Toulouse face à l’énigme Federico Santander

Quatre buts et une passe décisive en quinze titularisations, c’est un bilan assez faible pour un attaquant de pointe. Voilà qui explique en partie pourquoi Federico Santander (19 ans) éprouve les pires difficultés à mettre tout le monde d’accord à Toulouse. « Si son cas n’est pas encore tranché, c’est que l’ensemble du club n’est pas convaincu », a déclaré son entraîneur Alain Casanova dans les colonnes de L’Équipe.

Pourtant, le tableau statistique du Paraguayen est à nuancer. Très jeune, le Sud-Américain, arrivé l’été dernier en provenance de Guarani sous forme de prêt avec option d’achat, doit assumer à lui seul le poids de l’attaque toulousaine pour sa première expérience en Europe. L’intéressé convient lui-même qu’il souffre. « Je ne connaissais pas les défenseurs français, mais ça commence à venir. C'est difficile, ils sont très forts, grands, rapides, plus qu'au Paraguay », a-t-il expliqué dans la Dépêche du Midi.

Et s’il affiche des lacunes techniques, l’attaquant du TFC s’est amélioré et donne toujours tout sur le pré. Une qualité que lui reconnaît son coach. « Il a bien compris son rôle. Il a beaucoup progressé depuis six mois. (…) Il faut lui laisser du temps », a-t-il glissé. Du temps, l’intéressé aimerait lui aussi en avoir. « Je suis venu apprendre, je savais que ce serait difficile de marquer, mais j'ai confiance en moi, je ne doute pas. (…) J'ai envie de rester ici, de signer un contrat de 4 ans, oui, mais ça dépend du président », a-t-il indiqué.

Le temps qu’il réclame, Federico Santander l’aura-t-il ? La question reste entière, mais s’il gonfle ses statistiques et répond aux attentes, il pourrait bien être exaucé. « Il doit devenir un chasseur de buts », explique Casanova. L’international paraguayen (3 sélections) sait donc ce qui lui reste à faire. Les Niçois Renato Civelli et Nemanja Pejcinovic, qui l’auront au marquage ce soir, savent donc à quoi s’attendre.