OL : une politique de formation à double vitesse

Par Alexis Pereira
2 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

L'Olympique Lyonnais a décidé de miser sur sa formation. Pourtant, pour beaucoup d'appelés, il n'y a que peu d'élus. Certains exemples, comme Ishak Belfodil, sont là pour le prouver.

«L’objectif est d’aller vers le fair-play financier et valoriser la formation». Dès l'été dernier, et la présentation officielle de Rémi Garde, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas annonçait la couleur. Les Gones allaient miser sur un centre de formation particulièrement productif pour réduire leur train de vie et se plier aux exigences de l'UEFA. Plusieurs exemples illustrent cette orientation stratégique, de Clément Grenier à Alexandre Lacazette en passant par Samuel Umtiti voire Jérémy Pied. Pourtant, tout n'est pas rose pour les jeunes du club rhodanien. Pour beaucoup d'appelés il n'y a que peu d'élus.

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Ishak Belfodil (20 ans) peut en témoigner. Alors qu'il a eu quelques opportunités en début de saison (9 apparitions toutes compétitions confondues), l'attaquant n'a pas trouvé la continuité nécessaire à son explosion. Il est donc parti en prêt à Bologne, où il vient d'être présenté officiellement. Et visiblement, il n'entend pas vraiment revenir. «Je veux prouver à Pioli (Ndlr, l'entraîneur du club italien) que je ne suis pas seulement de passage ici. Je sais qu'il joue parfois à deux attaquants et j'aimerais beaucoup jouer aux côtés de Di Vaio», a-t-il lancé à La Gazzetta dello Sport.

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Difficile de lire dans ces déclarations une envie folle de retrouver le nid lyonnais cet été... Comme lui, Lamine Gassama, cantonné à un rôle secondaire, a préféré s'envoler pour le FC Lorient. Yannis Tafer, Sébastien Faure et Thimothée Kolodziejzcak, eux non plus, n'ont pas convaincu Rémi Garde. Ils doivent se contenter de matches en CFA sans avoir l'assurance que leur sort évoluera dans les mois à venir. D'autres espoirs ont eux choisi de mûrir en Ligue 2 pour avoir plus de temps de jeu.

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On pense à Enzo Réale (Boulogne), Harry Novillo (Le Havre) ou encore Mohamed Yattara (Arles Avignon). Performants à l'étage inférieur, ces jeunes pousses peuvent-elles rêver à un avenir chez les A à Lyon malgré tout leur talent ? La question reste entière. Et que dire de la génération qui suit, incarnée par Yassine Benzia (17 ans), révélation du dernier Mondial des moins de 17 ans avec les Bleus ? Une situation qui n'est pas sans rappeler celle connue par les pensionnaires de Gerland, très performants ces dernières années en matière de formation.

Bryan Bergougnoux, Sylvain Idangar, Kevin Jacmot, Sandy Paillot, Anthony Mounier, Loïc Rémy et autres Florent Balmont et Damien Plessis, tous passés par les écoles de Tola Vologe et annoncés comme prometteur, ont été obligés d'aller voir ailleurs pour exprimer leur talent. L'OL peut-il apprendre de son histoire récente pour mieux construire son avenir ? Le départ de joueurs majeurs cet été (Gourcuff, Cissokho, Ederson, Mensah, etc.) semble en tout cas l'indiquer. De l'espace, les jeunes ne demandent que cela.

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