Nancy : Correa explique les raisons de son départ

Une page se tourne pour l'AS Nancy-Lorraine : après avoir pris les rênes du club en 2002, Pablo Correa fera ses valises à l'issue de la saison, mettant ainsi fin à une belle collaboration. Interrogé ce matin en conférence de presse sur les raisons de son départ, le Franco-Uruguayen ne regrette pas ce choix : « C'est une décision que j'ai prise dans ma tête depuis un bon moment, et qui était entérinée avec le président Rousselot depuis début mars. On a beaucoup discuté, cela a fait suite à une analyse de ma situation et de celle du club ».

Alors qu'il avait pris les rênes de Nancy en deuxième division à l'époque, Correa a grandement contribué au renouveau du club jusqu'à le mener en Europa League par deux fois (saisons 2006-2007 et 2008-2009), puis en remportant la Coupe de la Ligue au Stade de France en 2006. Mais le temps a fait son oeuvre. « Quand on signe un contrat de longue durée, on sait qu'on s'assoit sur quelque chose d'acquis. La facilité pour moi, ce serait de rester avec ce contrat. Je n'ai jamais cherché la facilité, j'ai toujours cherché des leviers pour tirer le groupe vers l'avant. Je commence à ressentir certains manques par moment. Je ne suis pas dans la situation de vouloir continuer ici attaché à mon siège, et de dire que les choses vont marcher quand même si je n'ai pas tous les leviers de tirer ce groupe vers le haut.»

Aujourd'hui, le tacticien lorrain souhaite tourner la page et cherchera un nouveau club en fin de saison : «À partir du 30 juin, je chercherai un club. Je ne peux pas, dans l'absolu, avoir un idéal, mais oui, si vous voulez, le Real Madrid ! ». Mais toutes ces annonces soudaines arrivent-elles au bon moment pour l'ASNL? Actuellement 14e de Ligue 1, la club ne pointe qu'à six longueurs du premier relégable et devra se battre jusqu'à la fin pour conserver sa place parmi l'élite. Un contexte délicat, qui pousse à la réflexion : Correa n'aurait-il pas mieux fait, à l'instar de Claude Puel, de laisser planer le doute sur son avenir en attendant la fin du championnat? Il affirme agir dans l'intérêt du groupe : « On a essayé de garder cela le plus longtemps possible pour ne pas perturber la vie du club et du groupe. Mais certaines rumeurs sont sorties, le président pensait qu'il était mieux de parler dès maintenant ». Réponse dans les semaines à venir pour le Franco-Uruguayen, qui laissera un grand vide derrière lui à Marcel-Picot.