BATE Borisov, le nouvel APOEL Nicosie qui étonne l'Europe

Plus qu'une surprise, c'est un énorme exploit qu'a réalisé le BATE Borisov hier en battant le Bayern Munich (3-1, 2e journée de Ligue des Champions). Personne n'avait battu les Bavarois depuis le début de la saison. Mieux, personne n'avait même réussi à prendre ne serait-ce qu'un point aux partenaires de Franck Ribéry, pas même Schalke 04, le FC Valence, le Werder Brême ou le Borussia Dortmund ! Autant dire que les Biélorusses ont marqué les esprits sur la scène européenne. À commencer par l'Allemagne, encore sous le choc.

Les quotidiens ne ratent d'ailleurs pas les finalistes malheureux de l'édition 2012 de la C1 : «Mauvaise surprise» (Kicker), «Borisov corrige le Bayern» (Bild), «BATE met le Bayern K.O.» (TZ) ou encore «La première panne du Bayern» (Süddeutsche Zeitung). Mais si les pensionnaires de l'Allianz Arena ont déçu, c'est aussi que leurs adversaires d'hier soir ont impressionné. Après avoir malmené Lille (3-1), ils ont enchaîné en venant à bout du Bayern. Mais si l'on juge le contenu du match, c'est plus qu'une surprise. Après avoir ouvert le score rapidement par Pavlov (22e), les hommes de Goncharenko ont géré.

Face aux timides offensives allemandes, ils ont procédé en contre, se procurant plusieurs occasions et c'est finalement logiquement qu'ils ont inscrit deux autres buts par Rodionov (78e) et Renan Bressan (90e +4). Leur succès est salué comme il se doit en Italie («Le Bayern écrasé par le BATE» pour La Gazzetta dello Sport), en Angleterre («Le BATE prend l'un des scalps les plus prestigieux d'Europe» pour le Daily Mail) ou même au Brésil («La sensation BATE ruine le début de saison parfait du Bayern» pour O Globo). Premier de son groupe avec 6 points au compteur, le BATE Borisov, qui a débuté sa campagne européenne le 18 juillet lors du 2e tour préliminaire, est bien parti pour être l'APOEL Nicosie de cette édition de C1.