Une équipe de football se constitue de onze titulaires et, de fait, de remplaçants. Un statut ingrat dont certains joueurs n’arrivent pas à se satisfaire. Lassés d’être sur le banc, bien des footballeurs devraient profiter de cette intersaison pour tenter de relancer une carrière aujourd’hui au point mort. Zoom sur ces joueurs à la croisée des chemins.
Et pour ce nouvel épisode consacré à ces joueurs mis de côté par leur club respectif mais doté d'une farouche volonté de rebondir, nous vous proposons aujourd'hui un focus sur un des indésirables du Paris Saint-Germain, Sammy Traoré. Dans l'air depuis déjà plusieurs mois, le non-renouvèlement du contrat de l'ancien joueur des Créteil Lusitanos a été annoncé à la toute fin du mois de mai. Malgré la possibilité de lever l'option pour une année supplémentaire, les dirigeants parisiens ont donc préféré se séparer d'un salaire évalué à 70 000 € mensuels qui, comparé aux 300 000 € que touche Claude Makélélé, n'était pourtant pas si prohibitif.
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Pourtant, à la vue des finances du club et du budget alloué aux transferts, il n'y a pas de petites économies pour les Rouge-et-Bleu, surtout lorsque l'objectif premier du prochain mercato est aussi de dégraisser un effectif vieillissant. Surtout quand on rapporte ce salaire à la qualité des prestations du défenseur de 34 ans. S'il a été aligné à 22 reprises en tant que titulaire lors de la saison 2009-2010, on ne peut en effet pas dire que le natif de Créteil ait amené énormément de sérénité au sein de la charnière centrale parisienne. En attestent d'ailleurs les 46 buts encaissés par le PSG tout au long de la dernière saison.
Du haut de son 1,92 m, l'international malien (14 sélections) a pourtant déjà donné satisfaction dans les précédents clubs dans lesquels il est passé, à commencer par l'OGC Nice. Durant trois saisons à partir de 2003, c'est d'ailleurs grâce à ses très bonnes prestations sous le maillot des Aiglons que Sammy Traoré a vu les recruteurs parisiens s'intéresser à lui lors de l'intersaison 2006. Après une première saison décevante dans la capitale, celui qui a découvert le haut niveau en 1998 est alors prêté à l'AJ Auxerre. En Bourgogne, comme précédemment dans le club azuréen, il devient rapidement un des cadres de son entraîneur, Jean Fernandez, qui l'aligna à 25 reprises lors de la saison 2007-2008.
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Mais son retour au Paris Saint-Germain n'est pas couronné du même succès. Son manque flagrant de vitesse et ses nombreuses boulettes lui valent d'attirer soit une certaine forme de sympathie, soit le courroux des supporters parisiens. À croire que ce joueur n'est pas fait pour un club du haut de tableau, exposé médiatiquement et dans lequel la pression a déjà joué des tours à plus d'un joueur. Dès lors, et puisque Nice s'apprête à perdre son défenseur nigérian, Onyekachi Apam, pourquoi ne pas envisager Sammy Traoré signant un dernier contrat avec le club qui l'a révélé au plus haut niveau afin d'y encadrer les nouvelles pousses. Dans le football, il paraît que tout est possible...
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