Bayern Munich - Man Utd : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Manchester United FC Arjen Robben @Maxppp

Comme au match aller, le Bayern Munich a concédé l'ouverture du score avant de prendre le dessus et finalement éliminer un Manchester United pourtant fougueux et retrouvé (3-1).

Alors que Chelsea a déjoué tous les pronostics mardi soir, en éliminant le PSG et que le Borussia Dortmund fut à deux doigts de réaliser un retour exceptionnel contre le Real Madrid, les quarts de finale de la Ligue des Champions cuvée 2013/2014 seraient-ils propices aux exploits ? C'est en tout cas ce que pouvait espérer Manchester United au moment de pénétrer sur la pelouse de l'Allianz Arena. Proches de l'emporter 1-0 à Old Trafford la semaine passée, les Mancuniens avaient finalement concédé le nul (1-1), hypothéquant leurs chances de qualification d'un point de vue mathématique. Mais la vérité vient du terrain, et n'y avait-t-il rien de mieux qu'une belle épopée européenne pour redonner du sens à la piètre saison des hommes de David Moyes ?

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Ce sont les locaux qui prenaient logiquement le jeu à leur compte en début de rencontre. Bien que qualifiés en cas de 0-0 en raison de la règle du but à l'extérieur, les Bavarois ne comptaient pas jouer la carte de la gestion et se mettaient rapidement en action. Müller pesait offensivement (4e, 6e) mais c'est pourtant Rooney qui se procurait la première occasion du match. Parti dans le dos de la défense, l'attaquant anglais ne profitait pas de son avance sur l'arrière-garde du Bayern, et tergiversait avant de perdre le ballon dans la surface (8e). Robben répliquait en expédiant un bon centre dans la boîte, avant que le ballon ne lui revienne et qu'il prenne sa chance, sans toutefois attraper le cadre (14e). Bis repetita quelques instants plus tard lorsque le Néerlandais percute dans l'axe mais enlève trop son tir (16e).

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Les Red Devils pensaient ouvrir le score lorsque Valencia coupait d'un tacle rageur un bon centre de Rooney au deuxième poteau, mais il était signalé en compagnie de Kagawa en position de hors-jeu (17e). La rencontre perdait quelques peu en intensité et il fallait attendre la proximité de la pause pour assister à une bonne percée de Robben conclue par une frappe contrée dans sa surface par Valencia (44e). Au retour des vestiaires, Manchester était parfaitement en place et ouvrait même la marque d'une sublime frappe de Patrice Evra en pleine lucarne (0-1, 57e). Sur l'engagement, Ribéry débordait côté gauche et centrait pour Mandzukic qui envoyait le ballon hors de portée de De Gea (1-1, 58e). La rencontre devenait folle, l'ambiance suffocante.

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Mais à ce petit jeu-là, c'est le Bayern qui se montrait le plus à l'aise, posant à nouveau le jeu, confisquant le cuir et se voyant récompensé par un but de Müller sur un centre au cordeau de Robben (2-1, 68e). L'ailier droit bavarois allait troquer le costume du passeur avec celui du buteur lorsqu'il rentrait comme souvent sur son pied gauche pour décocher une frappe qui, déviée par Vidic, trompait le portier mancunien (3-1, 75e). La messe était dite, et les hommes de David Moyes, sans abdiquer, ne parvenaient plus à jouer suffisamment intensément pour inquiéter à nouveau Neuer et consorts. Valencia et Kagawa avaient cependant le mérite de ne pas lâcher, notamment en contre. Mais les hommes de Pep Guardiola géraient parfaitement leur fin de match, validant ainsi leur billet pour les demi-finales de la C1, non sans peine.

L'homme du match : Arjen Robben (7,5) : déjà particulièrement bon au match aller, Arjen Robben a sorti ses habits de lumières mercredi soir pour mettre au supplice la défense mancunienne. En action dès les premières secondes de jeu d'une percée dangereuse (1e). Puis alternait les centres (4e, 14e) et les frappes (16e, 44e), avant de distiller une passe décisive à Müller (68e) et de trouver enfin le chemin des filets sur son fameux pied gauche (75e). Le Bayern lui doit une fois encore une fière chandelle.

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Bayern Munich :

  • Neuer (6) : relativement peu alerté jusque-là, s'interposant sans forcer sur une tête de Ronney (8e) et une frappe de Kagawa (55e), le gardien de but allemand devait s'incliner devant le missile de Patrice Evra qui trouvait le chemin de sa lucarne (57e). Imparable.

  • Lahm (7) : un nouveau match où le latéral du Bayern Munich aura certainement passé plus de temps dans la moitié de terrain adverse que dans la sienne. Participait également à l'animation offensive, distillant de très bons centres (11e, 50e) et de bonnes remises pour mettre Robben, Götze ou Kroos en position de frappe. Du tout bon.

  • Boateng (5,5) : pas toujours le joueur le plus rassurant sur la pelouse, mais une prestation en demi-teinte. Capable de tacler Welbeck proprement dans une situation très compliquée (19e) ou de manquer de peu de lober Neuer en revenant sur Kagawa (76e). Une frappe non cadrée à son actif (54e).

  • Dante (6) : légèrement meilleur que son camarade de jeu de l'axe du Bayern Munich. De bonnes interventions défensives (7e, 55e), notamment de la tête, mais également une perte de balle dangereuse en position de dernier défenseur à ne pas occulter (45e+1). Dommage, car il avait fait preuve d'une grande sobriété au demeurant.

  • Alaba (6,5) : à l'instar de son homologue du côté droit de la défense bavaroise, est énormément monté, participant à de nombreuses phases offensives, notamment avant la pause. Capable de frapper (24e) comme de revenir à temps (55e). On l'a toutefois connu plus vif, plus tranchant.

  • Kroos (6) : un élément parmi d'autres du milieu de terrain du Bayern. Lui aussi s'est parfois un peu trop fondu dans la masse, impeccable à la passe, à la récupération et à la relance, mais manquant de verve ou de génie. Sa seule vraie tentative, une frappe enroulée, ne fut pas cadrée (38e). Jouait plus bas qu'à l'accoutumée, à sa décharge.

  • Götze (5,5) : a trop peu pesé sur la rencontre, privilégiant souvent les déviations compliquées en une touche de balle au détriment du jeu court et simple dans les pieds du Bayern. En découlait un certain déchet qu'il a compensé par une grande mobilité, pas toujours très utile mais qui a eu le mérite d'exister. Remplacé par Rafinha (65e).

  • Müller (6,5) : son positionnement étrange, très offensif pour un milieu de terrain, quasiment faux numéro 9 aux côtés de Mandzukic, lui a permis de mener les défenseurs mancuniens en bateau, même s'il a souvent eu du mal à se défaire du marquage adverse. Marquait le but de la qualification pour le Bayern (68e) avant de laisser sa place, remplacé par Pizarro (84e).

  • Robben (7,5) : voir ci-dessus.

  • Ribéry (7) : l'international français a une nouvelle fois fait parler sa classe et son aisance balle au pied. Après avoir peiné à trouver du monde au centre dans la surface (1e, 8e), il s'appliquait à davantage fixer pour permettre aux siens de plonger dans la boite. Sa frappe frôlait le poteau (27e) et c'est lui qui permettait à Mandzukic d'arracher l'égalisation pour éviter aux siens de douter (58e).

  • Mandzukic (6,5) : après avoir réalisé une mi-temps famélique, ne frappant pas la moindre fois et devant redescendre fréquemment pour approcher tant soit peu le ballon, il sortait le grand jeu après la pause. Le Croate armait une énorme reprise de volée, contrée (54e), puis marquait de la tête sur l'engagement suivant l'ouverture du score mancunienne (59e), avant de voir un nouveau coup de boule passer devant le but de De Gea (65e).

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Manchester United :

  • De Gea (5,5) : le gardien espagnol a vécu une première mi-temps plutôt calme, avant d’avoir finalement quelques sorties et arrêts à réaliser (49e, 62e, 67e, 88e). Propre lorsqu’il pouvait intervenir, il a aussi privilégié les longues relances aux pieds pour trouver Welbeck aux avant-postes. Difficile de le pointer du doigt sur les trois buts qu’il encaisse.

  • Jones (5) : après une première période impeccable où l’arrière droit a complètement muselé Franck Ribéry (3e, 9e, 49e) et dégagé quelques ballons dangereux de la tête (7e, 11e, 42e), l’Anglais a ensuite vécu un calvaire lors du réveil des Bavarois au retour des vestiaires. Lorsque Ribéry a enfin su prendre l’ascendant sur l’aile, Manchester a coulé, à l’image du premier but de Mandzukic où le centre part de son côté (59e).

  • Smalling (5,5) : le meilleur défenseur de son équipe sur la pelouse, l’Anglais préféré à Ferdinand, a démontré qu’il pouvait être à la hauteur de l’évènement. Ses nombreuses interventions ont fait du bien à sa formation (5e, 20e, 43e) et ont longtemps permis de conserver la cage de David de Gea inviolée.

  • Vidic (4,5) : une rencontre compliquée pour le capitaine mancunien. S’il a n’a pas hésité à donner de sa personne (14e, 53e) et a su se montrer autoritaire notamment devant Müller (14e, 72e), le Serbe a aussi copieusement souffert, comme l’illustre le troisième but de Robben où il dévie légèrement la trajectoire du ballon (73e). Une prestation en demi-teinte qui l’aura également vu recevoir un carton jaune après un duel aérien avec Mandzukic (28e).

  • Evra (6) : le latéral français a eu fort à faire ce soir face à Robben. Le Français a eu toutes les difficultés à reprendre le cuir des pieds bavarois. Il a d’autant plus écopé d’un carton jaune qui aurait pu être rouge tant son tacle sur le numéro 10 de Munich était à la limite (70e). Son fantastique but en pleine lucarne sur l’une de ses uniques montées, a été le seul réel point positif à noter.

  • Fletcher (6) : l’expérimenté écossais a été préféré à Ryan Giggs ce soir et David Moyes peut se féliciter de son choix. Le milieu a effectué un excellent abatage défensif devant sa charnière (50e, 52e), en se positionnant bien souvent comme le premier défenseur. Honorable !

  • Carrick (5,5) : à l’instar de Fletcher, Michael Carrick s’est montré très présent dans les tâches défensives, dégageant, et arrachant des ballons dans les pieds adverses (15e, 38e, 63e). Son bon travail d’orientation du jeu a permis aux rares phases offensives de United d’être brillamment initiées, puisqu’il a souvent été la première rampe de lancement.

  • Valencia (7) : à l’image de son match aller, l’Équatorien a tout donné ce soir. Il n’a pas compté ses efforts et a été une nouvelle fois omniprésent sur son aile droite, si bien en attaque, qu’en défense. Un match exemplaire qui aurait pu être ponctué par un but au premier quart d’heure de jeu, mais l’ailier était en position de hors jeu (16e). Et que dire de son exploit sur le côté droit conclu d’une passe décisive qui a permis à Evra de marquer un but somptueux (57e).

  • Welbeck (5,5) : le milieu offensif anglais était ce soir le réel attaquant de pointe devant Wayne Rooney. Combatif, il a eu du mal face à la solide charnière centrale bavaroise mais a réussi à parfois passer à travers les mailles du filet à l’image de sa belle passe pour Rooney à l’heure de jeu (62e).

  • Kagawa (6) : le milieu japonais de 25 ans s’est plus attelé à défendre, en suppléant Patrice Evra pour gêner les offensives du Bayern (30e) et surtout Arjen Robben. Très à l’aise techniquement il a malheureusement eu peu d’occasions de briller avec seulement une belle frappe lointaine à se mettre sous la dent (54e). Logique, au vu des maigres réelles occasions de son équipe.

  • Rooney (4,5) : monstrueux au match aller, l’Anglais n’était pas sous son meilleur jour ce soir. Si sa position de faux numéro neuf lui a permis de bien travailler dans l’entrejeu (17e), il a manqué des grosses opportunités. L’attaquant a tergiversé à deux reprises, tout d’abord en préférant se mettre sur son pied droit au lieu d’armer du gauche (8e), puis en écrasant complètement sa tentative au point de penalty sur un bon service de Welbeck (62e). De nombreuses maladresses qui coûtent cher au moment de faire les comptes.

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