Entretien avec... Fabrice N'Sakala : « L'Olympique Lyonnais ? C'est flatteur, mais... »

Par Khaled Karouri
5 min.
Troyes Fabrice N'Sakala @Maxppp

Jeune talent du football français, Fabrice N'Sakala s'est fait un nom cette saison, participant activement à la remontée de Troyes en Ligue 1. Rien d'étonnant donc à voir l'Olympique Lyonnais se pencher sur son cas. Pour Foot Mercato, le joueur vous raconte son parcours, sa saison, et évoque son avenir.

**Foot Mercato : Tout d'abord Fabrice, comment allez-vous ?

Fabrice N'Sakala :** Ça va bien, merci.

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**FM : Pour ceux qui ne vous connaitraient pas encore parfaitement, pourriez-vous nous présenter votre parcours ?

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FN :** J'ai débuté le foot à l'AS Bondy, un club du 93. Ensuite, pendant des tests à Clairefontaine, j'ai été repéré à l'âge de 13 ans par l'ESTAC. J'ai fait ma formation là-bas, ça fait maintenant bientôt neuf ans que je suis là, et j'ai signé un contrat pro.

**FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur un terrain ?

FN :** Je dirais que c'est avant tout la qualité de débordement. Avant, j'étais milieu de terrain, je suis maintenant latéral. On va donc dire que j'ai un apport offensif important, c'est une de mes qualités premières.

**FM : Avez-vous des modèles, ou en tout cas des joueurs qui vous inspirent tout particulièrement ?

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FN :** Oui. J'ai comme modèle Patrice Evra que j'admire beaucoup parce que j'adore Manchester ! Abidal également, parce qu'il faut dire que ce n'est pas évident de jouer au Barça ! Je regarde un peu son style, on rêve tous d'avoir son style de jeu. Voilà les modèles que j'ai en tête.

**FM : Quel bilan faîtes-vous de la saison qui vient de s'écouler ?

FN :** Et bien, je trouve que le bilan n'est pas si mal ! Déjà, on vit une montée en Ligue 1. Et puis, dans l'ensemble, c'est l'année où j'ai eu le plus de temps de jeu. C'est donc assez satisfaisant.

**FM : Êtes-vous d'ailleurs surpris d'avoir pu accrocher la montée avec Troyes ?

FN :** Oui, c'est une surprise. On était plus dans l'optique d'assurer le maintien de manière plus confortable on va dire. L'année précédente, on s'est maintenu à l'avant-dernière journée. Là, on visait la dixième place, quelque chose comme ça.

**FM : À quel moment avez-vous senti que la montée était à portée de mains ?

FN :** Je pense que le déclic s'est fait lors des matches contre Sedan et surtout Clermont. C'était un concurrent direct qu'on affrontait, on a réussi à les battre, et on est passé devant. À partir de là, on n'a pas lâché cette troisième place.

**FM : Et pour vous, en tant que jeune du club, vivre un tel moment a dû être une sacrée satisfaction...

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FN :** Ah ouais ! C'est un rêve. On était au centre de formation, et on n'aurait jamais cru pouvoir vivre une montée en Ligue 1 avec notre club formateur.

**FM : Votre temps de jeu a été conséquent cette saison. Vous attendiez-vous à être à pareille fête ?

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FN :** J'avais eu un entretien avec le coach avant la reprise. Il me disait qu'il avait pour but de me faire commencer en tant que numéro un. Mais il avait un petit doute parce que, l'année précédente, j'avais eu un peu de mal au niveau de ma couverture. Je découvrais un peu le poste, ça ne faisait pas longtemps que j'exerçais à ce poste là. Mais il s'est finalement rendu compte que j'ai eu un petit déclic et que je me suis senti mieux que prévu. Du coup, j'ai enchaîné les matches.

**FM : Dans quel(s) domaine(s) pensez-vous pouvoir encore progresser ?

FN :** On n'est jamais satisfait. Dans le domaine offensif pour commencer, je pense que je devrais travailler pour mieux finir mes actions. Et, dans le domaine défensif, je dirais qu'il me manque un peu de vice ! Deux-trois fois, des joueurs plus expérimentés m'ont fait des petits coups de vice, donc il me manque encore ça.

**FM : Et pour continuer à progresser, un départ est-il inéluctable ?

FN :** Pour l'instant, je suis encore avec l'ESTAC, je sais que je vais reprendre avec eux. Mais j'avais parlé avec le club, et je leur avais dit que je n'étais pas fermé à d'autres propositions, parce que j'étais assez observé. J'attends, je fais ma reprise comme il se doit, et on verra bien ensuite si ça bouge durant le mercato ou pas.

**FM : Il se dit d'ailleurs que l'Olympique Lyonnais vous suit de très près. Êtes-vous flatté de voir qu'un club de cette dimension se penche sur vous ?

FN :** Oui, c'est flatteur. Maintenant, même si je leur plais quand même assez, ils ont encore Cissokho aujourd'hui. Je ne me fais donc pas de faux espoirs et j'attends mon heure, si elle arrive bien sûr.

**FM : Et si jamais l'OL se manifestait concrètement, seriez-vous intéressé par ce challenge ?

FN :** Oui, c'est un challenge qui m'intéresse, forcément. On sait que l'OL, ce n'est pas Troyes. C'est sûr que pour moi, c'est une source de motivation en plus.

**FM : Si jamais Cissokho restait, sans compter la concurrence de Dabo, refuseriez-vous une offre des Gones ?

FN :** Si Cissokho restait, ce serait un frein oui. C'est quand même le numéro un attitré, Lyon porte énormément d'attention sur lui. Maintenant, la concurrence, j'en aurai de partout. Et puis si Cissokho partait, j'aurais la concurrence de Dabo aussi, c'est normal. Ce sera un challenge en plus qui me permettra de me tester.

**FM : Enfin, vous sentez-vous plus à l'aise en tant que milieu ou comme latéral ?

FN :** Aujourd'hui, je dirais latéral quand même. J'ai vraiment pris mes aises à ce poste là. Après, il m'est encore arrivé de jouer milieu cette année en cours de match, ça ne m'a pas gêné non plus. Je me suis même crée quelques occasions (rires). J'ai cette possibilité de pouvoir changer de poste.

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