Ajax - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Ajax Lasse Schöne @Maxppp

Bis repetita pour le PSG. Comme à Rennes, les Franciliens ont maîtrisé leur sujet dans un premier temps, mené au score et manqué de faire le break. Et comme à Rennes, ils ont craqué par la suite, concédé l'égalisation, et tremblé jusqu'au bout. Les hommes de Laurent Blanc débutent leur campagne européenne par un nul (1-1), le contenu à de quoi inquiéter.

Le PSG et la Ligue des Champions, c'est reparti. Un événement forcément très attendu, dans la mesure où le club francilien, qui marche sur la Ligue 1 depuis deux ans, a fait de cette compétition une grande priorité, l'objectif étant de faire mieux que les quarts de finale auquel il a été cantonné ces deux dernières saisons. En cela, son entrée en matière sur la pelouse de l'Ajax faisait office de match référence, « les deux matches pouvant conditionner le reste de ton parcours », dixit Laurent Blanc. Un coach qui, outre le remplacement de Pastore par Matuidi, a aligné un onze tout à fait classique au regard du début de saison. Dans la pratique, après quelques minutes de rodage, ce groupe fait également du classique, en monopolisant le cuir. Les opportunités se font attendre, la première sera la bonne : Lucas effectue un bon pressing devant Boilesen et lui subtilise le cuir côté droit, avant de décaler Zlatan. Le buteur suédois voit sa frappe être contrée, mais le ballon revient dans les pieds de Cavani, qui n'a qu'à le pousser au fond (0-1, 14e).

La suite après cette publicité

Ce but précoce a le mérite de placer le PSG en position de force, et dès lors, les Franciliens gèrent plutôt bien leur avantage. Aussi, parce que les Amstellodamois sont tout bonnement amorphes. À tel point que les hommes de Laurent Blanc n'hésitent plus à laisser le cuir à l'adversaire sur de longues séquences. Il faut attendre la demi-heure de jeu, et une frappe de Moisander, pour entrevoir un semblant de réaction. À la pause, et sans forcer, le PSG maîtrise son sujet. Il peut tuer le match dès la reprise par l'intermédiaire de Lucas, mais ce dernier, après avoir tout bien fait sur son action, tergiverse et manque le cadre en face à face (46e). Piqué au vif, l'Ajax réagit alors pour se procurer ses premières véritables occasions.

À lire PSG : Luis Enrique fait une grande annonce

Après s'être interposé sur un ballon aérien dangereux (47e), Sirigu voit ainsi une frappe de Zimling effleurer sa barre (48e). L'Ajax se fait menaçant, le PSG met environ 10 minutes pour retrouver sa respiration. Coup sur coup, il manque le but du K.O grâce à Zlatan, d'abord auteur d'une belle frappe sur coup-franc (57e), puis d'une somptueuse ouverture à destination de Lucas (58e), lequel a buté sur Cillessen (58e). Marquinhos, à son tour, passe près du but du 2-0 de la tête sur un coup-franc (67e). Des occasion que le PSG peut, et va regretter : à un quart d'heure du terme, Schöne botte parfaitement un coup-franc aux 20 mètres, et bat Sirigu (1-1, 74e). Revigorés par l'égalisation, les Lanciers poursuivent sur leur lancée, et Schöne de récidiver dans le même registre, le cuir étant cette fois détourné par Sirigu sur son poteau (77e). Le PSG a perdu le contrôle et subi, il tremblera jusqu'au bout mais parviendra à tenir son nul. Comme à Rennes, le club francilien a fait le job dans un premier temps, mais n'a pas su tenir son avantage. Une vraie problématique, en ce début de saison...

La suite après cette publicité

L'homme du match : Lasse Schöne (7) : tous ces efforts auront finalement été payants. Le Danois de 28 ans a été l’élément offensif le plus intéressant de la formation de De Boer. Jamais avare d’efforts, Schöne a souvent cherché des brèches. Et quand il ne servait pas ses partenaires, il décidait de faire lui-même la différence. Passé en pointe après la sortie de Sightorsson, il n’a jamais cessé de causer des problèmes à la défense du PSG. Il est l’auteur d’un amour de coup-franc direct sur l’égalisation néerlandaise (74e), et aurait pu doubler la mise trois minutes plus tard, là encore sur coup de pied arrêté (77e). Remplacé par Milik (81e).

Ajax :

  • Cillessen (6) : un bon match de la part du gardien de but présent à la Coupe du monde au Brésil. Malgré son but encaissé, Cillessen s’est montré décisif à plusieurs reprises, sur les coup-francs de Zlatan (20e, 56e), sur la frappe contrée de Lucas (57e) et a su bloquer le cuir sur le tir de van der Wiel (61e).

  • Van Rhijn (5) : un match en demi-teinte pour le latéral droit de l’Ajax. Van Rhijn est monté à plusieurs reprises pour tenter d’amener le surplus sur les actions de son équipe, mais n’a pas réussi à faire la différence. Sur le plan défensif, il a souvent été mis en difficulté avec les projections vers l’avant de Matuidi et le placement d’Edinson Cavani.

  • Veltman (6) : le défenseur de l'Ajax Amsterdam a fait le match qu'il fallait malgré quelques espaces laissés de temps à autre. Le central made in Ajax (22 ans) a réalisé plusieurs interceptions décisives et a su être agressif lorsque c'était nécessaire. Pas de soucis pour Veltman.

  • Moisander (5) : le défenseur central a souvent paru dépassé dans ce match. A plusieurs reprises, il a voulu sortir balle au pied mais a perdu le ballon. Une de ses pertes de balle aurait d’ailleurs pu conduire au deuxième but des Parisiens (46e). Moisander est en revanche beaucoup monté devant la surface de réparation pour amener le danger sans faire de différence.

  • Boilesen (3) : terrible soirée pour le latéral gauche de l’Ajax. S’il avait bien débuté en réalisant une belle interception devant van der Wiel (7e), Boilesen est coupable d’une grosse erreur qui se finira en but pour le PSG où il rate par deux fois son dégagement devant Lucas (14e). Par la suite, il n’est jamais parvenu à se remettre en confiance et a multiplié les erreurs de relance.

  • Klaassen (5) : dans ce match, sa qualité technique au-dessus de la moyenne n’a pas payé. Situé dans le milieu à trois, il a tenté d’apporter des solutions, que cela soit en se projetant vers l’avant ou en se positionnant davantage sur le côté. Malgré cela, il a globalement été discret et n’a jamais pu faire la différence.

  • Viergever (5) : la pointe basse du milieu à trois s’est contenté des tâches défensives durant tout son match et a finalement été très discret. Pas dans le bon tempo, Viergever a été remplacé à la mi-temps par Zimling (5,5) (45e). Ce dernier a eu davantage d’activité dans la rencontre. Dès le début, s’est montré dangereux en faisant parler sa qualité de frappe (48e).

  • Serero (6) : Serero a été le joueur le plus intéressant au sein du milieu à trois. Le Sud-Africain a touché pas mal de ballons et a eu une belle activité, tentant parfois sa chance sur les côtés, essayant d’autres fois de repiquer dans l’axe. S’il n’a pas réussi à faire la différence, le milieu a été volontaire et n’a pas démérité.

  • Schöne (7) : voir ci-dessus.

  • Sigthórsson (3) : l’international islandais a été fantomatique. Caché au sein de la défense du PSG, l’avant-centre de l’Ajax a tout simplement été introuvable. Avec 22 ballons touchés en une heure de jeu, Sigthorsson a été transparent. Remplacé par El Ghazi (61e), qui a davantage tenté en une demi-heure en jouant notamment le un contre un avec Maxwell.

  • Andersen (4,5) : l’autre danois de l’effectif a montré deux visages. En première période, le jeune de 20 ans a touché très peu de ballons et a été quelque peu absent. Il s’est bien repris après la pause en tentant de participer davantage au jeu sur son côté gauche. Une constance en revanche : son repli défensif intéressant et utile.

PSG :

  • Sirigu (4,5) : après s'être fait peur avec une première relance difficile (1e), le portier italien a plus assisté à la rencontre qu'il n'y a participé. Hormis un ballon aérien boxé (47e), il n'a absolument rien eu à faire. Ceci n'explique cependant en rien le fait qu'il n'ait pas eu la main ferme sur ce coup-franc de Schöne (74e)... S'est quelque peu rattrapé en détournant une nouvelle tentative du même joueur (77e).

  • van der Wiel (5) : le latéral parisien a plutôt bien tenu son couloir, et sélectionné avec soin ses montées. Si défensivement, on ne peut rien lui reprocher, on pourra regretter l'imprécision de ses centres et quelques mauvais choix offensifs, comme cette action où il a préféré frapper dans un angle fermé plutôt que chercher Zlatan (65e). Bilan mitigé.

  • David Luiz (5,5) : match correct pour le néo-Parisien. De retour dans le onze de départ, il était attendu en patron de défense mais a été quelque peu éclipsé par l'efficacité de son acolyte de charnière et compatriote Marquinhos. Qu'importe, il s'est avéré efficace, a effectué quelques bonnes interventions et dégagements, tout en assurant ses relances.

  • Marquinhos (6,5) : dans un match au rythme étrange, le jeune brésilien a crevé l'écran, comme l'apothéose d'un excellent début de saison. Toujours bien placé, il a effectué de bons retours (33e), et n'a jamais hésité à faire parler son sens du sacrifice, à l'image de cette action où il s'est arraché pour contrer une frappe de Schöne (38e). Il aurait même pu agrémenter le tout d'un but, l'une de ses têtes ayant effleuré le montant (67e). Un gros match, mais la copie est gâchée par cette faute aux abords de la surface, ayant conduit au but de Schöne sur coup-franc (74e)...

  • Maxwell (6) : auteur d'une performance mitigée à Rennes, l'expérimenté latéral s'est ressaisi sur cette rencontre. Une rencontre forcément particulière pour lui, un ancien de la maison comme Zlatan et van der Wiel. Solide défensivement, il n'a quasiment jamais été dépassé sur son flanc, et n'a pas lésiné sur les montées, distribuant quelques bons centres notables (4e). A baissé le pied dans le second acte, à l'instar de nombreux coéquipiers.

  • Thiago Motta (4,5) : il a bien démarré son match, avec cette longue ouverture qui a mis Boilesen en difficulté avant de profiter à Lucas (14e). Souci, l'international italien n'a pas répété de passes de ce genre par la suite. Lui, la rampe de lancement habituelle du PSG, est resté relativement discret dans l'entrejeu. Décevant.

  • Verratti (5) : match en deux temps pour le talent parisien. Une première période dantesque, où il a fait preuve d'une activité de tous les instants, à la récupération du cuir comme dans l'animation offensive. Puis, un second acte indigeste, où il a disparu peu à peu. Remplacé par Pastore (81e).

  • Matuidi (4,5) : constat semblable à celui de son acolyte Verratti. Dans le premier acte, le milieu trois poumons du PSG a livré une prestation classique, fait parler sa capacité de projection en quelques occasions, sans s'avérer décisif. Dans le second acte, il a accusé le coup physiquement, jusqu'à s'éteindre littéralement. Une prestation qui confirme les dires de son coach, qui le disait encore juste.

  • Lucas (5,5) : bilan mitigé pour le Brésilien, qui a alterné le bon et le moins bon. Le bon, avec ce pressing pour récupérer le cuir et amener le but de Cavani (14e), ou encore quelques déboulés intéressants (25e). Le moins bon, avec cette action semblable à celle du but parisien, où il récupère le cuir mais tergiverse face au but et manque le but du KO qui lui tendait les bras (46e). Une occasion qu'il pourra regretter. Remplacé par Lavezzi (81e).

  • Ibrahimovic (5,5) : le géant suédois retrouvait l'un de ses anciens jardins, il n'y aura pas livré la prestation qu'il attendait. Impliqué sur le but, lui qui a hérité d'un caviar de Lucas, sa frappe contrée revenant dans les pieds du buteur Cavani (14e), il a par la suite manqué le but du 2-0, sur coup-franc (21e, 57e) ou avec une frappe croisée (52e), mais a manqué de réussite. Par ailleurs utile dans le jeu par ses décrochages créant des espaces ou ses ouvertures, à l'instar de celle qu'il a réalisé pour Lucas (58e).

  • Cavani (5) : il est idéalement rentré dans le match, avec un but, lui qui bien placé, profitait d'une frappe contrée d'Ibra pour pousser le cuir au fond (14e). Mais par la suite, le Matador est resté muet sur le front de l'attaque. Une sortie plus que timide, compensée par son activité défensive, précieuse notamment dans une fin de match ô combien délicate pour les siens.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité