Atlético - PSV : les notes du match

C’est l’Atlético qui, logiquement, avait le plus besoin de marquer ce soir. Dès le coup d’envoi, les Colchoneros ont affiché des intentions résolument offensive, mais ont du faire face au solide 5-3-2 aligné par le technicien batave. Griezmann cherchait Carrasco dans la surface, mais le portier hollandais sortait parfaitement prendre le ballon dans le pied du Belge (2e). Mais la première vraie occasion était à mettre sur le compte du Français, qui, parfaitement servi par Koke, butait sur un Zoet encore décisif (15e). Peu après, Godin envoyait le ballon juste au-dessus de la barre, de la tête après un corner tiré par le n°6 madrilène (16e). Les Hollandais tentaient de jouer long, cherchant la tête de De Jong, tout en étant plutôt solides défensivement. Et les hommes de Cocu savaient se montrer dangereux sur contre-attaque, prenant plusieurs fois de vitesse l’arrière-garde des Colchoneros.

Carrasco tentait lui sa chance de loin (40e). Peu à peu, le PSV semblait craquer, et les Rojiblancos avaient de plus en plus de facilité à pénétrer dans les derniers mètres. Calfeutrés dans leur surface, les joueurs hollandais repoussaient, l’une après l’autre, les tentatives de frappe des joueurs offensifs madrilènes. Au retour des vestiaires, les joueurs de l’Atlético continuaient d’insister, avec un Yannick Carrasco de plus en plus actif. Giménez était à deux doigts de donner l’avantage aux siens de la tête (49e). Mais ce sont bien les Bataves qui ont eu la meilleure opportunité jusqu’ici, avec une frappe de Locadia déviée sur son poteau par Oblak (58e) !

L’Atlético répondait rapidement, avec une frappe de Filipe Luis repoussée par Zoet sur Carrasco, qui ne pouvait pas trouver le cadre et l’envoyait dans les nuages (62e) ! L’entrée en jeu de Fernando Torres a redynamisé l’attaque des locaux, lui qui trouvait facilement la profondeur et lançait des appels incessants dans le dos des défenseurs. La légende du Vicente Calderon échouait sur un excellent Zoet, qui a dévié le ballon sur son montant (86e) ! Aucune des deux équipes n’a pu faire trembler les filets, et après des prolongations non-fructueuses, tout s’est joué pendant la séance de tirs au but. Les Colchoneros l’ont emporté 8-7 après le pénalty envoyé sur la barre par Narsingh ! Ils rejoignent ainsi leur voisin merengue, entre autres, en quarts de finale !

L’homme du match : Zoet (7,5) : décisif (14e, 85e) face à Griezmann notamment, il a rassuré sa défense en sortant toujours avec sérénité. Il a écœuré les attaquants de l’Atlético en intervenant aussi bien dans les airs qu’au sol. Il a clairement sauvé les siens au cours de ces 120 minutes.

Atlético :

• Oblak (6,5) : match sans faute, encore une fois. S’il n’a pas énormément été sollicité, on notera un arrêt exceptionnel sur une frappe de Locadia en deuxième période. Le Slovène a aussi été excellent dans le jeu aérien, avec plusieurs belles sorties en hauteur.

• Juanfran (6) : l’arrière droit colchonero a souvent tenté de venir porter le danger devant, mais le double rideau hollandais était réellement dur à franchir. Ce n’est que quand les joueurs du PSV ont commencé à laisser des espaces, dont il a bien profité. Il a été particulièrement solide défensivement et n’a pas tremblé quand il a fallu tirer le pénalty de la victoire.

-Giménez (7) : le jeune Uruguayen a réalisé énormément d’interventions décisives, face au roc De Jong notamment. Tacles appuyés, interceptions, jeu aérien ; le défenseur central était partout. Si le PSV n’a pratiquement eu aucune réelle opportunité de faire trembler les filets, c’est en bonne partie grâce à lui.

• Godín (6,5) : le taulier de la défense rojiblanca a tenu son rang, comme d’habitude. Il a même eu quelques opportunités pour marquer sur coup de pied arrêté. Visiblement touché, il est sorti en toute fin de rencontre, au profit de Lucas Hernandez (89e). Le Français de 20 ans a réalisé une entrée parfaite et n’a jamais été mis en danger.

• Filipe Luis (6,5) : le Brésilien est monté en puissance au fur et à mesure que la rencontre avançait. Assez discret en première période, il a multiplié les montées dangereuses sur son couloir gauche dès le retour des vestiaires, combinant facilement avec les joueurs offensifs rojiblancos et allant jusqu’à fouler régulièrement la surface rivale. Une belle prestation en somme, qui méritait d’être ponctuée par une passe décisive ou un but.

-Gabi (5,5) : le capitaine de l’Atlético a rendu une copie plus que correcte. Toujours là pour faire le pressing, toujours aussi propre à la relance, toujours aussi intelligent dans son jeu. Il a tout de même été un peu imprécis sur certains longs ballons vers ses attaquants.

• Augusto Fernandez (5) : match assez moyen du milieu de terrain argentin. Il n’a pas été particulièrement mauvais, mais n’a pratiquement pas pesé dans l’élaboration du jeu. On notera plusieurs pertes de balle qui auraient tout de même pu coûter cher à son équipe. Il a laissé sa place à Fernando Torres (6) (56e), dont l’entrée a fait énormément de bien aux Madrilènes, même s’il n’a finalement pas pu marquer le but décisif.

-Koke (6) : plutôt offensif aujourd’hui, le milieu de terrain de la Roja a été à l’origine des meilleures occasions des Colchoneros. Il a percé les lignes adverses, via des passes ou des dribbles, et a parfaitement régulé le jeu, parfois exilé sur un côté, parfois dans l’axe. Une nouvelle prestation solide dans l’entre-jeu en résumé. On regrettera peut-être certains corners mal tirés de sa part, surtout quand on sait que l’Atlético est habituellement redoutable dans ce domaine.

• Saúl (5) : prestation mitigée aujourd’hui pour celui qui était l’un des meilleurs joueurs de l’Atlético ces dernières semaines. Il a été particulièrement précieux sur les séquences défensives, mais n’a pas réussi à s’imposer en attaque, avec des mauvaises décisions prises dans les derniers mètres. Il a tout de même réussi à être le Colchonero le plus dangereux pendant les prolongations.

• Ferreira-Carrasco (6,5) : vraiment remuant sur le front de l’attaque, le Belge s’est baladé sur les deux couloirs et dans l’axe, en véritable électron libre. Même s’il a souvent été maladroit dans le dernier geste, il a semé la panique à de nombreuses reprises, profitant de ses qualités de dribble et d’accélération pour se défaire de ses vis-à-vis. Remplacé par Kranevitter (75e), venu donner un coup de main au milieu de terrain, effectuant un bon travail défensif et assurant les transmissions vers l’avant.

• Griezmann (5) : le Français, particulièrement adroit devant les cages dernièrement, a eu du mal à convertir les quelques opportunités dont il a profité en première période. Il a tout de même été présent dans le jeu, combinant avec ses partenaires, mais a peu à peu disparu, touchant très peu de ballon et ayant du mal à se montrer en deuxième période et pendant les prolongations.

PSV :

• Zoet (7,5) : voir ci-dessus.

• Arias (4) : imprécis dans ses transmissions, il a souvent été dépassé dans son couloir droit. Il s’est moins porté vers l’avant dans que Moreno sur le flanc gauche. Il a joué assez bas tout au long de la rencontre. Ses partenaires dans l’axe l’ont soulagé davantage.

• Bruma (5,5) : solide dans les duels et sur ses interventions, il a su stopper et gêner les velléités de l’Atlético. Il a bien couvert et muselé Fernando Torres  en lisant bien ses appels. Il a été quasi-irréprochable dans l’arrière-garde du PSV, mis à part des relances approximatives.

• Isimat-Mirin (6,5) : pris de vitesse en début de rencontre face à Griezmann, il a néanmoins été efficace dans ses interceptions en étant très souvent dans le bon timing. Il a ressorti proprement le ballon et soigné ses relances. Un match sérieux pour l’ancien joueur de Monaco qui aura finalement bien cadenassé son homologue français.

• Moreno (6,5) : vigilant sur sa ligne, il est souvent intervenu proprement face aux attaquants de l’Atlético. Il a rassuré son arrière-garde par ses bons placements. Il a été impeccable dans ses tacles. Une prestation très solide.

• Willems (5) : a perdu de nombreux ballons en début de rencontre. Il s’est illustré offensivement en centrant à maintes reprises pour chercher ses attaquants mais sans succès. Il a été intéressant dans la mesure où il a créé par intermittence du surnombre lors de ses montées. Parfois imprécis dans ses transmissions, il est sorti à la place de Brenet (74e).

• Guardado (6,5) : a été le métronome du jeu du PSV. Il a joué très juste et a souvent feinté ses adversaires. Il a souvent varié jeu court-jeu long pour déstabiliser le système des Colchoneros. Le capitaine s’est montré très précieux dans l’entre-jeu en fluidifiant le jeu de son équipe. Averti (120e).

• Pröpper (4) : peu rassurant par ses pertes de balles et un manque de lucidité, il s’est montré plus solide défensivement face à Griezmann. Il est monté en régime au fil du match en grattant plus de ballons par son agressivité sur le porteur de balle. Il a baissé en intensité sur la fin de match en particulier sur son pressing.

• Van Ginkel (5) : s’est montré précieux pour sa capacité à déborder rapidement et casser les lignes de l’Atlético. Malgré sa bonne volonté de jouer haut, il a manqué de lucidité dans le dernier geste en étant parfois un peu trop altruiste. Il aura eu le mérite de gratter plus de ballons en seconde période.

• De Jong (4,5) : utile à la récupération par son bon pressing, il a été dangereux pour la défense adverse par sa capacité à se projeter rapidement de l’avant. Il a manqué toutefois d’adresse devant la surface de l’Atlético. Averti (66e) pour une charge sur Koke. Remplacé par Narsingh (117e).

• Locadia (5,5) : efficace par sa vitesse d’exécution, il n’a pas hésité à revenir défendre pour participer au repli défensif à maintes reprises. Parfois imprécis, il a manqué d’inspiration dans la surface de réparation des Colchoneros. Il était à deux doigts d’ouvrir la marque (57e) en voyant sa frappe déviée sur le poteau par Oblak. Averti (29e) pour un tirage de maillot. Remplacé par Lestienne (86e) qui a manqué de lucidité également dans le dernier geste.