Que penser du mercato hivernal du PSG ?

L'été dernier, le Paris Saint-Germain a régalé ses supporters en réalisant l'un des mercatos les plus sexy de son histoire. Mais recruter Neymar et Kylian Mbappé pour plus de 300 M€ a imposé une contrepartie aux dirigeants franciliens. Marqué à la culotte par l'UEFA dans le cadre du respect du fair-play financier, le club de la capitale est dans l'obligation de trouver 70 M€ d'ici le 30 juin prochain. Une contrainte que les Rouge-et-Bleu ont logiquement décidé de respecter par le biais du mercato. Un dégraissage forcé qui explique également que le volet «arrivées» n'ait été marqué que par l'arrivée gratuite de Lassana Diarra, et par conséquent de l'abandon de la piste Wendel pour qui Fluminense réclamait 10 M€.

Très attendu dans le rayon «départs», le PSG avait trois joueurs dont la valeur marchande pouvait lui permettre de répondre aux attentes de l'UEFA : Lucas, Angel Di Maria et Javier Pastore. Des éléments bankables dont les possibles départs avaient été justifiés à demi-mot par Antero Henrique le 19 décembre dernier dans les colonnes du Parisien. «Di Maria est, selon moi, un joueur magnifique. À son poste et dans son profil, y a-t-il meilleur joueur que lui dans le monde ? Non. Pastore, lui, a une longue histoire avec le PSG, avec des conditions uniques. Ces deux joueurs sont très importants. Mais il faut tenir compte de trois parties. Le PSG, les joueurs et le marché».

Juin s'annonce agité pour le PSG

Mais au final, hormis les prêts de jeunes tels que Domancy, Robail, Georgen et Descamps, seul Lucas a plié bagage pour signer à Tottenham pour 28 M€ (+4 M€). Un seul transfert plutôt bien négocié au vu de la situation sportive du Brésilien, mais qui reste insuffisant vis-à-vis des exigences de l'UEFA. Un constat qui s'explique de manière logique. Oui, le PSG était prêt à laisser filer ses stars, quitte à prendre un risque en cas de pépins physiques chez les titulaires, mais pas à n'importe quel prix. D'où l'échec de l'Inter Milan dans le dossier Pastore, les Nerazzurri n'ayant pas les moyens de proposer autre chose qu'un prêt. Inacceptable pour le PSG.

Un scénario compréhensible, mais qui va donc obliger Paris à mettre le bleu de chauffe dès l'ouverture du mercato en juin prochain. En clair, la formation présidée par Nasser Al-Khelaïfi aura un mois pour encaisser au moins 40 M€ avant de penser à recruter. Une urgence regrettable puisque dans certains cas, l'actuel leader de la Ligue 1 ne pourra pas patienter et profiter de l'effet Coupe du Monde pour négocier des départs au prix fort. Enfin, comment ne pas revenir sur la gestion du cas Hatem Ben Arfa ? «Je pense que très vite un accord va être trouvé. Il ne s’agit pas d’un grand problème, ce n’est pas si compliqué», avait indiqué Henrique en décembre dernier. Depuis, aucun terrain d'entente n'a été trouvé et Paris ne récupérera aucun denier lorsque son milieu offensif quittera la capitale, libre de tout contrat.