Chelsea, tout sauf impressionnant

Autant ne pas vous le cacher : les journaux anglais ne tremblent pas en vue du match retour à Stamford Bridge après le (1-1) obtenu au Parc des Princes hier soir. « José tient toujours le volant » peut-on lire ainsi sur le Daily Mirror. Le scénario de l'année dernière rassure les journalistes et supporters anglais. Mais il n'est pas mesquin de relever la piètre prestation des Blues face au PSG : 2 tirs et c'est tout. Niveau efficacité, c'est impeccable. Pour le reste, il faudra repasser.

Alors que tout Paris s'affolait de la connexion Fabregas-Diego Costa, le duo recruté l'été dernier, Chelsea a affiché un manque d'ambition assez étonnant dans le jeu. Hormis une première période bien contrôlée à défaut d'être emballante, le club londonien n'a rien crée. «La première période a été pour nous. Paris nous a laissé le ballon, avec un bloc très bas, sans nous mettre aucune pression. Il n'y avait aucun problème pour contrôler le match », a assuré Mourinho en conférence de presse. Mais on attendait beaucoup plus de son Chelsea version 2014-2015, qui rayonne par intermittence en Premier League.

Des joueurs décevants

Le fameux Matic, qualifié cette année en Ligue des Champions ? Peu visible et avec peu d'influence. Fabregas ? Positionné très bas et finalement inoffensif. Diego Costa ? On a plus vu son côté agressif que ses appels de balle. Hazard a bien tenté d'accélérer balle au pied mais il a subi un marquage très agressif de la part des Parisiens (9 fautes subies). Offensivement, Chelsea a été réduit au néant. À moins que Mourinho n'en ait pas demandé beaucoup plus après l'ouverture du score d'Ivanovic.

La défense est impliquée sur l'ouverture du score, avec le centre de Terry, la déviation de Cahill et la finition d'Ivanovic. Mais elle l'est également sur l'égalisation de Cavani. Ivanovic a souffert sur son côté avec les déboulés de Matuidi, avec plusieurs fautes grossières tandis que Cahill a lâché le marquage sur l'attaquant uruguayen. La charnière centrale a également été dominée pendant toute la rencontre dans le jeu aérien, pourtant l'un de ses points forts. Il a donc fallu un grand Courtois pour éviter la défaite.

Manque d'impact offensif, peu d'ambition dans le jeu et une défense ballottée : Chelsea n'a pas livré une prestation digne de sa réputation. Consultants pour la télévision anglaise, Roy Keane et Paul Scholes n'ont d'ailleurs pas mâché leurs mots, assurant que Chelsea n'était pas« une grande équipe ». Hervé Renard, sélectionneur de la Côte d'Ivoire, rappelle cependant dans L'Équipe que « les Anglais font toujours des matches comme ça à l'extérieur et seront différents chez eux ». Une théorie qui se vérifie presque à tous les coups. Hormis une large victoire à Schalke 04 en phase de poule, Chelsea avait concédé le nul à Maribor (1-1) et gagné péniblement contre le Sporting Portugal (1-0). La saison passée, au même stade de la compétition, les Blues avaient également ramené un (1-1) de Galatasaray. Avant de gagner tranquillement (2-0) au retour...