OL : Rémy Vercoutre revient sur ses difficultés et évoque son avenir

Difficile de retourner dans l'ombre quand on a goûté à la lumière. Rémy Vercoutre (33 ans) n'échappe pas à la règle. Numéro un en début de saison, le portier de l'Olympique Lyonnais a dû céder sa place au jeune Anthony Lopes (22 ans), la faute à une longue blessure. Et à son retour, l'expérimenté gardien de but est revenu dans le costume de doublure. Une décision de Rémi Garde qu'il a eu du mal à vivre.

«Être derrière deux gardiens de l'équipe de France (Grégory Coupet, puis Hugo Lloris), c'est plus facile que d'être derrière quelqu'un qui commence tout juste sa carrière (Anthony Lopes). Ce n'est pas toujours évident d'être remplaçant, on n'y est jamais vraiment préparé», a-t-il avoué au micro du Canal Football Club avant d'avouer une attitude parfois répréhensible au sein du vestiaire ces dernières semaines.

«Je ne peux pas prôner certaines valeurs depuis tant d’années dans le vestiaire, une certaine unité, une certaine solidarité, sans moi-même respecter tout ça. Le coach aussi a des valeurs très fortes et un cadre très strict. Je ne dirai pas que j’en suis sorti. J’ai juste été à mon sens borderline. Je faisais le travail de manière abrupte. Sans plus. La différence était trop notable pour que, depuis le temps, ce ne soit pas ressenti», a-t-il lancé, regrettant un manque de soutien des Gones après sa prestation face à l'Olympique de Marseille (2-2). «Après Marseille, j'ai été beaucoup critiqué. J'en ai vu des vertes et des pas mûres. (...) Je me suis senti bien seul», a-t-il indiqué.

Au point de remettre son avenir entre Rhône et Saône en question, lui qui est sous contrat jusqu'en juin ? «Mes envies ? C'est de continuer ma carrière, de jouer au football. Ça peut être à Lyon ou ailleurs. Je me sens pas usé et si l’opportunité m’est donnée, forcément que j’ai envie encore de croquer là-dedans. Rester pour continuer à être n° 2, c'est quelque chose de tout à fait envisageable. J’aime mon métier, j’aime m’entrainer, j’aime l’Olympique Lyonnais aussi, et même s’il y a des moments où les choix sont difficiles à accepter, il faut les digérer et après on repart de l’avant. Je ne pensais pas que ça aller prendre ces proportions-là. Tout simplement.», a-t-il conclu. La balle est donc dans le camp de l'OL...