Mercato L1 : vers un dégraissage sans précédent à Nancy ?

Par Sébastien DENIS
3 min.
Nancy @Maxppp

Rien ne va plus à Nancy. En grande détresse sportive, le club lorrain doit faire face à une grave crise financière. Avec un trou de 8 M€ dans les caisses, l’ASNL va devoir brader 4 à 5 joueurs pour rester à flot.

Dernier de Ligue 1 à huit points du premier relégable, l’AS Nancy Lorraine connait l’une des pires crises de son existence. Et pour ne rien arranger aux affaires du club lorrain, il manquerait 7 à 8 millions d’Euros dans les caisses pour son budget 2012/13. Le président Jacques Rousselot a décidé de prendre le taureau par les cornes et a annoncé hier en conférence de presse un plan drastique d’économie et un vaste plan de dégraissage. « Il va nous manquer sept à huit millions d’euros dans les caisses en fin de saison. C’est pour cette raison, après en avoir discuté avec Nicolas Holveck et le conseil d’administration, qu’on a décidé de céder quatre à cinq joueurs reconnus sur le marché. En étant malin, on trouvera des joueurs de substitution qui coûteront moins cher. On travaille sur tous ces dossiers. Depuis quinze jours, Eric Martin passe ses journées au téléphone. Je suis allé parler avec les joueurs et le staff ce matin (hier). »

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Les joueurs partant ont été ciblés et prévenus par le président du club lorrain. « Je sais qui va être vendu, j’ai agi avec les intéressés en toute transparence et je les ai prévenus. L’un d’eux très affecté, en a même pleuré. Mais je ne veux pas que ce soit la débandade et nous renforcerons l’effectif pour redonner du souffle au groupe. » Si Yohan Mollo a déjà quitté l’ASNL pour St-Etienne, Djamel Bakar devrait l’imiter. Ces deux joueurs majeurs du club devraient être accompagnés vers la sortie par Massadio Haidara (PSG, Fiorentina), Lossemy Karaboué (Turquie, Reading, Aston Villa), Benjamin Moukandjo (Brest) voire même Salif Sané (Grenade).

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Difficile avec tous ces départs d’envisager une fin de saison sereine et un possible maintien en L1 et ce, même si des renforts à moindre coût viendront remplacer les cadres du club. Malgré tout, Jacques Rousselot prône l’union sacrée et assure que Nancy fera tout pour se maintenir.« Je suis allé parler avec les joueurs et le staff ce matin (hier). Je leur ai bien expliqué la situation économique, mais je leur ai aussi assuré qu’on allait rester compétitif pour jouer à fond notre petite chance de maintien. Je ne veux pas que ce soit la débandade. Si on doit mourir, ce sera les armes à la main. Les choses importantes à avoir sont : 1. l’envie, 2. l’envie et 3. l’envie ! Je pense que ce message a été bien reçu. C’est un groupe qui vit encore. »

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Il reste toutefois un dernier espoir pour Rousselot et les supporters nancéiens pour espérer un mercato animé dans le sens des arrivées, celui de voir un investisseur étranger injecter de l’argent frais rapidement au sein du club. « Nous sommes en discussion avec un fonds américain, un fonds luxembourgeois et un fonds argentin. Avec l’un d’entre eux, ça pourrait aller vite, on pourrait finaliser la semaine prochaine. Ce serait une bonne nouvelle parce que ça permettrait d’enrichir l’effectif avant la fin du mercato. » Une chose est sûre, on ne pourra pas reprocher à Jacques Rousselot et à la direction de Nancy de ne pas tout faire pour sauver un club qui emploie tout de même près de 550 personnes…

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