Ligue 1 : placardisés, ils sont prêts à rebondir - Acte 5

Par Amaury de Bonneval
2 min.
FC Girondins de Bordeaux Fahid Ben Khalfallah @Maxppp

Une équipe de football se constitue de onze titulaires et, de fait, de remplaçants. Un statut ingrat dont certains joueurs n’arrivent pas à se satisfaire. Lassés d’être sur le banc, bien des footballeurs devraient profiter de cette intersaison pour tenter de relancer une carrière aujourd’hui au point mort. Zoom sur ces joueurs à la croisée des chemins.

Après une saison 2009/2010 convaincante sous les couleurs de Valenciennes qui l’a vu inscrire sept buts et réussir la bagatelle de dix passes décisives, à une longueur du meilleur passeur du championnat Lucho Gonzalez, Fahid Ben Khalfallah avait convaincu Bordeaux de l’arracher au club nordiste contre un chèque de 4 millions d’euros. Erreur de casting et peine perdue puisque malgré 32 apparitions sous les ordres de Jean Tigana, il n’a pas réussi la moindre passe décisive et n’a marqué qu’une seule fois.

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Incapable de peser de manière substantielle sur le jeu de son équipe, en déliquescence depuis le départ de Laurent Blanc, l’international tunisien de 29 ans (17 sélections, 3 buts) a ensuite subi la loi du nouvel entraîneur, Francis Gillot, débarqué en Gironde à l’été 2011. Homme de caractère, l’ancien Sochalien tranche dans le vif et envoie un message clair au natif de Péronne en lui préférant son ancien protégé, Nicolas Maurice-Belay, et en recrutant Ludovic Obraniak à l’hiver 2012. Une situation à priori intenable pour Ben Khalfallah qui n’est apparu qu’à 15 reprises la saison dernière, pour seulement sept titularisations.

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Dans une interview accordée au Parisien en mai dernier, le Bordelais avait fait part de ses états d’âme, sans pour autant envisager un départ. « C’est compliqué d’être privé de sa passion. Mais je prends sur moi. Dans des cas comme ça, soit on pète les plombs, et je n’en étais pas loin, soit on prend sur soi. Je ne vais pas faire semblant. Je ne peux pas être copain-copain avec lui (Francis Gillot, ndlr). Il fait ses choix, je suis déçu mais je n’y peux pas grand-chose. » Un aveu d’impuissance face aux décisions de son entraîneur mais une volonté farouche de ne rien lâcher.

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« J’ai l’impression que c’est pour me faire comprendre qu’il faut que je parte. J’ai deux ans de contrat et partir pour partir ne m’intéresse pas. Bordeaux est un bon club et j’ai un bon contrat. J’ai envie de rester pour montrer mon vrai visage. Mais quand les dés sont pipés, être borné ne sert pas à grand-chose. » Malgré un temps de jeu famélique et des perspectives peu réjouissantes pour l’avenir, le Tunisien ne semble pas décider à partir mais ne s’acharnera pas au-delà d’une certaine limite, qui reste à définir. Désireux de quitter Bordeaux par la grande porte malgré les signaux inquiétants que lui envoie son entraîneur, il devra y réfléchir à deux fois si une offre intéressante atterrit sur le bureau de son président, Jean-Louis Triaud.

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