Sochaux - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Stopilla Sunzu @Maxppp

Mené par Sochaux jusque dans les derniers instants du match, Marseille a arraché dans le Doubs un match nul logique (1-1) mais quasiment rédhibitoire en vue d'une place européenne la saison prochaine.

Bien qu'un plus qu'un simple match de Ligue 1 à bien des égards. C'est un Olympique de Marseille (6e) en crise qui se déplaçait samedi après-midi à Sochaux (19e) pour le compte de la 31e journée de Ligue 1. L'OM ne l'a en effet plus emporté en championnat depuis le 22 février face à Lorient (1-0), et serait bien inspiré de rebondir dans le Doubs pour éviter de s'attirer encore un peu plus les foudres de ses supporters. De leur côté, les Sochaliens n'ont plus perdu à domicile depuis le 18 janvier face à Montpellier (0-2). Match dans le match, c'était également l'occasion pour Jordan Ayew d'évoluer face à son club d'appartenance, malgré un gentlemen's agreement qui aurait du conduire à sa mise à l'écart du groupe pour cette rencontre particulière.

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Après une entame généreuse mais beaucoup trop brouillonne de l'OM, Sochaux ouvrait le score sur corner. Roudet distillait un bon ballon pour Sunzu qui, libre de tout marquage, boxait le ballon de la tête à bout portant, laissant Mandanda impuissant (25e). Le banc phocéen devenait soudainement nerveux et Albert Émon était invité à rejoindre les tribunes par l'arbitre de la rencontre, après avoir tenu des propos fleuris. L'agacement était palpable dans les rangs olympiens, Lemina (28e), Valbuena (41e) et Payet (45e) étaient ainsi avertis avant la pause.

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Au retour des vestiaires, Fanni faisait les frais du coaching de José Anigo et était remplacé par un Dja Djédjé plus offensif et conquérant qui amenait rapidement le danger (47e, 50e). A force de pousser, Marseille allait revenir logiquement au tableau d'affichage. Alors que Romao venait de frapper légèrement au-dessus du cadre (84e), N'Koulou égalisait de la tête après un cafouillage dans la surface sochalienne (90e), suite à un corner déjà repoussé par Pelé. La toute fin de match demeurait confuse, les deux équipes manquant de peu de prendre les devants, même si le nul bien que logique, n'arrange aucune des deux formations.

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L'homme du match : Sunzu (7,5) : il est l'homme fort du FC Sochaux depuis son arrivée dans le Doubs cet hiver, et il l'a prouvé une nouvelle fois cet après-midi ! Dur sur l'homme dans les duels, il a livré une prestation aboutie défensivement. Toujours bien placé pour couper les lignes de passes marseillaises, il s'offre même le luxe d'être décisif offensivement en inscrivant ce qui a bien failli être le seul but de la partie pour les Sochaliens d'une jolie tête smashée sur corner (25e). Véritablement impérial dans la charnière centrale, il s'est imposé comme le patron de la défense.

Sochaux :

  • Pelé (6,5) : rassurant dans ses prises de balles et appliqué sur ses sorties aériennes, le portier sochalien a longtemps repoussé l'échéance pour les siens en stoppant toutes les tentatives marseillaises devant le but (45+2e, 64e, 82e). Mais en fin de match, l'ancien gardien du TFC a fini par craquer sur une tête de Nkoulou, sur laquelle il ne peut pas grand chose, après un cafouillage dans la surface (90e). Frustrant.

  • Faussurier (6,5) : belle prestation de la part du latéral sochalien. Très bon offensivement, il a énormément travaillé sur son couloir, offrant de bonnes combinaisons avec ses partenaires de l'attaque et se montrant précis sur ses tentatives de centres. Défensivement solide, notamment en première période, il s'offre un sauvetage décisif sur sa ligne après la pause (51e). Un très bon match.

  • Sunzu (7,5) : voir ci-dessus.

  • Carlao (6) : belle prestation pour le défenseur brésilien. Inspiré dans ses interventions défensives, il n'a pas hésité à se jeter dans les pieds adverses pour éloigner le danger. Parfois à la limite, il se sera montré serein. Offensivement, il aura apporté son grand gabarit sur les phases arrêtées près du but de Mandanda. Averti (62e).

  • Marange (7) : à l'instar de Faussurier, l'ancien latéral des Girondins de Bordeaux a été un véritable poison sur son couloir. Profitant des lacunes défensives de Valbuena notamment, il n'a cessé de proposer des solutions offensives sur son couloir. Fort d'une complicité évidente avec Roudet, il aura fait souffrir les Marseillais sur son côté, offrant de superbes centres à ses partenaires de l'attaque. Dans tous les bons coups, il aura été impérial défensivement même s'il a connu plus de difficultés après la rentrée de Dja Djédjé.

  • Sinkala (6,5) : débarqué lui aussi dans le Doubs cet hiver, l'international zambien n'a pas mis longtemps à s'imposer chez les Lionceaux. Face à l'OM aujourd'hui, le milieu de terrain polyvalent a encore montré l'étendue de son talent. Très actif à la récupération du ballon grâce à un pressing intense. Généreux dans l'effort, il n'a toutefois pas toujours été en réussite dans ses transmissions, même s'il a parfois trouvé de très jolis angles de passes pour ses partenaires de l'attaque.

  • Prcic (4,5) : alors que ses partenaires de l'entrejeu ont réalisé un très bon match, le Bosnien de 20 ans aura été bien discret sur la pelouse. Peu efficace dans les duels, il a perdu quelques ballons qui auraient pu mettre son équipe en grand danger et n'aura pas toujours été appliqué dans la relance.

  • Roudet (6,5) : jolie performance de la part de l'expérimenté milieu de terrain sochalien. Très disponible au poste de meneur de jeu, il a parfaitement orienté le jeu des siens. En réussite dans les duels et insaisissable balle au pied cet après-midi, c'est lui qui délivre un centre parfait pour la tête de Sunzu (25e) sur corner. Pas avare en effort et généreux dans le repli défensif, il est remplacé, fatigué, par Boukari (72e) pour la fin de rencontre.

  • Corchia (6) : un peu plus discret que ses partenaires de l'attaque, le latéral, qui a évolué sur l'aile droite de l'attaque aujourd'hui, n'aura pas franchement brillé par sa qualité de passe, lui qui aura manqué de réussite sur ses transmissions. En revanche, il a abattu un travail défensif remarquable, appliquant lui aussi un pressing très haut pour gêner l'organisation marseillaise.

  • J. Ayew (6,5) : prêté par l'OM cet hiver, l'attaquant ghanéen a livré un super match face à son club formateur. Très remuant sur le front de l'attaque, il se sera montré volontaire et appliqué, n'hésitant pas à se montrer agressif dans les duels face à ses anciens partenaires. Combatif, il était de tous les bons coups en attaque. Il ne lui aura manqué qu'un but aujourd'hui. Dommage.

  • Butin (non noté) : rapidement blessé après un choc, il est remplacé par Mayuka (non noté) (25e) peu avant la demi-heure de jeu. Transparent, le nouvel entrant a fait les frais du changement de dispositif et a vite été remplacé par Marco Ilaimaharitra (non noté) (57e).

OM :

  • Mandanda (5,5) : son match se résume malheureusement à cette 25e minute, lorsqu'il est fusillé par Sunzu de la tête. N'a strictement rien eu d'autre à faire. Grosse frustration pour le portier marseillais qui n'a rien à se reprocher, à part cette petite faute de main sans conséquence (62e).

  • Fanni (3,5) : n'a pas été foncièrement mauvais, mais n'a pas suffisamment apporté offensivement. Également impliqué par sa passivité sur le but de Sunzu (25e). Remplacé par Dja Djédjé (5,5) à la mi-temps qui s'est tout de suite positionné très haut pour adresser de bons centres (47e, 50e). Pour finalement rentrer dans le rang peu à peu, à l'image de cette frappe qui finit au poteau de corner (78e).

  • N'Koulou (5) : s'il n'est pas dans la meilleure année de sa vie, N'Koulou reste une valeur sure de la défense marseillaise. Rarement dépassé, solide physiquement, il a éloigné le danger lorsqu'il l'a pu. Mais pas d'une assurance à tout épreuve à l'image de son équipe.

  • Mendes (5,5) : à peine meilleur que son collègue de l'axe marseillais. De mauvais dégagements (36e, 45e+2) dans la précipitation mais également de bons ballons de relance et des interventions réussies (51e). A gagné en rudesse au fil du match.

  • Morel (4) : le latéral gauche marseillais a une nouvelle fois éprouvé beaucoup trop de difficultés par rapport à la qualité de l'opposition qui lui était proposée. Victime d'un petit pont de Faussurier qui pouvait centrer (19e). Quelques montées pour compenser, bien qu'aucune d'elles n'aient réellement apporté le danger.

  • Romao (4,5) : pas mal de ballons à négocier, la plupart du temps avec brio. Parfois bousculé physiquement cependant, de manière assez surprenante. Une frappe qui fuit de peu le cadre (84e). N'a pas porté le ballon ou distillé de passes brûlantes comme il peut le faire à l'accoutumée. S'est mis au diapason d'une équipe en manque de génie.

  • Lemina (4) : aux côtés d'un Romao, d'un Payet et d'un Valbuena qui ont tous un gros volume de jeu, n'a que très peu touché ou rien qu'aperçu le cuir. N'a pas commis de grossière erreur ni totalement déjoué mais l'on était en droit d'en attendre plus du jeune international espoirs. Remplacé par Imbula (72e) qui n'a guère fait mieux que son prédécesseur.

  • A. Ayew (5) : une évidente bonne volonté qui a contrasté avec nombre de ses partenaires. A joué assez haut, mais est très rapidement apparu comme esseulé. Une frappe trop molle bien que cadrée (64e). N'a pas pu sauver la patrie à lui seul (64e). Mais demeure un joueur dont ses partenaires auraient pu s'inspirer.

  • Valbuena (5,5) : une bonne fin de première mi-temps où il se procure coup sur coup deux grosses occasions : un coup-franc magnifiquement botté qui effleure le poteau avant de sortir (34e), puis un face à face avec Pelé lors duquel il manque à nouveau le cadre (38e). De quoi endosser un costume de leader à l'instar de sa sortie dans la presse de cette semaine. Un dégagement en retourné qui manque de peu de trouver Gignac (44e). Remplacé par Thauvin (59e) dont l'activité sur le front de l'attaque n'a pas permis aux siens de trouver la faille. Une frappe croisée qui trouve les gants de Pelé (82e).

  • Payet (4,5) : s'il s'est montré en difficulté défensivement, il a en revanche œuvré dans la moitié de terrain adverse. Alternait le bon en servant bien Valbuena (38e) et le nettement moins convenable en se faisant déménager (36e), en ratant un centre (39e), en simulant dans la surface sochalienne (45e) et en donnant finalement son ballon à contretemps (48e). Frustrant étant donné son nombre de ballons joués.

  • Gignac (3) : alors qu'il était l'homme à tout faire de l'OM ces dernières semaines, tenant son équipe à bout de bras à coups de buts cruciaux, il a très peu pesé face à Sochaux. Une frappe non cadrée (2e), un ballon dangereux dans la surface qu'il s'emmenait trop (22e) et de la présence dans la surface pour gêner (45e+2) ou inquiéter Pelé (48e). Lui aussi en difficulté sur le but de Sunzu (25e).

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