Monaco - Bayer : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Monaco Layvin Kurzawa @Maxppp

Opposé à Leverkusen dans son Stade Louis II, Monaco, réaliste, est parvenu à déjouer les pronostics pour se défaire du leader de Bundesliga (1-0). Un but de Joao Moutinho a permis aux hommes de Jardim de lancer leur campagne européenne.

Pour son retour en Ligue des Champions, après dix ans d'absence, l'AS Monaco recevait le Bayern Leverkusen, leader du championnat allemand, au Stade Louis II. La rencontre débutait par une offensive monégasque. Ferreira Carasco emmenait le cuir dans la surface adverse, mais ne parvenait pas à prendre sa chance, Castro ayant fauché l'ailier sans que cela ne fasse réagir l'arbitre de la partie (2e). Le match est d'abord marqué par énormément de déchets techniques, de part et d'autre, tandis que la première frappe allait être allemande. Castro, bien décalé par Calhanoglu, tentait sa chance, mais sa frappe était bien trop imprécise pour faire frétiller Subasic (14e). Quelques minutes plus tard, les hommes de Schmidt lançaient un nouvel avertissement aux joueurs de Jardim. Après un coup franc admirablement bien tiré par Castro, Toprak recevait le ballon sur le haut de son crane, et donc, ne cadrait pas sa tentative (19e). Monaco se reprenait ensuite par de bonnes combinaisons menées par un Moutinho positionné un peu plus haut, mais encore une fois, le cadre se dérobait (23e). Lancé par Calhanoglu, Bellarabi se retrouvait ensuite en position parfaite pour ouvrir le score, mais le milieu offensif gâchait sa possibilité d'une frappe complètement loupée... (35e). Calhanoglu et Son décidaient ensuite de prendre leurs responsabilités en frappant au but, leurs tentatives échouaient une nouvelle fois (43e, 44e). Sur un coup franc, Berbatov allait mettre sa défense à l'épreuve en renvoyant mal le ballon, heureusement, Kurzawa, bien placé, déviait la tentative de Castro (45e+2). À la mi-temps, l'AS Monaco a eu chaud en concédant un grand nombre d'occasions, mais le score est de 0-0.

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Au retour des vestiaires, la partie repartait sur des bases techniques semblables à celles de la première période. Mais Monaco jouait alors pleinement sa carte. Sur le côté gauche, Kurzawa centrait fort à ras de terre. Ferreira Carrasco reprenait, mais sa frappe était contrée par Toprak (51e). Les Allemands prenaient ensuite la possession du ballon dans le camp monégasque, mais contre toute attente, ce sont les joueurs de la Principauté qui allaient ouvrir le score. Sur une merveille de long ballon, Kurzawa trouvait la remise de la tête de Berbatov pour Moutinho, le milieu de terrain portugais crucifiait Leno d'une frappe du gauche (1-0, 61e). Monaco décidait alors de tenir son avance en procédant à des passes latérales, mais en guettant le moindre espace laissé libre par Leverkusen. La réaction allemande est intervenue à dix minutes de la fin, lorsque Calhanoglu cadrait enfin la première frappe du Bayer (80e). Kiessling, de l'extérieur de la surface, adressait ensuite une tête dirigée vers la cage de Subasic, bien loin d'être inquiétante (84e). Si cette première journée de joutes européennes pour Monaco était loin d'être convaincante, il faut tout de même souligner le réveil des Monégasques en seconde mi-temps. Réalistes, les joueurs de Jardim ont inscrit le seul but du match sur leur seul tir cadré de la partie.

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L'homme du match : Layvin Kurzawa (7) : cantonné à un rôle plus défensif en première période, il fut bien plus souvent aux avant-postes en seconde mi-temps. Après avoir sauvé son équipe en contrant une tentative allemande du dos (45e+2), l'international Espoirs tricolore s'est vraiment mis en route offensivement après les 45 premières minutes, et est à l'origine de l'action qui amène le but de Monaco grâce à une longue transversale à destination de Berbatov (61e). Il a été présent du début à la fin pour Monaco, à l'inverse de la plupart de ses coéquipiers qui se sont réveillés tardivement.

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Monaco :

  • Subašic (5): il a bien anticipé un centre de Bellarabi (26e), puis stoppé une frappe de Çalhanoglu (80e). C'est à peu près tout ce qu'on peut dire de sa prestation, Leverkusen n'étant parvenu à cadrer que deux de ses dix tirs...

  • Fabinho (5): il a perdu quelques ballons face au bon pressing de Son, et n'a jamais été en mesure d'apporter un plus offensivement, ses centres étant la plupart du temps trop imprécis. Le néo auriverde a fait preuve de bonne volonté, mais pas vraiment d'application. Un match moyen.

  • Raggi (5,5): l'Italien ne fut pas toujours très serein en première période, mais s'est fendu de quelques interventions bienvenues. S'il n'a pas été vraiment inquiété par les offensives allemandes, il a réalisé un match correct. Sans plus.

  • Carvalho (4): mais pourquoi le portugais s'évertuait-il à quitter sa ligne défensive pour partir à l'abordage dans les pieds des attaquants allemands ? Une bien mauvaise idée puisqu'il n'a plus les qualités physiques pour réaliser ce genre d'escapades. Une nouvelle fois, le portugais ne s'est pas montré au niveau. A quelque peu redressé le tir dans le second acte.

  • Kurzawa (7): voir ci-dessus.

  • Moutinho (6,5): positionné dans un rôle plus offensif, il fut bien plus en vue que lors de ses dernières apparitions de Ligue 1. L'international portugais fut l'auteur de l'unique but de la rencontre grâce à une belle remise de la tête Berbatov (61e), et a multiplié les passes courtes et les remises. Enfin un Moutinho au niveau où on l'attendait.

  • Toulalan (7): précieux par son pressing, il a récupéré de nombreux ballons, et fut dans tous les bons coups défensifs. Il a élevé son niveau pour son retour en Ligue des Champions, un Toulalan des grands soirs !

  • Kondogbia (6,5): il ne s’est pas montré à son aise lors de la première mi-temps, trop brouillon et imprécis dans son jeu de passe. Il s'est ensuite ressaisi en fin de période pour nous gratifier de bien plus de vista. Il s'est illustré par son jeu à une touche de balle, il a aussi beaucoup moins porté le ballon qu'en première mi-temps. Un match sur courant alternatif. Remplacé par Wallace (90e).

  • Ferreira Carrasco (6): il est à l’origine de la première percée monégasque (2e), et a pris le dessus sur son adversaire du soir en première mi-temps grâce à sa capacité à accélérer. Un peu brouillon par moment, il a tenté de nombreuses frappes sans vraiment accrocher le cadre. Remplacé par Dirar (86e).

  • Berbatov (6,5): souvent esseulé en première mi-temps, il n’a pas hésité à décrocher pour venir chercher les ballons. Il a offert une occasion de but au Bayer en renvoyant mal un ballon anodin (45e+2), une erreur qui aurait pu coûter cher si Kurzawa n'était pas intervenu. Il délivre une magnifique remise de la tête pour Moutinho lors de l'ouverture du score (61e), et n'a pas hésité à se donner physiquement par la suite. En définitive, il a rendu une bonne copie.

  • Ocampos (4): marqué à la culotte par son vis-à-vis, il n'est pas vraiment parvenu à se mettre dans de bonnes dispositions offensives en première mi-temps. Complètement transparent, méconnaissable même, il fut remplacé par Bernardo Silva (57e) qui s'est montré bien plus incisif que son compère. Une excellente entrée.

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Bayer Leverkusen :

  • Leno (5) : le jeune portier allemand, qui avait brillé par le biais de cette compétition la saison dernière, n'a quasiment rien eu à faire sur cette rencontre. Battu sans qu'il n'y puisse rien par Moutinho (61e) sur la seule frappe cadrée monégasque, il n'aura eu à s'employer que sur quelques ballons aériens et dans les pieds de Ferreira Carrasco (82e). Frustrant.

  • Jedvaj (4,5) : match en deux temps pour le jeune Croate. Impeccable en première période, lui qui avait bien tenu son couloir, il a vécu un enfer en seconde, toutes les offensives monégasques passant par son côté. Pas exempt de tout reproche sur le but monégasque de par son placement hasardeux, il a fait payer cher aux siens sa baisse de régime. Remplacé par Donati (65e).

  • Toprak (6) : un match correct de la part du central turc, qui aura été le défenseur le plus régulier côté allemand. Solide face à Berbatov, il n'aura jamais été pris de court jusqu'à sa sortie sur blessure, bien qu'il était un peu loin de sa zone sur le but monégasque... Remplacé par Reinartz (71e).

  • Spahic (5) : l'ancien Montpelliérain retrouvait la France, encore une fois pour y connaître la défaite. S'il a su faire parler le métier en quelques occasions, avec de bonnes couvertures (41e) et quelques dégagements bien sentis, il a baissé le pied dans le second acte, étant notamment impliqué sur le but monégasque en ne pouvant contrer Moutinho (61e). Bilan mitigé.

  • Boenisch (4,5) : le puissant polonais aurait pu prendre le bouillon face à un élément de la vivacité de Ferreira Carrasco, mais il s'en est plutôt bien tiré sur l'essentiel de la rencontre, entre jeu aérien efficace et quelques dégagements bienvenus dans le temps fort monégasque en début de second acte (50e). Gâche cependant sa copie avec une relance ratée ayant précédé le but monégasque (61e), et avec une fin de match plutôt délicate.

  • Castro (5,5) : il fut le premier joueur du Bayer à s'illustrer, négativement d'une part avec une intervention limite sur Ferreira Carrasco (2e), puis en effectuant la première frappe du match (14e). Très actif à la récupération et dans le pressing, il s'est néanmoins retrouvé aux avant-postes à plusieurs reprises, comme en ont par la suite témoigné un caviar pour Son (44e) ou encore une frappe non cadrée dans la surface monégasque (45e+2). Une activité non récompensée, mais un manque de réalisme qui coûte cher.

  • Bender (6,5) : l'international allemand, capitaine pour l'occasion, a été des plus actifs dans l'entrejeu. Dans un match assez âpre, il a excellé par son aisance à couper les transmissions adverses et sa capacité à ravir le cuir à l'adversaire. Peu d'ouvertures notables, mais un vrai travail de l'ombre. Remplacé par Drmic (76e).

  • Bellarabi (4,5) : le jeune talent aura alterné fulgurances et imprécisions. Dans le premier cas, quelques centres dangereux (25e) et dribbles chaloupés, dans le deuxième, des transmissions ratées et des mauvais choix, à l'instar de ce piqué face à Subasic, complètement manqué (35e).

  • Çalhanoglu (6,5) : le jeune meneur de jeu turc a été l'élément offensif allemand le plus en vue, et surtout le plus juste. Entre un décalage parfait pour Castro (13e), une frappe ayant échoué dans le petit filet (15e), et cette passe somptueuse dans la profondeur pour Bellarabi (35e), il a mis à mal l'arrière garde monégasque et fait montre de l'étendue de ses qualités.

  • Son (4,5) : constat semblable à celui de son acolyte Bellarabi. Du bon, comme cette bonne ouverture (43e) dans la profondeur et quelques accélérations qui ont fait la différence, et du moins bon, symbolisé par cette frappe manquée face au but (44e) et agrémenté d'un lot conséquent d'imprécisions.

  • Kiessling (5) : le serial buteur du Bayer est resté muet face au but à Louis II. Il ne se sera finalement signalé qu'avec une remise pour son numéro 10 Çalhanoglu (15e), ne frappant pas une seule fois. Il s'est cependant avéré utile dans le jeu, pesant sur l'arrière garde monégasque et créant des espaces pour ses partenaires offensifs. Insuffisant.

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