Son avenir, Kombouaré, Benzema : Makelele dit tout

Lorsque Claude Makelele a rejoint le PSG en 2008, personne n’imaginait le voir gambader sur la pelouse du Parc des Princes en 2011. Et pourtant, à 38 ans, le milieu de terrain défensif est toujours là, le brassard de capitaine bien accroché au bras, guidant le club de la capitale vers une fin de saison passionnante. Et l’ancien Madrilène est loin de sembler dépassé. À tel point que désormais, la question d’une éventuelle 4e saison à Paris lui est posée. « Je ne pense pas, non, vraiment pas. Aujourd'hui, c'est un non catégorique », a-t-il répondu à France Soir. « Mais je pourrais encore jouer un, deux voire quatre ans. Mais j'ai assouvi tous mes désirs sur le terrain. »

Il est donc temps pour lui de penser à sa reconversion au sein du club francilien.« Je réfléchirai avec le club et le président pour trouver le rôle qui sera précisément le mien l'an prochain, avec la conscience que Paris n'est pas un club ordinaire. C'est celui de la capitale, le public est exigeant, demandeur de performances, parfois grincheux même quand il y a le résultat. Il faut se donner les moyens de poursuivre dans la voie tracée jusque-là, mais aussi être lucide. On ne demande pas à un âne de disputer des courses avec un cheval ! Mais pour le moment je suis encore joueur et je veux me concentrer sur le sportif uniquement », a-t-il confié. Et le sportif, jusqu’à présent, est plutôt réjouissant pour le PSG, qui joue encore sur trois tableaux. Pourtant, quelques interrogations pointent au sujet des capacités d’Antoine Kombouaré à retenir ses coups de sang qui pénalisent au final le PSG. Pour Makelele, c’est tout à fait normal.

« Même si on ne le voit jamais, je suis aussi fou que le coach ! Mes partenaires pourront le confirmer. Quand je pète un plomb, je le fais vraiment. Il faut être direct avec les personnes concernées. Le coach a sa façon de faire les choses, il est humain, il a le droit de péter un plomb. J'ai connu Christian Karembeu à Nantes, qui avait le même tempérament. Il était impossible à arrêter, quand il s'énervait il valait mieux se pousser... », raconte-t-il. En tant que vétéran du monde professionnel, l’avis de Makelele compte, comme lorsqu’il évoque la relation entre Karim Benzema et José Mourinho (ndlr : il a évolué sous ses ordres à Chelsea) au Real Madrid. « J'ai côtoyé Karim en équipe de France et il a d'énormes qualités. Il est en avance sur certains, dans son jeu. Comme Reynald Pedros à Nantes, il peut du coup parfois dérouter par cette capacité à comprendre avant les autres. Mourinho utilise Karim, à ce dernier d'utiliser à son tour son coach. Il franchira alors un cap et tout le monde sera en adoration devant lui » pense-t-il. Mais aujourd’hui, c'est bien la longévité de Claude Makelele qui suscite l'admiration !