Troyes - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Avec une équipe largement remaniée, le PSG s'est montré sérieux à Troyes en l'emportant 2-0 grâce à des buts de Di Maria et Nkunku. Mission accomplie pour les joueurs de la capitale qui peuvent désormais penser au Real Madrid.

Dernière répétition générale pour le PSG avant le Real Madrid. En déplacement à Troyes ce samedi, les Parisiens avaient probablement les têtes déjà tournées vers le grand rendez-vous de mardi en Ligue des Champions. Unai Emery aussi. Il ne s'en est pas caché en laissant au repos les Cavani, Verratti et Pastore et ne prenant aucun risque avec les petits pépins physiques de Marquinhos et Mbappé. L’entraîneur espagnol alignait une équipe inédite avec Meunier et Kurzawa sur les côtés de la défense, un milieu composé de Diarra, Lo Celso et Rabiot et une ligne offensive complètement chamboulée. Outre Di Maria sur le côté droit, Draxler occupait la pointe et Nkunku le couloir gauche. Voilà une équipe qui pouvait être bonne à prendre pour l'ESTAC, à la lutte pour son maintien.

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Le promu jouait en effet crânement sa chance même si le PSG dominait globalement cette première période. Les Troyens ne tremblaient pas face aux remplaçants parisiens à l'image de cette première tentative d'Azamoum après une accélération plein axe (4e). Ils jouaient proprement et n'hésitaient pas à faire tourner le ballon, alternant les offensives et les changements d'aile. Paris n'était pas dépassé non plus mais la circulation du ballon se faisait lentement. Les occasions s'accumulaient sans pour autant être réellement décisives. Deux frappes trop timides de Di Maria (7e, 17e), dont un coup-franc dans l'axe, chauffaient simplement les gants de Zelazny. Avec la mise au repos de Cavani, le manque de présence dans la surface se faisait sentir et les joueurs de la capitale s’essayaient seulement de loin, sans succès pour Lo Celso (25e), Kuzawa (27e) et Rabiot (31e).

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Paris n'a pas tremblé

La mi-temps approchait alors le PSG insistait pour faire la différence mais tombait une nouvelle fois sur un Zelazny inspiré. Il s'employait à nouveau sur un tir tendu de Lo Celso (38e) puis il sortait un arrêt réflexe sur un retourné de Nkunku à bout portant (40e). Un dernier tir cadré de Di Maria (42e) capté pour le gardien et les deux formations repartaient sur un score nul et vierge à la pause. Le tableau d'affichage ne tardait pas à évoluer dès le retour des vestiaires. Sur la première opportunité parisienne, Di Maria, profitant d'un service parfait de Draxler, battait enfin Zelazny (0-1, 47e). Le gardien préservait encore les siens sur cette tête de Kimpembe (50e), avant de voir le coup-franc de Di Maria (56e) et la reprise de Nkunku passé au-dessus de son but (62e).

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Le portier troyen n'avait pas encore terminé sa soirée. Si Cordoval sauvait son camp après cette combinaison entre Meunier et Dani Alvès (68e) et que Draxler se loupait (70e), il sortait bien dans les pieds de Meunier (72e) mais devait s'incliner à nouveau sur ce tir croisé de Nkunku (77e). Paris avait fait l'essentiel mais la fin de rencontre offrait encore quelques situations. Areola sortait de son chômage technique sur cette énorme frappe de Nivet (83e) alors que Zelazny sortait deux dernières parades sur Nkunku (89e) et surtout Timothy Weah (90e+3), qui était entré en jeu dix minutes plus tôt, disputant ses premières minutes chez les professionnels. Le PSG récupère ses 14 points d'avance sur Monaco et peut penser tranquillement au Real Madrid.

Le film de la rencontre à revivre sur notre live.

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Le classement de Ligue 1.

L'homme du match : Di Maria (7,5) : principale arme offensive du PSG avec les absences des stars offensives, l'Argentin a répondu présent. Le danger venait constamment de ses pieds à l'image de ses 8 tirs tentés, un record depuis son arrivée au club. Après avoir échauffer Zelazny (7e, 17e, 42e), il a fini par être récompensé de ses efforts en ouvrant le score sur un service de Draxler (47e). De bon augure pour le match contre le Real Madrid. Remplacé parDani Alvès (57e) qui a fait du bien. Il a distribué d'excellents ballons et aurait même du marquer le dernier but de son équipe s'il n'avait pas été injustement signalé en position de hors jeu (90e+3).

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Troyes :

  • Zelazny (7) : titulaire dans les cages troyennes depuis un mois au profit de Samassa, le portier de 26 ans a réalisé un match XXL avec onze parades au total dans le match. Sollicité par Di Maria, il s’est parfaitement couché pour sortir le cuir (7e). Face à Lo Celso, il a dû s’employer à deux reprises pour éviter le PSG de mener à la mi-temps (26e, 38e). Bien sur ses appuis, il s’impose devant un retourné de Nkunku (40e). Il n'a rien pu faire face à la justesse technique de Di Maria, et le tir croisé de Nkunku. Dans les arrêts de jeu, il empêche Weah d'ouvrir son compteur but avec le PSG en remportant son duel (90+3).

  • Cordoval (4,5) : opposé à Nkunku qui était positionné dans un rôle inhabituel d’ailier gauche, le latéral droit expérimenté de l’ESTAC a vécu un match relativement calme. Son adversaire direct a la plupart du temps cherché à repiquer dans l’axe. Il s’est contenté du strict minimum en contrôlant les rares montées de Kurzawa. A noter un sauvetage à la 68e. Il est absent au marquage sur le but de Nkunku. A sa décharge, le milieu parisien était en position de hors-jeu...

  • Vizcarrondo (5) : le défenseur vétéran a livré une prestation plutôt solide. Leader d’une défense très regroupé, il a su contrôler les déplacements de Draxler, positionné dans un rôle de faux 9. Solide dans les airs et dans les duels, l'ancien Nantais a fait parler son expérience.

  • Hérelle (4) : plutôt solide en première mi-temps, le défenseur central troyen a tout gâché en manquant de concentration au retour des vestiaires. Il est coupable sur le but de Di Maria d’une relance approximative, puis d’une mésentente avec son compère en défense qui a profité à Draxler et qui ne s’est pas gêné pour servir Di Maria sur un plateau (47e). Une erreur qui a pesé sur le reste de sa rencontre.

  • Obiang (3) : face à un Di Maria très remuant, le franco-gabonais a énormément souffert. La vivacité et les dribbles incessants de l’Argentin ont donné le tournis au latéral gauche troyen. La sortie du meilleur joueur parisien au profit de Dani Alvès lui a permis de souffler dans cette partie très difficile.

  • Bellugou (4,5) : l'expérimenté milieu défensif troyen a livré une grosse bataille dans l'entrejeu. Généreux dans l'effort, il a été récompensé en grattant un grand nombre de ballons. Son abattage et sa couverture au milieu ont limité le rayonnement offensif des joueurs parisiens.

  • Walter (4) : prêté avec option d’achat par l’OGC Nice, le milieu relayeur a eu du mal à exister face à la supériorité technique du milieu parisien. Il a tenté de ressortir proprement le ballon en mettant ses attaquants dans les meilleures conditions, en vain. Son sens du sacrifice a été précieux pour le promu. Remplacé à la 81e par Ben Saada qui est venu en aide à ses compères dans l'entrejeu.

  • Azamoum (4,5) : le capitaine troyen n’a pas été avare dans les efforts. Auteur d’un pressing tout terrain, le franco-algérien a parcouru beaucoup de kilomètres dans l’espoir d’arracher le cuir des pieds parisiens. Un pressing payant, comme en témoigne sa frappe dès le début du match (4e). Son excès d’agressivité a été sanctionné d’un jaune à la 54e. Remplacé à la 73e par Nivet, qui a déclenché une superbe frappe instantanée à 25 mètres, magnifiquement sortie par Areola (82e).

  • Pelé (4) : la recrue estivale de l'ESTAC a tenté de faire des différences balle aux pieds, mais ce dernier s'est frotté à un Thomas Meunier particulièrement solide. Si en première mi-temps, il a pu se montrer sur le plan offensif à quelques reprises, il s'est contenté d'apporter son aide à son latéral gauche dans le deuxième acte.

  • Grandsir (5,5) : même s’il est moins décisif en cette deuxième partie de saison, le joueur formé au club s’est montré très à l’aise balle aux pieds. Avec son centre de gravité particulièrement bas, le joueur de 21 ans a posé beaucoup de problèmes à Kurzawa dans son couloir gauche. Il a cependant manqué de tranchant dans le dernier geste. Le plus dangereux côté Troyen.

  • Suk (3) : le « zlatan sud-coréen » a tenté tant bien que mal d’exister dans cette rencontre. Sevré de ballons, ce dernier n’a pas ménagé ses efforts sur le front de l’attaque de l’ESTAC, en imposant un duel physique permanent face aux défenseurs parisiens. Solide dans les airs, il s'est tout de même fait manger par le roc défensif Kimpembe. Aucune action à se mettre sous la dent. Remplacé par Khaoui à la 57e. Dans un profil différent, le Franco-tunisien a tenté d'apporter sa vivacité, en vain.

PSG :

  • Areola (6,5) : il a passé sa première période à proposer des solutions pour ses défenseurs tellement le PSG avait la possession du ballon. Il n'a été mis à contribution qu'à une seule reprise durant les 45 premières minutes, lors de cette frappe cadrée d'Azamoum (4e). Il se détend enfin parfaitement sur ce tir terrible de Nivet qui filait sous la barre (85e).

  • Meunier (6,5) : le Belge n'a pas toujours été à son aise dans son couloir. Bousculé à quelques occasions, il s'est montré un peu tendre. Il se rattrape bien avec cette intervention décisive dans sa surface de la tête devant Pelé (8e). Il a tenté de monter pour apporter le surnombre mais n'a pas été souvent servi dans de bonnes conditions (72e). Il est à l'origine de la récupération de balle qui a donné l'ouverture du score (47e).

  • Thiago Silva (6) : match très tranquille pour le capitaine parisien. Placé en premier relais, c'est lui qui donnait une première orientation au jeu de son équipe. Son jeu de tête a donné quelques garanties sur les rares ballons aériens mis dans sa surface. Il s'est aussi souvent retrouvé sur la trajectoire des tirs troyens (17e, 65e).

  • Kimpembe (7) : un premier quart d'heure délicat avec deux passes ratées dans l'axe mais il se reprend sans paniquer et a finalement réalisé un match de costaud. Il a bougé Suk tout le match, lui rendant la vie impossible et donnant le ton aux Troyens. Rapide sur les quelques ballons donnés dans la profondeur, il s'est montré sérieux a même fait briller Zelazny (50e). Il a encore fait du bien. Suffisant pour être titulaire face au Real Madrid ?

  • Kurzawa (5) : préféré à Berchiche, l'ancien Monégasque n'a pas fait un grand match loin de là. Un peu mis en danger par la vitesse et la percussion de Grandsir lors de la première période, l'international français a semblé plus à l'aise en possession du ballon. Il n'a pas non plus réussi beaucoup de ses centres (59e, 84e) et s'est même limité dans ses montées. Chose plutôt rare.

  • Diarra (6) : son rôle de sentinelle placé devant la défense a fait du bien à l'équilibre du bloc avec ces ballons récupérés dans les pieds adverses (22e, 53e). Il en a aussi perdus quelque uns mais ça n'a pas eu d'incidence. Averti pour une grosse semelle, il a aussi réalisé un bon boulot offensif. C'est lui qui perce pour trouver Draxler en retrait (70e). Match sérieux mais averti (66e).

  • Lo Celso (6,5) : lui aussi a fait son travail ce soir. Présent à la récupération, l'ancien de Rosario a largement participé à l'élaboration du jeu, distribuant pas mal de ballons dans le dos de la défense comme pour Muenier (72e). Une bonne frappe enroulée qui a fait briller Zelazny (26e). On a craint pour sa cheville pour ce tacle très dangereux d'Azamoum (56e). Remplacé par le jeune Timothy Weah (79e) qui effectuait sa première apparition chez les professionnels. Il a eu une grosse occasion mais a buté sur Zelazny (90e+3)

  • Rabiot (6,5) : il a joué à un tempo tranquille aujourd'hui, probablement pour ne pas risquer de se blesser. Précieux tout de même au milieu, il a souvent cherché à aérer le jeu. Très précis, il a récupéré quelques ballons sans en perdre comme ça peut parfois lui arriver. Il a haussé le ton après la demi-heure de jeu et offert plus de présence dans la surface. Un pointu vicieux hors cadre (30e). Remplacé par Thiago Motta (61e) qui s'est positionné immédiatement devant la défense.

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Nkunku (6) : titulaire surprise dans le couloir gauche de l'attaque, le jeune Parisien a alterné le bon et le moins bon. Trop tendre dans un premier temps, il a peiné à trouvé ses marques et à enchaîner, réalisant parfois les mauvais choix, notamment en première période. Gêné par Meunier dans les six mètres (28e), il ne s'est pas montré assez réaliste sur cette offrande de Draxler (62e) mais il a fini par marquer le but du break sur un service de Dani Alvès où il était légèrement hors jeu (77e).

  • Draxler (6,5) : avec les absences de Cavani et de Mbappé, c'est lui qui prenait le rôle de l'attaquant de pointe. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a eu du mal à se montrer dangereux et pour cause, ses appels n'ont pas assez inquiéter la défense. Il a naturellement dézoné sur les côtés ou a reculé en position de milieu offensif, libérant des espaces. C'est là que l'Allemand a été le meilleur en offrant le ballon de but pour Di Maria (47e) et l'échec pour Nkunku (62e). Il aurait pu marquer sur ce centre de Diarra (70e).

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