Rennes : Rolland Courbis lâche ses vérités

Huit jours après avoir été nommé conseiller du président René Ruello, Rolland Courbis a donc retrouvé un banc de Ligue 1. Installé sur le banc de touche rouge-et-noir suite au limogeage de Philippe Montanier, l'entraîneur sudiste a très rapidement été à l'origine d'une vague de commentaires pointant du doigt cette nomination jugée prévisible et peu correcte vis-à-vis de son prédécesseur. Invité à s'expliquer au micro de RMC, Courbis a indiqué qu'il avait été surpris par son intronisation. « Ça a été une surprise puisque la possibilité de devenir l’entraîneur de Rennes dans un avenir proche c’était quelque chose de possible, mais après la victoire à Troyes (le 16 janvier) je n’y ai pas pensé une seconde. »

S'il s'est dit surpris d'avoir été choisi, le nouvel homme fort du club breton a toutefois confié que le départ de Montanier ne l'a pas étonné au regard des derniers résultats du SRFC. « C’est l’accumulation de contre-performances à domicile. Le derby contre Lorient, avec un scénario où Rennes avait deux buts de retard après 20 min, l’élimination en coupe de la Ligue contre Toulouse, et en coupe de France qui est une preuve où les dirigeants voulaient aller au bout. Ça ne date pas de 48h, c’est depuis plusieurs semaines. Je n’ai pas eu la possibilité d’hésiter. Pinault et Ruello m’ont dit “c’est insupportable, on change”. Il était logique pour moi d’accepter ce challenge puisque le métier où j’ai la prétention de m’y connaitre un peu c’est celui d’entraîneur. Je pensais me reposer deux, trois mois, au final je me suis reposé un mois. »

Courbis vexé par les commentaires

De retour aux affaires, Courbis a ensuite tenu à réagir face aux commentaires qu'a suscité sa nomination. « Quand j’entends depuis une semaine que c’est bizarre que je sois à Rennes après mon départ de Montpellier, je suis vexé qu’on ne puisse pas me regarder en disant que “ce mec-là peut être utile.” On ne peut pas m’empêcher de commenter à ma façon. Du côté de Montpellier, on m’a poussé dehors, j’ai résisté pendant six mois. Aujourd’hui, c’est logique que je ne veuille pas partir à la retraite. » Droit dans ses bottes, Courbis va désormais se mettre au travail, d'autant qu'il a visiblement déjà identifié l'un des maux de sa nouvelle équipe.

« Après deux ans et demi passés à Rennes, son bilan est correct. Depuis quelques semaines, quelques mois, Montanier avait un gros problème dans les résultats à domicile et de superbes résultats à l’extérieur. La possibilité qu’on puisse changer d’entraîneur en cours de saison, c’est le métier délicat et difficile que l’on fait. (…) Est-ce que j’arriverai à trouver des solutions que Philippe n’a pas trouvées ? Ça, je n’en sais rien. Toute la France connaît le potentiel offensif de Rennes. Ce que je noterai c’est le manque de solidité défensive qui est énorme. On ne peut pas prendre autant de buts comme cela s’est passé dernièrement. » Futur adversaire des Rennais, le Gazélec d'Ajaccio est prévenu.