Benfica - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
SL Benfica Anderson Souza Conceição @Maxppp

L’AS Monaco a laissé échapper de précieux points ce soir. Alors qu’ils avaient l’occasion de faire un break quasi définitif dans la course aux deux premières places, les joueurs de la Principauté ont chuté face au Benfica Lisbonne (1-0), relançant du même coup les Portugais.

Le Zenit Saint-Pétersbourg battu quelques heures plus tôt à domicile face au Bayer Leverkusen, l’AS Monaco avait une occasion en or de prendre quatre longueurs d’avance sur les Russes en cas de succès ce mardi soir sur la pelouse du Benfica Lisbonne. Une opportunité que Leonardo Jardim décidait de saisir pleinement, avec une équipe tournée vers l’offensive, et un trio Ferreira Carrasco-Ocampos-Traoré qui avait fière allure devant. Les Lusitaniens étaient pourtant les premiers à se mettre en évidence, mais Salvio (5e) ne parvenait pas à cadrer sa tentative, pourtant bien lancé par Talisca.

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Et puis… Plus grand-chose, au cours d’un premier acte cadenassé, où aucune des deux formations ne parvenait à faire la moindre différence digne de ce nom. Et si Gaitan (45e+1) faisait passer un dernier frisson dans les rangs princiers, sa frappe déviée fuyait le cadre. 0-0 à la pause, tout restait à faire dans une rencontre bien terne. Au retour des vestiaires, l’ASM tentait de faire la différence mais, sur un bon centre de Fabinho, Kurzawa (50e) ne trouvait pas la mire sur son coup de tête puissant.

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De quoi lancer enfin le match, et les 22 acteurs de se rendre coup pour coup. Talisca (52e) faisait briller Subasic sur une frappe qui filait en lucarne, tandis que Ferreira Carrasco (60e) se jouait de la défense avant de voir Julio Cesar sortir un bel arrêt. Monaco poussait, et ce diable de Carrasco lançait Traoré (68e), dont la frappe pleine de spontanéité passait de peu à côté. Un raté qui allait finalement se payer très cher. Car sur son sixième corner de la partie, le SLB parvenait à ouvrir la marque, Talisca (82e) laissé seul au second poteau reprenant victorieusement le cuir. Score final 1-0, bien mauvaise affaire pour l’ASM…

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L’homme du match : Anderson Talisca (7,5) : le héros du match. Remuant dès le début de la rencontre, le chouchou de José Mourinho a été un vrai poison pour l’AS Monaco durant toute la rencontre. Insaisissable balle au pied, il a provoqué énormément de fautes aux abords de la surface. Capable de faire la différence à n’importe quel moment, c’est lui qui offre la victoire aux siens en fin de rencontre (82e). Auparavant, il s’était déjà offert une frappe magnifique détournée par Subasic (52e). Comme un symbole.

Benfica :

  • Júlio César (7) : superbe match du portier international brésilien. Critiqué depuis ses prestations à la Coupe du Monde, l’ancien portier de l’Inter Milan a rappelé qu’il était encore dans le coup en multipliant les arrêts décisifs (58e, 59e, 77e) face aux attaquants de Monaco. Un grand artisan de la victoire des siens.

  • Pereira (6) : belle performance de la part du latéral du club portugais. Très concentré sur son couloir, il a bien tenu son côté durant la rencontre. Précis dans la relance, il s’est montré très solide dans les duels en première mi-temps. Moins à l’aise après la pause, notamment du fait du regain de forme de l’ASM, il a tout de même assuré l’essentiel.

  • Luisão (7) : comme d’habitude, le capitaine du Benfica s’est imposé comme le patron de la défense dans ce match. Le défenseur central brésilien s’est tout simplement montré intraitable dans les duels durant la rencontre, offrant notamment un superbe match dans le match face au grand Lacina Traoré. Très serein dans la relance à la récupération, il aura été rassurant durant toute la rencontre, gênant parfaitement les offensives monégasques.

  • Jardel (5,5) : moins rassurant que son compère brésilien de la charnière centrale, le défenseur de 28 ans a tout de même proposé une opposition de qualité aux attaquants de l’AS Monaco. Bon dans le positionnement, il a coupé de nombreuses passes dangereuses. En revanche, il aura eu du mal dans les duels, notamment face à la vitesse d’exécution de Ferreira-Carrasco et au physique imposant de Traoré.

  • André Almeida (4,5) : très présent en première période, le latéral a joué très haut, offrant de bonnes solutions à ses partenaires de l’attaque via des montées intéressantes. Défensivement par contre, il a connu énormément, laissant trop d’espaces dans son dos et perdant la grande majorité de ses duels. Dommage.

  • Samaris (5) : prestation peu brillante de la part de l’international grec. S’il a offert un bon travail à la récupération du ballon, l’ancien joueur de l’Olympiacos n’a que trop peu pesé dans la construction du jeu de son équipe. Ses relances peu tranchantes n’ont pas aidé son équipe et il fut logiquement remplacé par Lima (62e) à l’heure de jeu.

  • Enzo Perez (7) : dans la lignée de sa Coupe du Monde au Brésil réussie, le milieu de terrain argentin (14 sélections) a brillé dans l’entrejeu ce soir. Agressif à la récupération du ballon, il a glané de nombreuses possessions à la faveur des siens. Généreux dans l’effort, il a abattu un travail considérable à la récupération, mais aussi à la construction avec de bons ballons pour ses attaquants et des déboulés incisifs. Excellent.

  • Salvio (5,5) : très remuant, l’international argentin a été l’un des joueurs du Benfica les plus dangereux sur la pelouse, mais paradoxalement aussi le plus inoffensif. Beaucoup cherché par ses partenaires, l’Argentin aura été malheureux dans ses tentatives, que ce soit dans les passes, les tirs ou ses dribbles. Une tendance à trop privilégier la solution individuelle qui a agacé ses partenaires. En revanche, il a beaucoup travaillé défensivement, gênant bien les ailiers monégasques.

  • Gaitán (6,5) : très bon sur son couloir, l’Argentin a été virevoltant ce soir. Intenable balle au pied, il a fait souffrir ses vis-à-vis lors de chacune de ses prises de balles. Son tir puissant en fin de première période (44e) aurait pu faire mouche. Un peu moins en vue après la pause, il a toutefois offert une activité de tous les instants, assurant parfaitement le repli défensif. Remplacé sous les ovations par Bebe (90e).

  • Talisca (7,5) : voir ci-dessus.

  • Derley (2) : match très compliqué pour l’avant-centre du Benfica. Maladroit, il n’a absolument rien réussi, en plus de s’être montré bien trop discret sur le front de l’attaque. Peu cherché par ses partenaires, il n’a pas brillé par la qualité de ses transmissions, et encore moins par sa capacité à faire la différence face au bloc monégasque. Remplacé par Cristante (86e).

Monaco :

  • Subasic (6) : dans un match où les occasions furent rares, le portier croate n’a pas eu à s’employer plus que de raison. Mais le dernier rempart a néanmoins fait le boulot que cela le nécessitait, à l’image de cette magnifique parade sur une tentative non moins splendide signée Talisca (52e). Ne peut rien sur le but du Brésilien en fin de rencontre (82e).

  • Fabinho (7,5) : de bout en bout, l’arrière droit a réalisé une prestation de haut vol. Solide derrière, c’est surtout d’un point de vue offensif que le latéral s’est signalé, multipliant les débordements sur son aile et les centres de qualité, comme cette offrande qui aurait pu se transformer en passe décisive pour Kurzawa (50e).

  • Carvalho (5) : l’expérimenté arrière central de l’ASM n’a pas réalisé le plus grand match de sa longue carrière, c’est une certitude. Mais à défaut d’être foncièrement brillant, celui qui a fêté ses 36 ans en mai dernier a fait le métier, costaud dans le domaine aérien notamment. Averti (39e).

  • Raggi (7) : prestation très solide de la part du défenseur central transalpin. L’ancien joueur de Bologne a été un véritable atout pour son équipe, régnant en maître aux abords de sa surface de réparation. Des interventions pleines de sang-froid, pour le natif de La Spezia.

  • Kurzawa (6,5) : toujours sous le feu des critiques après son geste face à la Suède chez les Espoirs, l’arrière gauche avait expié dimanche dernier ses pêchés. Une sortie médiatique qui lui a visiblement fait le plus grand bien, lui qui s’est rappelé à ses plus belles heures. Sans être encore au meilleur de sa forme, il a néanmoins retrouvé de sa superbe, et aurait même pu marquer avec plus de réussite (50e).

  • Toulalan (5,5) : un brin agacé par la tournure du match, la sentinelle du milieu de terrain de l’AS Monaco a multiplié les signes d’énervement, n’hésitant pas à s’en prendre à l’arbitre principal. A en conséquence écopé d’un carton jaune (56e). Pour le reste, et comme toujours, l’ancien Lyonnais a abattu un gros travail à la récupération, toujours là pour laisser trainer le pied et récupérer le cuir.

  • Kondogbia (4,5) : l’ancien joueur du FC Séville a livré une copie plutôt discrète. Sans passer à côté de son sujet, le milieu relayeur n’a pas eu l’influence escomptée, peinant à faire valoir ses qualités de vista et de puissance pour prendre à défaut ses vis-à-vis. Pas son plus grand match, c’est sûr. Remplacé par Germain (85e).

  • Moutinho (5) : retrouvant des terres lusitaniennes qu’il connait bien, l’international portugais (74 capes, 2 buts) n’a pas été des plus impressionnants dans cette partie. Comme depuis son arrivée à Monaco, le métronome n’a pas toujours su endosser le costume de patron dans l’entrejeu, peu en vue malgré des transmissions somme toutes correctes. Averti (74e).

  • Ferreira Carrasco (7) : le feu follet qui a prolongé cet été jusqu’en 2019 le contrat le liant à l’ASM a livré un bon match. N’ayant de cesse de provoquer, le milieu offensif aura été un poison constant pour l’arrière-garde du Benfica Lisbonne, qui n’aura pas vraiment trouvé la solution pour le contenir. Se créant des occasions (60e) et en provoquant des actions pour les autres (63e), celui qui était pisté par l’AS Roma a fait mal.

  • Ocampos (4) : annoncé dans le viseur de l’Olympique de Marseille, le petit prodige argentin n’a pas été des plus brillants, c’est un doux euphémisme. L’ailier n’a que trop peu pesé sur les débats dans cette partie, en dépit de quelques éclairs cependant trop rares. Remplacé en toute logique par Dirar (63e).

  • Traoré (5,5) : titularisé à la pointe de l’attaque asémiste, l’avant-centre ivoirien s’est bien battu. Manquant encore visiblement de rythme, l’ancien joueur de l’Anzhi a néanmoins été un point d’ancrage précieux pour ses partenaires de jeu. Une occasion (63e), manquée de peu après un bon service dans la profondeur signée Carrasco. A écopé d’un carton jaune (26e). Remplacé par Martial (72e).

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