Borussia Dortmund-Malaga : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
BV Borussia 09 Dortmund Felipe Augusto Santana @Maxppp

Le Borussia Dortmund s'est imposé dans les derniers instants de la partie contre Malaga (3-2), validant son billet pour les demi-finales de Ligue des Champions.

Le Borussia Dortmund s'est fait peur ce soir contre Malaga, devant attendre les derniers instants des arrêts de jeu pour décrocher son billet pour les demi-finales de Ligue des Champions (3-2). Et pour cause, rien ne fut simple pour les champions d'Allemagne 2012. Dans l'ambiance surchauffée de la Signal Iduna Park, les deux formations se livraient d'abord à un round d'observation. Les Allemands se mettaient les premiers en évidence. Ils tentaient de mettre en place leur jeu fait de passes courtes et de mouvements. Pour autant, ils se heurtaient à une défense andalouse très bien en place, Robert Lewandowski ne se créant qu'une occasion franche en début de match (16e).

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Les hommes de Manuel Pellegrini ne s'en laissaient pas compter et lançaient quelques contres dangereux. Après en avoir raté un (24e), Joaquin concrétisait le second. Sur un ballon de Julio Baptista, bien remis par Isco, l'international espagnol enchaînait un bon contrôle, un crochet intérieur et une belle frappe placée du gauche qui terminait sa course dans le petit filet de Roman Weidenfeller (0-1, 25e). Un but très important pour les partenaires de Duda. Un but qui allait d'ailleurs réveiller les joueurs de la Rhur. Lewandowski, principal danger des Jaune-et-Noir, profitait d'une formidable déviation de Marco Reus pour s'en aller battre Willy Caballero (1-1, 40e).

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Le score en restait là jusqu'à la pause, et ce, malgré une énorme occasion de la tête de Joaquin (45e +1). Au retour des vestiaires, le rythme s'intensifiait considérablement. Lewandowski s'offrait une situation dangereuse, bien servi par Mario Götze, mais Caballero s'interposait (48e). La tête à bout portant de Joaquin, encore lui, butait sur un Weidenfeller monumental (49e). Les gardiens brillaient jusqu'à la 82e minute. Eliseu, entré en jeu quelques minutes auparavant à la place de Duda, poussait au fond des filets un centre involontaire de Julio Baptista (1-2, 82e). Un but qui donnait la qualification aux Espagnols pensait-on à ce moment-là.

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C'était sans compter sur le fighting spirit des protégés de Jürgen Klopp. Ces derniers poussaient jusqu'au bout. Et ils avaient raison de croire en leurs chances puisque Marco Reus égalisait dans les arrêts de jeu après une cafouillage dans la surface adverse (2-2, 90e +1). Malaga était encore qualifié à ce moment-là. Mais Felipe Santana, au bout du suspense, donnait finalement la victoire au BVB (3-2, 90e +3) et offrait les demi-finales à tout un club et un peuple. Une délivrance inespérée et une joie immense pour les Allemands. Les Malagueños se demandent encore ce qui a pu leur arriver...

L'homme du match : Felipe Santana (7,5) : le défenseur brésilien de Dortmund a été impérial ce soir. Jamais pris à défaut, il a remporté la plupart de ses duels. Maitre dans les airs, il a rassuré sa défense à de nombreuses reprises. Parfait jusqu’au bout du match où il décide de revêtir le costume du héros en inscrivant le but de la victoire dans le temps additionnel. Il se souviendra longtemps de l’explosion de joie générale au coup de sifflet final.

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Borussia Dortmund :

  • Weidenfeller (6) : si le portier allemand s’est incliné sur la première frappe cadrée, il s’est par la suite montré impeccable dans ses interventions. Concentré en fin de première période, il se couche bien sur une tête de Joaquin (45e), laissé seul par la défense du Borussia. Il est également à gratifier d’un superbe arrêt réflexe sur une autre tête de l’attaquant espagnol (47e) au retour des vestiaires. Il ne peut rien sur le but d’Eliseu (82e).

  • Piszczek (6,5) : très offensif, le latéral droit a énormément apporté par de très bons appels dans son couloir. Technique, il n’a jamais abdiqué et a poussé jusqu’au bout. Cependant, il a perdu beaucoup de ballon et est en retard sur le deuxième but encaissé par son équipe. Heureusement sans conséquences pour la suite.

  • Subotic (6) : solide dans les duels et précis dans la relance, il a fait du bien à son équipe sur les tentatives espagnoles. S’il est un peu court pour contrer la frappe de Joaquin sur le but (25e), il a, comme son compère brésilien de la charnière centrale, souvent fait la différence devant les attaquants adverses. Un bon match.

  • Santana (7,5) : voir ci-dessus.

  • Schmelzer (5,5) : on retiendra de son match qu’il se fait parfaitement enrhumé par le crochet de Joaquin (25e). À part ça, le latéral gauche a plutôt bien défendu. Très actif, il a souvent emprunté son couloir pour participer aux offensives de son équipe. Mais il a fait preuve d’une imprécision inhabituelle dans ses transmissions. Averti (60e) pour une faute d’antijeu.

  • Gündogan (5,5) : la déception de la soirée à Dortmund. Obligé d’évoluer très bas pour toucher des ballons, il s’est, lui aussi, montré inhabituellement fébrile dans ses transmissions de balle. Un peu mieux positionné en seconde période, il n’a toutefois pas eu le rayonnement attendu. Remplacé par Hummels (86e).

  • Bender (6) : très présent en première période, il a parfaitement rempli son rôle de ratisseur, récupérant bon nombre de ballons dans les pieds adverses. Rapidement averti pour excès d’engagement, il s’est également montré intéressant dans animation offensive de son équipe. Remplacé par Sahin (73e).

  • Blaszczykowski (4) : match très compliqué pour Kuba. S’il a d’abord eu énormément de mal à rentrer dans la partie – manquant à peu près tout ce qu’il entreprenait – il a semblé perdu sur le terrain. Collé à sa ligne, il s’est distingué par ses mauvais choix de passe. Trop souvent pris au piège du hors-jeu. Remplacé par Schieber (72e).

  • Götze (7,5) : véritable dynamiteur de son équipe, le jeune milieu offensif a livré une prestation incroyable. Capable de trouver ses coéquipiers dans n’importe quelle position, il est à l’origine de l’égalisation de son équipe. Sa bonne lecture du jeu et sa qualité de passe exceptionnel a souvent mis Malaga en difficulté. Mais ce soir, il a buté sur un Caballero royal qui l'a empêché de marquer.

  • Reus (7,5) : quel match du vif attaquant allemand ! Incisif, l’ailier a fait vivre un enfer aux défenseurs andalous lorsqu’il décidait d’accélérer. Auteur d’une passe décisive magistrale pour Lewandowski au terme d’une bien belle action collective (40e), il a éclaboussé la partie de sa classe. Profitant d’une entente parfaite avec ses partenaires, ses remises en une touche de balle sont un régal. Manque d’être le héros de la partie (75e) mais Caballero repousse sa reprise du droit miraculeusement. Son égalisation en toute fin de match vaut de l’or (90e +1).

  • Lewandowski (7) : belle prestation du Polonais. Véritable poison pour les défenseurs balle au pied, il a apporté un danger permanent dans le camp espagnol. En confiance, il tente d’abord un subtil lob enroulé qui passe de peu au-dessus des cages de Caballero. En revanche, il ne se ratera pas sur la magnifique remise acrobatique de Reus (40e) qui lui permet de dribbler le gardien et marquer dans le but vide. Il a par la suite continué d’insister sur les défenseurs, offrant également de très bonnes passes à ses partenaires. Un joueur complet.

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Malaga :

  • Caballero (6,5) : le gardien de but argentin a multiplié les arrêts importants devant Lewandowski (48e), Reus (75e) et Götze (79e) et affiché un jeu au pied efficace. Malheureusement, il n'a rien pu faire en fin de match face aux assauts allemands, cédant à deux reprises devant Reus (90e +1) et Felipe Santana (90e +3).

  • Gamez (4,5) : le latéral droit s'est surtout attelé à bien défendre ce soir. On retiendra sa belle intervention dans la surface (14e) et son activité de tous les instants sur son aile. Malheureusement, il n'a pas pu revenir sur Lewandowski sur le premier but allemand (40e) et est impliqué malgré lui sur le deuxième (90e +1). Averti (62e).

  • Sergio Sanchez (4) : saignant dans ses courses de compensation, le défenseur central a été pris dans son dos par Lewandowski sur le premier but du BVB (40e). Il a trop souvent été dépassé par la vitesse de ses adversaires. Et même si sa double intervention décisive (42e) a soulagé son équipe, l'Espagnol a manqué de tranchant dans les dernières minutes.

  • Demichelis (6,5) : en Allemagne, l'ancien du Bayern était chez lui. Il a assuré plusieurs interventions de classe : des couvertures bien senties (7e, 15e), des centres coupés (19e, 20e, 32e) et des duels remportés (24e), une remise de la tête presque décisive pour Joaquin (49e). Une partie de haut niveau pour l'expérimenté Argentin qui ne servira malheureusement à rien.

  • Antunes (5) : le Portugais a souffert en début de rencontre face à la vitesse des attaquants du BVB avant de prendre la mesure dans les duels. Il s'est d'ailleurs progressivement libéré offensivement, avec quelques montées intéressantes.

  • Toulalan (6,5) : comme à l'aller, le Français a réalisé une grosse prestation dans le cœur du jeu. Simple dans les transmissions, il s'est surtout révélé être un tampon efficace, grattant pas mal de ballons et brillant par son placement afin de couper les lignes de passes. Sa frappe a obligé Weidenfeller à une belle horizontale (70e). Averti (89e).

  • Camacho (6) : le milieu formé à l'Atlético Madrid a abattu un terrain monstre pour presser le porteur du ballon adverse. Courageux et volontaire, il a ensuite proposé des solutions lorsque ses partenaires avaient le ballon.

  • Joaquin (7) : ses changements de rythme ont fait souffrir les défenseurs adverses. Il a d'ailleurs été le meilleur de son équipe en première période avec un but de toute beauté après un enchaînement contrôle-crochet-frappe du gauche petit filet (25e) et une énorme occasion de la tête (45e +1). Remplacé par Portillo (87e).

  • Duda (3,5) : le capitaine andalou est apparu très discret. S'il a participé à l'effort défensif, il ne s'est illustré offensivement que par deux bons coups francs (45e +1, 49e). Remplacé par Eliseu (74e). Le gaucher portugais a inscrit le deuxième but des siens, légèrement hors-jeu (82e). Pour rien.

  • Isco (6,5) : le grand espoir ibérique n'a pas eu énormément de ballons à se mettre sous la dent. Mais il a fait parler son élégance et sa finesse à chaque fois. Il a ainsi été passeur décisif pour Joaquin (25e) avec une remise en une touche très inspirée et a initié l'action du (1-2) (82e). Il a prouvé qu'il pouvait trouver des angles de passe incroyables (35, 70e, 72e, 75e).

  • Julio Baptista (6) : très bon en pivot, le Brésilien a permis au bloc de remonter et de conserver le ballon. Il s'est également montré décisif en initiant l'action du (0-1) (25e) et en offrant, involontairement, le but du (1-2) à Eliseu (82e). Non content de peser sur la défense adverse, il a également soulagé la sienne grâce à sa présence physique sur les coups de pieds arrêtés. Remplacé par Santa Cruz (83e).

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