Kalou règle ses comptes avec le LOSC

30 buts et 8 passes décisives en 67 apparitions en Ligue 1. Le bilan de Salomon Kalou (29 ans) sous le maillot de Lille ces deux dernières saisons est remarquable. Pourtant, l'Ivoirien, dont le salaire était devenu trop difficile à assumer pour les finances des Dogues, ne fera pas de troisième exercice dans le Nord. L'attaquant s'est envolé pour un nouveau défi, en Bundesliga, au Hertha Berlin. Dans les colonnes de L’Équipe, il s'est expliqué sur les dessous de son départ. Et il n'épargne pas ses anciens dirigeants.

« Le club voulait que je parte et j’ai trouvé un point de chute intéressant. Je ne me suis pas senti poussé à partir, on m’a poussé à partir. Quand je suis revenu de la Coupe du Monde, il y avait des sous-entendus dans les journaux, même si ce n’était pas dit ouvertement. Mais tout ce que je lisais venait du club car je n’ai jamais donné d’interview pour dire que je n’avais plus envie de rester au LOSC », a-t-il lancé avant de poursuivre. «Bien sûr j’aurais pu rester, mais en même temps, je n’allais pas rester sans jouer. Les joueurs entretenaient leur forme et moi, en gros, je n'en avais pas le droit. C’était très décevant et les excuses qu’on m’a données ne tenaient pas. Soit j’étais fatigué, soit j’étais à Wolfsburg en train de signer un contrat. Mais je n’ai jamais été en contact avec Wolfsburg ! On a voulu donner de moi l’image d’un gars qui traînait des pieds, mais ce n’était surtout pas le cas», a-t-il expliqué.

Cette relation tendue et particulière entre l’Éléphant et le club nordiste a trouvé son point culminant lors du barrage retour de qualification pour la Ligue des Champions à Porto (2-0), rendez-vous pour lequel il était en tribunes. «Je fais le voyage au Portugal. Si on m'emmène, c'est qu'on pense m'utiliser non ? J'étais d'ailleurs dans la mise en place de l'équipe chez les titulaires, la veille, puis après la marche du matin du match, le coach m'a dit que je n'étais pas dans le groupe car j'étais en négociation avec un club allemand. (...) Je ne peux rien reprocher au coach, c'est la politique du club qui voulait ça», a-t-il regretté. Au vu de ses états de service, Salomon Kalou méritait peut-être meilleurs adieux.