Strasbourg, l'épouvantail annoncé de la fin de championnat

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Strasbourg @Maxppp

Auteurs d'une belle performance au Parc des Princes face au PSG (2-2), les Strasbourgeois sont sur une très belle lancée. A 7 journées de la fin, ils peuvent se concentrer sur le plaisir du jeu et risquent bien de jouer un rôle majeur aux deux extrémités du championnat.

Recevoir Strasbourg n'est jamais un cadeau. Même pour le Paris Saint-Germain. Le 23 janvier dernier, le passage du club de l'Est dans la capitale avait débouché sur la blessure de Neymar et une polémique née des déclarations de l'entraîneur Thierry Laurey. Ce soir-là, le PSG avait obtenu sa qualification en Coupe de France, mais perdu bien plus gros. Dimanche 7 avril, la réception de Strasbourg en Ligue 1 n'a pas accouché non plus du scénario attendu par les Parisiens, à savoir la célébration du 8e titre de champion de France. La faute à des Strasbourgeois décomplexés et particulièrement adroits dans leurs contres. Résultat, un 2-2 mérité obtenu par le 9e de Ligue 1 au terme d'une rencontre rythmée et agréable.

La suite après cette publicité

Depuis la finale de la Coupe de la Ligue gagnée aux dépens de Guingamp le 30 mars dernier, Strasbourg est en pleine euphorie. Dans la foulée, les hommes de la Meinau ont explosé Reims 4-0 et ont tenu tête au PSG, certes avec un onze de départ amoindri. En zone mixte, le milieu de terrain Dimitri Liénard et son franc-parler ont décoché quelques phrases marquantes pour évoquer les dernières belles prestations. « On n'est pas des tocards non plus. On sait jouer au football. Si on a éliminé Marseille, Lyon, Lille en Coupe de la Ligue et qu'on l'a gagnée, ce n'est pas pour rien. On avait peut-être un peu la pression les derniers temps avec cette finale, on avait hâte de la jouer. Maintenant on l'a gagné, on est libre, on est maintenu. Tu viens au Parc, tu joues sur une galette, tu joues contre le PSG. Dans le vestiaire, ce qu'on se dit c'est que la seule chose qu'on peut craindre, c'est de prendre une raclée ici. Donc qu'il faut se lâcher, se faire plaisir. Ce n’est pas tous les weekends qu'on joue le match phare du dimanche soir à 21h. Chapeau à toute l'équipe, à tout le groupe. On peut être heureux de notre match de ce soir ».

À lire Strasbourg : Willsem Boussaid très convoité

Une fin de saison pleine de promesses

Son entraîneur Thierry Laurey a toutefois reconnu, en conférence de presse, qu'il avait fallu un grand gardien (Matz Sels a été désigné homme du match après la rencontre) pour tenir le choc et résister au retour parisien. « On a bien résisté même si c'est dommage d'encaisser le 2-2 à huit minutes de la fin sur une phase arrêtée. C'était quand même un peu Fort Alamo, il a fallu des arrêts de Matz Sels et on a fait quelques prières... Mais au-delà du résultat, je suis très content de la performance de mes joueurs, car ce sont des matches comme ça qui vont faire progresser mes joueurs. » À l'instar de Dimitri Liénard, l'attaquant Nuno Da Costa voit lui aussi la victoire en Coupe de la Ligue comme un déclic pour la fin de saison.

La suite après cette publicité

« Je pense qu'on se sent plus libéré depuis la finale. On avait prouvé qu'on était capable de bien jouer. Une fois la qualification en finale obtenue, on avait eu un coup d'arrêt. Depuis qu'on n'a plus la pression de la finale et qu'on se concentre à 100 % sur le championnat, les choses se passent plutôt bien et il faut continuer sur cette lancée », a-t-il expliqué. Strasbourg s'est bien remis dans le sens de la marche en Ligue 1 après une période compliquée (7 matches consécutifs sans victoire). Et il peut désormais jouer le rôle de trouble-fête, aussi bien dans la course à l'Europe (réception de l'OM le 4 mai) que dans la lutte pour le maintien (Guingamp et Dijon au programme).

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité