La surprise Caen condamnée à perdre ses pépites lors des prochains mercatos ?

Par Alexis Pereira
2 min.
Caen @Maxppp

Auteur d’un début de saison tonitruant, Caen est rentré dans le rang ces dernières semaines. Un retour à la normale tout simplement logique pour un très bon club formateur qui, selon son entraîneur Franck Dumas, ne peut malheureusement pas nourrir d’autres ambitions que le maintien. Explications.

En accrochant l’Olympique de Marseille (1-2) puis l’Olympique Lyonnais lors des deux premières journées de Ligue 1, le Stade Malherbe de Caen a fait souffler un vent de fraîcheur sur le début du championnat grâce notamment à un Youssef El Arabi (23 ans) étincelant (déjà 5 buts en L1). Et si la surprise normande n’aura pas duré bien longtemps, la faute à deux défaites contre Brest (0-2, 4e journée) et Valenciennes (2-1, 8e journée), le début d’exercice est tout de même satisfaisant pour le champion de L2 2010 (9e position avant la réception de l’AS Monaco).

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Pour l’entraîneur Franck Dumas, le bilan est même très intéressant, comme il l’a confié à Nice-Matin. « Disons que ce que nous faisons est cohérent pour le moment. C'est bien parce qu'on était un peu inquiet en découvrant le calendrier. On a fait les choses qu'il fallait au bon moment. Mais ce n'est qu'un début, il faut rester honnête et lucide, on n'est pas à l'abri », a-t-il expliqué avant d’expliquer qu’au final sa formation, si talentueuse soit-elle, ne peut pas viser beaucoup plus que le maintien.

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« Moi ce que je veux, c'est avoir un point de plus que le 18e en fin de saison. Bien sûr, j'aimerais mieux mais je ne peux pas en faire un objectif. Je pense qu'on peut se maintenir, mais il faut qu'on acquière de la maturité. C'est le problème avec un club formateur dans l'âme où il est dur de construire un effectif à moyen terme. Si on parle d'El Arabi et de quelques autres, Caen n'est qu'un tremplin pour eux. Si on peut faire un effort, tant mieux. Sinon, on les met en vitrine puis on les vend, c'est comme ça », a-t-il regretté.

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Caen risque donc d’être condamné à laisser filer ses meilleurs éléments en fin de saison, et ce, même si l’entourage du club les protège. Un constat lourd à assumer pour Dumas, qui préfère retenir les bons côtés du travail avec les jeunes. « D'un autre côté, j'aime le travail important qu'il faut mener avec la formation ici. J'aime voir les jeunes progresser, leur apprendre à grandir et exploiter leur potentiel. Prenez le petit Langil (prêté la saison dernière par Auxerre) : il jouait en CFA quand il est arrivé ici l'an passé. Aujourd'hui, tout le monde le connaît et ça fait plaisir », a-t-il lancé.

Entre frustration de ne pouvoir viser mieux et satisfaction du devoir accompli pour avoir fait éclore de nombreux jeunes, Franck Dumas et le Stade Malherbe de Caen semblent se contenter de leur actuelle position au classement. À l’image du Stade Rennais et de Toulouse, ils souhaitent dans un premier temps s’installer en Ligue 1 sur la durée en s’appuyant sur leur centre de formation très productif. Pour la suite, on verra…

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