Valenciennes-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Valenciennes Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Le Paris SG s'est largement imposé sur la pelouse de Valenciennes (0-4, 17e journée de Ligue 1). Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un triplé, et ses partenaires marquent les esprits avant le choc au sommet contre l'Olympique Lyonnais dimanche au Parc des Princes.

Sa semaine de tous les dangers, le Paris SG l'a parfaitement entamée en s'imposant, avec la manière sur la pelouse de Valenciennes (0-3, 17e journée de Ligue 1), pourtant jusqu'ici invaincu au Hainaut. Sereins et parfaitement équilibrés, les hommes de Carlo Ancelotti n'ont que rarement été mis en danger, profitant du style de jeu offensif des Nordistes pour se créer une multitude d'occasions. Jérémy Ménez (1ère) et Javier Pastore (2e) allumaient les premières mèches. Carlos Sanchez (5e) et David Ducourtioux (9e) répondaient, mais pas suffisamment franchement pour inquiéter une défense rassurée par un Thiago Silva impérial. Mais ce n'était qu'une illusion avant que le show Zlatan Ibrahimovic ne commence.

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Après un tir écrasé (8e), le Suédois réglait la mire, reprenant victorieusement à bout portant une passe bien involontaire d'Ezequiel Lavezzi (0-1, 29e). Les Rouge-et-Bleu multipliaient ensuite les occasions sans pouvoir les convertir avant la pause. Il fallait attendre le retour des vestiaires pour voir le PSG aggraver le score. Le Scandinave, encore une fois bien placé, poussait au fond des filets aux six mètres une reprise de volée du gauche de Pastore, mal repoussée par Nicolas Penneteau (2-0, 49e). L'ancien Milanais s'en allait ensuite inscrire son premier triplé en Ligue 1 sur une offrande de Jérémy Ménez qui venait de déposer et Rudy Mater et Nicolas Isimat-Mirin (3-0, 54e).

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Pour gonfler ses statistiques personnelles, le n° 18 parisien a même voulu rendre la pareille à l'international tricolore, mais celui-ci ratait inexplicablement la cible (70e). Les Valenciennois tentaient de réagir sur des tentatives lointaines de Mater (71e) ou Dossevi (57e, 73e). Mais rien n'y faisait face à un PSG un cran au-dessus. Les pensionnaires du Parc des Princes ajoutaient même finalement un but en fin de match par l'intermédiaire de Lavezzi bien lancé par Marco Verratti (4-0, 82e), signant leur quatrième succès de la saison sur ce score ! Danger, vous aviez dit danger ? Grâce à ces trois points bien mérités, les partenaires de Blaise Matuidi mettent la pression sur l'Olympique Lyonnais en revenant à deux points. Le choc de dimanche entre les deux équipes promet déjà ! VA reste cinquième.

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L'homme du match : Zlatan Ibrahimovic (8) : et de 17 buts pour le Suédois en Ligue 1 ! Auteur d'un triplé ce soir, il affiche un rendement exceptionnel, que la L1 n'avait pas connu depuis bien longtemps. Et pour cela, pas besoin de créer de nouveaux gestes exceptionnels. Ce soir, le plat du pied suffisait, pour venir concrétiser la domination parisienne et l'excellent travail de ses partenaires d'attaque. Souvent ciblé pour sa tendance à dézoner, il a ce soir inscrit trois buts de pur buteur, placé là où il le fallait dans la surface. De quoi faire oublier ses quelques imprécisions techniques et passes ratées au cours de la rencontre.

Valenciennes :

  • Penneteau (2,5) : un match cauchemardesque pour le portier. Les deux premiers buts parisiens sont venus de ballons qu’il a mal repoussés (29e, 49e). Ensuite, il n’a pu qu’assister, triste spectateur, aux troisième et quatrième réalisations, abandonné par sa défense. Sauvé par son poteau sur un tir de Matuidi (74e), il aurait pu vivre une soirée encore plus compliquée. Ses arrêts (1ère, 8e, 32e, 56e) n’ont pas suffi à rehausser sa prestation.

  • Mater (3,5) : le latéral droit nordiste a voulu marquer son territoire, avec un peu trop d’agressivité parfois devant Lavezzi et Ménez. Un bon centre (23e) et un excellent retour sur Ménez (38e) pour commencer. Mais sa relance ratée plein axe a amené le second but parisien (49e) et il se fait déposer par Ménez sur le troisième (54e). Sa frappe enroulée (71e) ne changera rien à ce bilan.

  • Angoua (3) : il a dégagé une belle sérénité dans l’axe en début de match, avec notamment un bon jaillissement devant Ibrahimovic (24e), avant de perdre pied. L’Ivoirien est toutefois un peu en retard et déconcentré sur le but d’Ibrahimovic (29e) et il se fait laisser sur place par Lavezzi sur la quatrième réalisation parisienne (82e). Averti (56e).

  • Isimat-Mirin (4) : plus fougueux, le jeune central a été présent au duel devant Ibrahimovic (3e, 11e, 53e), lui imposant un combat physique de tous les instants. Si le Suédois a petit à petit pris le dessus, notamment dans les airs, l’international Espoirs tricolore a tenu son rang, se créant même une occasion de la tête sur corner (13e).

  • Bong (4,5) : hélas, le premier but parisien est venu de son côté gauche. Dommage car jusque-là, le Camerounais a été présent, gênant Pastore en l’obligeant à défendre. Il a également soulagé ses centraux avec de belles couvertures (15e, 81e).

  • Ducourtioux (5) : le milieu de terrain a effectué une prestation solide. Fluide dans la transmission, il a été force de proposition dans l’entrejeu. Il a souvent débordé côté droit avec plusieurs centres (16e). Sa frappe sortie de justesse par Sirigu (9e) aurait mérité meilleur sort.

  • Sanchez (5) : le Colombien a été irréprochable dans le cœur du jeu. Propre de ses relances, il a coupé de nombreuses lignes de passes et aussi récupéré un grand nombre de seconds ballons. Il a un peu baissé le pied en seconde période. À noter un tir du gauche aux 20 m de peu à côté (5e).

  • Dossevi (5) : sa vivacité sur l’aile droite et ses prises de balle toujours dans le bon sens ont énormément gêné Maxwell. Mais s’il a beaucoup tenté, le milieu offensif n’a pas franchement eu de réussite sur ses centres (18e, 19e, 25e). Sa reprise osée (57e) aurait pu terminer pleine lucarne mais le sort en a décidé autrement. Remplacé par Aboubakar (78e).

  • Danic (4,5) : le feu follet gaucher a abattu un gros travail défensif avant de se projeter quand il le pouvait vers l’avant, avec un bon centre (30e) et un amour de corner (13e). Un peu trop de déchet pour être décisif. Sorti sur blessure, remplacé par Pujol (67e).

  • Kadir (4) : très à l’aise techniquement, l’international algérien a cherché à se glisser entre les lignes pour gêner les milieux parisiens. Mais hormis un bon centre en retrait (21e) et un petit pont magnifique sur Motta (36e), il n’a pas pu peser, la faute à des mauvais choix.

  • Le Tallec (2,5) : le meilleur buteur de VA a été très discret à la pointe de l’attaque nordiste. Il n’a touché que très peu de ballons dans le jeu (35e, 76e). Et comme ses partenaires n’ont pas non plus trouvé le moyen de le faire briller, il a passé une soirée blanche. Remplacé par Saez (85e).

PSG :

  • Sirigu (6) : concentré, il a surtout dû s'employer dans les premières minutes du match (9e, 13e). Des sorties aériennes peu académiques mais efficaces.

  • Jallet (6) : il a bien contrôlé Danic et a concédé peu de centres sur son aile. Offensivement, il s'est montré présent, formant avec Pastore un duo décidément complémentaire.

  • Alex (6) : moins à l'aise que Silva dans les interventions mais pas moins efficace. Il a jailli à bon escient dans les pieds de Le Tallec et a proposé des relances intéressantes. Blessé juste avant la pause, il a été remplacé par Sakho (6), qui a su saisir l'opportunité et s'est montré solide dans les duels.

  • T. Silva (8) : impeccable de bout en bout. Il est impressionnant d'intelligence dans son placement, toujours présent sur les trajectoires et prompt à bondir dans les pieds adverses. Une volonté constante de relancer au sol pour donner une première impulsion au jeu.

  • Maxwell (5) : l'une des seules relatives déceptions côté parisien ce soir. Bousculé par la vitesse de Dossevi, il a eu du travail défensif à faire. Du coup, il s'est montré beaucoup moins offensif qu'à son habitude, avec du déchet dans son jeu de passe.

  • Matuidi (7) : l'homme élastique a encore couru partout ce soir, avec un pressing constant sur les milieux valenciennois. Beaucoup de ballons récupérés donc, et peu de déchet. Malgré le passage à un milieu à deux, il ne se prive pas de monter et de proposer des appels en profondeur. Il n'est pas passé loin d'un but, avec une frappe sur le poteau (74e).

  • Motta (7) : depuis son retour sur les terrains, on mesure l'importance qu'il peut avoir sur le jeu parisien. Par son placement toujours malin dans l'entrejeu, et ses relances courtes et souvent vers l'avant, il offre une véritable aération au milieu de terrain. Indispensable. Remplacé à la 65e minute par Verratti, qui s'est mis dans le ton de la prestation parisienne.

  • Lavezzi (8) : c'est une machine à courir. Un marathonien du sprint. L'Argentin n'est pas forcément beau à voir jouer, mais il inspire l'admiration tant il se dépense sur son aile. Un rôle prépondérant ce soir : sa frappe non cadrée profite à Ibrahimovic sur le premier but (28e), sa passe pour Ménez amène le troisième but (54e), et que dire de sa chevauchée fantastique (82e) pour son propre but ! Impressionnant de détermination. Il ne lui manque plus qu'à gagner un peu de lucidité dans le dernier geste.

  • Pastore (8) : le foot est quand même un sacré mystère. Comment le fantôme Pastore d'il y a deux semaines, qui se cachait entre les défenseurs et baissait la tête à chaque perte de balle, est redevenu le Pastore inspiré qui gambade partout depuis une semaine ? De nouveau positionné à droite, l'Argentin a retrouvé une grande influence sur le jeu parisien. Ses déplacements sans ballon sont la preuve d'une grande confiance. Alors, oui, il rate encore des passes, mais c'est un déchet cette fois-ci normal, lorsqu'il cherche à trouver la profondeur. Sa passe pour Ménez est décisive sur le premier but, sa frappe détournée par Penneteau tout autant sur le deuxième. À noter également sa belle combativité sur le plan défensif. Bref, un Pastore dans la lignée de ses prestations face à Porto et Evian.

  • Ménez (8) : encore une prestation de haute volée une nouvelle fois, avec une activité constante sur tout le front de l'attaque. Il n'a jamais cessé de provoquer balle au pied. Impliqué sur le premier et le troisième but, où toute la défense lui court après, il ne lui aura manqué qu'un but. Il aurait dû l'inscrire sur une passe en retrait d'Ibrahimovic (70e). Remplacé à la 75e par Chantôme, qui s'est retrouvé à plusieurs reprises en bonne situation dans la surface valenciennoise.

  • Ibrahimovic : lire ci-dessus.

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