L'ASSE répond au coup de pression de Jean-Louis Gasset

«Aujourd’hui, il me manque des joueurs. Donc, la réunion de lundi va être très importante. On va voir ce que me disent les gens. Je sais ce qu’on m’a proposé quand j’ai dit que je restais». Ce dimanche, dans les colonnes du Progrès, Jean-Louis Gasset lançait un message fort à destination des patrons de l'AS Saint-Étienne en matière de recrutement. Le message est visiblement passé. C'est en tout cas ce qu'a expliqué le directeur général des Verts Frédéric Paquet, lui aussi au Progrès.

«Il a voulu exprimer le fait que son groupe est un peu court en joueurs expérimentés. C'est ce qu'il a dit ce lundi aux deux actionnaires», a expliqué ce dernier, qui ne craint pas un départ du coach stéphanois. «Craindre un départ ? Non. Jean-Louis est un homme de parole. Il est dans son rôle quand il alerte. (Roland) Romeyer et (Bernard) Caïazzo sont d'accord avec son analyse et ont réaffirmé leur engagement», a-t-il assuré avant d'insister. «Ils ont déjà fait des efforts avec Debuchy, Khazri et M'Vila qui vient de prolonger. On recherche un défensif et un offensif. (...) Jean-Louis veut des renforts, pas des recrues», a-t-il lancé.

Deux priorités définies

Le décideur forézien a ensuite fait le point sur l'avancée des négociations sur les différents dossiers chauds. «On travaille, ça avance plus sur le défenseur. Il est déjà venu à Saint-Étienne, pas à l'Étrat (Timothée Kolodziejczak, en provenance des Tigres, ndlr). On attend un accord avec son club. (...) On cherche un joueur offensif polyvalent. Ça prendra un peu plus de temps. Pour (Rémy) Cabella, je ne peux rien dire. Tant qu'un joueur n'a pas signé ailleurs, ce n'est pas fini», a-t-il lâché, croisant donc les doigts pour toucher au but dans ses dossiers.

De quoi sans doute contenter son coach, qu'il comprend même s'il le trouve un poil impatient. «Il est un peu impatient, comme tous les coaches. Sa demande est cohérente, mais le club n'a pas les moyens des quatre premiers et ne peut pas se mettre en danger. Pour recruter, il faut aussi être trois, deux clubs et le joueur», a-t-il conclu, précisant qu'Ole Selnaes partait pour rester sauf «offre de folie» alors que d'autres allaient sans doute quitter Geoffroy-Guichard. Jean-Louis Gasset attendra sans doute de juger sur pièces.