La nouvelle menace qui pèse sur la L1

Maksym Levytsky. Ce nom rappelle sans doute de mauvais souvenirs aux supporters de l'AS Saint-Étienne. Recruté en 2000 par les Verts, ce gardien de but ukrainien s'était trouvé des ascendances grecques pour faciliter son transfert. Seulement, la supercherie n'aura pas duré bien longtemps. Les autorités du football français découvrent le pot aux roses, apprenant même que les papiers des Brésiliens Alex et Aloisio ont eux aussi été montés de toutes pièces. Résultat : l'ASSE subit une pénalité de sept points qui lui sera fatale puisqu'elle descendra en L2 à l'issue de la saison 2000/01.

Le spectre de cette affaire pourrait bien de nouveau planer sur Geoffroy Guichard dans les prochains jours. C'est le consul d'Italie en Argentine Giancarlo Curcio qui a lancé un pavé dans la marre dans les colonnes du quotidien argentin La Nacion. « Il y a des cas de footballeurs qui n'avaient même pas une goutte de sang italien. On a voulu inventer un arrière grand-père à Juan Pablo Carrizo (ndlr : gardien de la Lazio, prêté cette saison à Saragosse). Il y avait des dates modifiées. Des signatures et des tampons étaient falsifiés et des impostures sur des registres de personnes pour modifier des noms. Toutes ces manœuvres étaient irrégulières », a-t-il révélé. Les auteurs de ces méfaits délivraient la nationalité italienne en quelques jours contre 40 000 dollars ou un pourcentage des transferts de joueurs.

Plusieurs joueurs albiceleste évoluant en Europe sont concernés, parmi lesquels les "Français" Gonzalo Bergessio (25 ans), Augusto Fernandez (23 ans) et Diego Placente (32 ans). Jesus Datolo, Fernando Gago, German Denis, Sebastian Leto ou encore Ignacio Piatti sont eux aussi dans l'œil du cyclone. Pour l'instant, la LFP a déclaré à L'Equipe ne pas être au fait de cette affaire, indiquant « n'avoir eu aucune nouvelle information à ce sujet, ni fait l'objet d'aucune nouvelle sollicitation ». Toujours est-il que ce nouveau scandale de faux papiers pourrait avoir certaines conséquences dans les jours qui viennent. Du côté de Sainté, on espère ne pas revivre le cauchemar de 2000.