Quand l’OM recale des joueurs par éthique

C’était l’un des grands chantiers annoncés par la nouvelle direction de l’Olympique de Marseille à son arrivée sur le Vieux Port : nettoyer le club des suspicions autour des transferts. La condamnation de Robert Louis-Dreyfus à de la prison avec sursis en 2007 dans l’affaire des comptes de l’OM, l’influence néfaste de personnalités extérieures au club ou encore les relations particulières avec certains agents, tout cela ne devait plus se reproduire sous l’ère Frank McCourt. Jacques-Henri Eyraud, le président olympien, n’a cessé de faire passer le message, et a donné un mot d’ordre à son directeur sportif Andoni Zubizarreta.

« On a érigé en principe le fait de dire non à un joueur parce que son entourage n’offre pas les conditions suffisantes sur le plan réglementaire », explique ainsi le président de l’OM au Monde, qui a fait le point sur les coulisses des transferts sur la Canebière. Et justement, l’OM, par la voix de Zubizarreta, a déjà dû dire non à plusieurs joueurs qui l’intéressaient. L’Espagnol évoque par exemple« un très bon arrière central gauche » et « deux, trois autres joueurs » recalés durant les négociations. Les noms ne sont évidemment pas donnés, mais cela témoigne du sérieux de la démarche du club phocéen quant à l’éthique de travail sur le mercato.

« Je suis la seule porte d’entrée à l’OM », prévient Zubizarreta, comme un rappel aux agents et autres intermédiaires qui peuvent tenter de contacter l’entraîneur, le président voire des membres du staff. Le directeur sportif espagnol centralise tout, mais il n’est pas le décisionnaire pour la validation d’un profil, comme Rudi Garcia l’a parfois rappelé. Jacques-Henri Eyraud explique de son côté qu’une« quinzaine d’agents » ne sont actuellement plus les bienvenus à l’OM. Et tant pis si cela empêche certains transferts potentiels de se réaliser.