment côté droit où Aurier avait le champ libre. Sur un centre de l'Ivoirien, Kurzawa expédiait une frappe limpide repoussée par Cardinale, Cavani suivait mais buttait à son tour en angle fermé sur le portier (7e). Dans la foulée, le gardien des Aiglons captait la tête cadrée de Thiago Silva sur corner (8e). Les joueurs de la capitale imposaient leur rythme dans cette rencontre et semblaient transformés par rapport aux récentes prestations. Kurzawa et Aurier profitaient de boulevards sur les côtés pour arroser de centres. Toutefois, les occasions se faisaient plus rares.

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Cavani répond à la réussite niçoise

Et preuve que les Franciliens sont moins en confiance qu'à l'accoutumée, ils encaissaient un but contre le cours du jeu. Thiago Motta concédait une faute très évitable devant sa surface et permettait à Cyprien d'envoyer un merveilleux coup-franc au fond des filets (0-1, 32e). Nice ouvrait le score sur son premier tir et stoppait complètement la dynamique du PSG. Après cela, Paris était beaucoup moins efficace et entreprenant dans le jeu même s'il avait bien cette énorme occasion gâchée par Cavani (40e). Cyprien en profitait encore pour faire trembler le but d'Areola en frappant de loin (45e+2). Sur l'action suivante, Dalbert trouvait Plea coincé entre Marquinhos et Thiago Silva dans la surface mais malgré les deux défenseurs, il bénéficiait d'un contre favorable pour tromper Areola à bout portant (0-2, 45e+3). L'arbitre sifflait la mi-temps sur ce scénario invraisemblable.

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De retour sur le pré, le visage du PSG s'était transformé. Il faut dire que la rentrée de Lucas à la place de l'énigmatique Krychowiak faisait un bien fou à l'équipe. Le retour de Matuidi dans l'axe stabilisait le bloc et permettait de récupérer plus de ballons alors que le Brésilien donnait immédiatement un autre ton puisqu'au bout d'une quarantaine de secondes, Cavani réduisait le sore sur ce centre d'Aurier (1-2, 46e). Un nouveau souffle inspirait Paris qui assiégeait le but niçois mais s'exposait en contre comme lors de cette tentative de Cyprien qui passait largement au-dessus (57e). Le PSG finissait par égaliser avec l'aide de Cardinale. Le gardien dégageait le centre de Kurzawa sur Dante, ce dont profitait Cavani pour marquer dans le but vide (2-2, 60e). Les locaux se procuraient d'autres petites opportunités par Thiago Silva (62e) et Di Maria (69e), alors que Cavani se voyait refuser le triplé pour ce hors-jeu de Matuidi (74e). Finalement, le score ne bougeait plus malgré les entrées de Ben Arfa et Balotelli. Nice a de quoi avoir des regrets mais s'en sort bien, tout comme le PSG qui voit le Gym reprendre la tête du championnat avec 4 longueurs d'avance sur lui et un point sur Monaco.

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L'homme du match : Cyprien (8) : comme à l'accoutumée très actif dans l'entrejeu azuréen, l'ancien Lensois s'est débord fait une frayeur après un mauvais contact avec Motta. Plus de peur que de mal pour le numéro 25, qui vient dans la foulée nettoyer la lucarne d'Areola sur un coup-franc sublime (32e). Une frappe aussi spontanée que spectaculaire qui aurait du connaître meilleur sort (45e+2). Dommage qu'il ne cadre pas l'offrande de Perreira (57e). Sa deuxième période est d'aussi bonne facture que la première. Une énorme prestation de sa part.

PSG :

  • Areola (4,5) : un match à l'image de sa méforme du moment. Il n'a rien à faire durant la première demi-heure de la rencontre mais il encaisse un magnifique coup-franc de Cyprien sur lequel il est trop court (32e). Encore battu sur cette frappe de Plea (45e+3), il est cette fois-ci abandonné par sa défense. En seconde période, il n'a pas eu grand-chose à faire à part cette grosse frappe de loin de Balotelli (79e). On attend toujours mieux du titi Parisien.

  • Aurier (7) : face au 3-5-2 niçois, il a disposé de beaucoup de liberté sur son côté droit en début de rencontre. Très en jambes, il a pu distiller de nombreux centres qui n'ont pas souvent trouvé preneur à part celui pour Kurzawa (7e) et plus tard pour Cavani (46e). Outre son apport offensif, il n'a pas toujours rassuré dans le jeu avec pas mal de ballons perdus (13e, 64e). Défensivement, il a manqué d'autorité sur certaines interventions et se trouve trop loin de Dalbert sur le but de Plea (45e+3).

  • Marquinhos (4,5) : on attendait le rebond du défenseur après sa mauvaise prestation en Ligue des Champions mais encore une fois il a déçu malgré un bon début de match. Après quelques sorties dans les pieds des attaquants niçois bien senties (14e), le Brésilien a notamment tremblé sur le but de Plea où il est battu dans le duel (45e+3). Son point faible de manière générale ce soir car il en a perdu la plupart (3/9).

  • Thiago Silva (5) : le capitaine donnait une meilleure impression qu'à Montpellier. Tranchant dans les duels, concentré dans ses relances et son placement, tout simplement plus concerné par la rencontre, il affichait un bon visage. Après l’ouverture du score niçoise, il a connu un vrai trou noir en perdant son duel sur Plea et le ballon des yeux (45e+3). Il s'est repris en seconde période avec une plus grosse intensité de sa part à l'image de ce ballon chipé dans les pieds de Seri (55e) et de ce dégagement devant Cyprien (73e).

  • Kurzawa (6,5) : préféré à Maxwell, il a globalement été bon ce soir. Certes, ses sorties de balle n'ont pas toujours été très propres mais il a beaucoup apporté au collectif par son énergie, comme Aurier. L'ancien Monégasque a usé son côté gauche et a apporté pas mal de danger avec ses courses et ses centres (60e). Il a aussi tenté sa chance avec un missile repoussé par Cardinale (7e). Défensivement par contre, il a un peu subi.

  • Verratti (7,5) : en difficulté comme le reste de son équipe depuis le début de la saison, le milieu de terrain a cette fois-ci été énorme dans l'entrejeu face à Nice. Souvent libre entre les lignes, il a pu animer le jeu de son équipe avec efficacité. Il a souvent trouvé ses coéquipiers dans le dos de la défense comme avec Cavani (40e) et Aurier (46e, 66e). Il a largement dominé son sujet dans ce match. Même dans le travail défensif, il a été efficace avec pas mal d’espaces comblés et un bon pressing. Remplacé par Ben Arfa (75e) qui a tenté par ses dribbles de déstabiliser le bloc niçois mais sans grand succès.

  • Krychowiak (3,5) : critiqué à juste titre ces derniers temps, le Polonais a encore une fois beaucoup déçu. Gêné dans les duels (21e), rarement disponible pour ses coéquipiers ou alors seulement pour faire acte de présence, il est de nouveau passé à côté de son match. Il fallait un fusible à la mi-temps et c'est logiquement lui qui a sauté. Remplacé par Lucas (6) (46e) qui a de suite donné le ton avec une première perforation dans la défense plein axe. Sa vitesse et sa disponibilité ont donné pas mal de solutions à son équipe même si il s'est un peu éteint au fur et à mesure.

  • Thiago Motta (6) : un match comme il sait les faire. Précieux au milieu par des passes lumineuses comme pour Aurier arrivé lancé (11e) ou Lucas (72e), une intelligence de jeu certaine grâce à son placement et le rythme qu'il donne à son équipe mais comme toujours, il a aussi de sérieux défauts avec des embrouilles, de très nombreux contacts condamnables et notamment cette faute complètement évitable qui offre le coup-franc à Cyprien (32e). Averti logiquement après une grosse faute sur Cyprien (77e).

  • Di Maria (2,5) : il est sympa le jumeau de Di Maria mais franchement il commence à prendre un peu trop ses aises. Le PSG n'a certainement pas sorti un chèque de 63 M€ pour ce gars qui usurpe l'identité de son frère. Le vrai Fideo fait quand même des choses plus efficaces sur le terrain. Transparent tout au long de la rencontre, Di Maria n'a pas terminé la rencontre. Emery a senti l'entourloupe et a préféré le sortir avant la fin, essuyant au passages des sifflets. Remplacé par Meunier (82e).

  • Cavani (7,5) : heureusement qu'il est là pour marquer les buts du PSG car sans lui son équipe ne serait sûrement pas revenu au score avec autant de facilité. Si Cardinale le met en échec une première fois dans un angle fermé (7e), il se manque complètement sur cette passe incroyable de Verratti (40e). Il se rattrape parfaitement en seconde période avec un doublé marqué en quelques minutes (46e , 60e). Sans le hors-jeu de Matuidi, il terminait même la rencontre avec un triplé (74e). Bref un match « normal » pour l'Uruguayen qui a mis ses supporters dans leurs états.

  • Matuidi (6) : aligné dans le couloir gauche de l'attaque, comme lors de la double confrontation face à Arsenal, l'international français a éprouvé des difficultés à réellement influer sur le jeu. Comme à son habitude, il s'est bien battu mais n'a jamais réussi à faire des différences. Replacé dans l'axe après la sortie de Krychowiak à la pause, il s'est montré bien plus tranchant. Son travail de harcèlement a été récompensé par de nombreuses interceptions. Il a aussi mieux protégé l'axe de son équipe.

Nice :

  • Cardinale (3,5) : il s'illustre d'entrée de match avec une double parade décisive sur une frappe surpuissante de Kurzawa puis sur la reprise de Cavani, à l'affût (7e). Une belle frayeur dans la foulée en relâchant maladroitement le ballon sur un centre anodin (13e). Il est béni des dieux sur l'incroyable manqué de Cavani (40e). Il est ensuite abandonné par sa défense sur la réduction du score de Cavani (46e), mais est loin d'être irréprochable sur le deuxième but de Cavani (60e). Plutôt à l'aise sur sa ligne, il a néanmoins fait preuve de peu d'assurance dans les airs.

  • Perreira (6) : aligné sur le côté droit, il a eu du mal à rentrer dans son match, à l'image de ce centre complètement dévissé (10e). Mais il s'est bien repris par la suite, s'assurant de bloquer avec assurance son couloir droit. Un retour salvateur sur Matuidi (37e) et des duels toujours âprement disputés avec Kurzawa et une belle initiative pour parfaitement décaler Cyprien qui ne parvient pas à cadrer (57e). Sa deuxième période est de très bonne qualité, tant défensivement qu'offensivement.

  • Souquet (5) : lui aussi a rencontré quelques difficultés à se mettre en évidence en début de rencontre, souvent pris de vitesse par les montées fulgurantes et incessantes de Kurzawa. Il a aussi connu quelques maladresses dans ses relances. Plus consistant en seconde période, il a mieux tenu son rang, s'appliquant à limiter au maximum ses prises de risque dans ses choix de jeu.

  • Dante (5)**:** le capitaine niçois a bien tenu la baraque durant les premières minutes largement dominées par le Paris-Saint-Germain. C'est indéniablement lui le patron de la défense de l'OGC Nice. On peut toutefois lui reprocher de ne pas forcément être bien placé sur le but de Cavani (46e). Malheureusement, c'est aussi lui qui contre involontairement la mauvaise sortie de Cardinale sur le deuxième but de Cavani (60e). Mais il n'a pas non plus commis d'erreurs majeures.

  • Sarr (5) : des premières minutes délicates pour le jeune espoir de l'OGC Nice qui se retrouve averti - sévèrement - pour une intervention rugueuse sur Di Maria (11e). Malgré cette épée de Damoclès, il a offert une prestation solide, agrémentée d'interventions bien senties et de beaucoup d'assurance pour son jeune âge. Toutefois il ne s'est pas toujours montré à l'aise lorsque les Parisiens combinaient dans sa zone.

  • Dalbert (5) : il a éprouvé les pires difficultés à entraver les débordements incessants de Serge Aurier et a parfois eu du mal à communiquer avec Sarr. Du mieux au fil du match où il s'est montré davantage à son aise et plus tranchant dans ses interventions. En revanche, c'est lui qui offre ce beau centre pour Plea (48e). Blessé et malheureux, il doit céder sa place dès la reprise à Boscagli (49e), qui est bien rentré dans son match et a montré de jolies dispositions à se projeter.

  • Seri (7,5) : aligné à la pointe basse du milieu de terrain niçois, le meilleur passeur de la Ligue 1 a été moins rayonnant que d'habitude. Du moins en début de match. Il a ensuite retrouvé le rayonnement qui est normalement le sien. Puis il est monté crescendo en régime, touchant de plus en plus le cuir et l'exploitant avec intelligence. Assurément l'un des plus beaux pieds droits de Ligue 1. Sans oublier son abattage à toute épreuve. Très belle copie.

  • Cyprien (8) : voir ci-dessus.

  • Walter (5,5) : précis dans ses passes et volontaire dans ses choix de jeu, il a réalisé un bon match bien que parfois en difficulté face à la paire Motta-Verratti. Il a toutefois fait preuve de beaucoup d'engagement en première période, en témoignent ses nombreux duels gagnés et ses courses défensives incessantes. Bien entouré par la paire Seri-Cyprien. Une prestation sobre et sans fioriture. Très correct en somme. Remplacé par Koziello en toute fin de match (90e).

  • Belhanda (6) : une fois encore, c'est à lui qu'ont été confiées les clés du jeu niçois. Une mission qu'il a bien rempli, toujours en mouvement et souvent très juste dans ses transmissions. Il a toutefois eu tendance à disparaître en seconde période même s'il est à chaque fois capable de faire la différence sur un dribble ou une passe lumineuse. Du bon Belhanda malgré son avertissement pour un coup de coude sur Marquinhos (92e).

  • Plea (6) : face à la furia parisienne du début de match, il a eu beaucoup de mal à exister et à toucher le moindre ballon. Sa vitesse n'a que trop rarement mis en difficulté la charnière centrale parisienne. Mais c'est lui qui est aux aguets pour profiter de la maladresse de la défense parisienne et tromper Areola (48e). A nouveau moins en vue en deuxième période, il cède sa place à Balotelli (75e), de retour sur les pelouses de Ligue 1 après un mois d'absence. Dans la foulée, l'Italien s'essaye à une frappe lointaine, sans réussite (80e).

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