Juventus - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Juventus FC Andrea Pirlo @Maxppp

Au terme d’un superbe match, l’AS Monaco s’incline finalement sur la pelouse (1-0) de la Juventus Turin en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Le match retour promet d’être excitant !

Troisième de Ligue 1 depuis ce week-end, l’AS Monaco retrouvait la Ligue des Champions ce soir avec le quart de finale aller de la compétition, sur la pelouse de la Juventus Turin. Un rendez-vous très important pour les hommes de Leonardo Jardim, qui devait composer sans Jérémy Toulalan ce soir. De l’autre côté, la Juventus, favorite avant le coup d’envoi, avait la pression et devait l’emporter pour s’assurer un match retour serein à Louis-II.

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Et si c’est la Juventus Turin qui prenait rapidement le contrôle du ballon ce soir, c’était bien les Monégasques qui se montraient les plus tranchants dans ces premières minutes. Kurzawa tentait sa chance de loin (8e) avant que Carrasco, seul face au but après un service en or de Martial, ne manque son duel face à Buffon (10e). Monaco parvenait à bien utiliser les espaces dans la défense turinoise pour apporter le danger près du portier italien. La Juve réagissait en fin de première période mais Tévez manquait sa reprise au point de penalty (27e). L’Argentin s’offrait ensuite une passe extraordinaire pour Vidal, qui manquait à son tour d’ouvrir le score (45e).

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Au retour des vestiaires, la Juventus Turin revenait avec les mêmes intentions tandis que Dirar, blessé, devait laisser sa place à Bernado Silva du côté de l’ASM. Le jeune portugais s’illustrait même rapidement (54e) mais est tombé sur un Buffon des grands soirs. Dans la foulée, Carvalho déséquilibrait Morata dans la surface et provoquait un penalty. Sentence transformée par Vidal (57e). Monaco est au pied du mur, et, malgré un énorme Kondogbia dans l’entrejeu, ne parviendra plus à véritablement se montrer dangereux. Si la qualification reste indécise, les hommes de Leonardo Jardim n’ont pas à rougir de leurs prestations ce soir !

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L’homme du match : Andrea Pirlo (8) : sur la touche, depuis un mois, à cause d’une méchante blessure au mollet, le grand Pirlo était de retour ce soir pour ce quart de finale aller de Ligue des Champions. Une bonne nouvelle pour les Turinois, qui doivent pallier l’absence de Paul Pogba, et au grand dam de Monaco. Même en manque de rythme, l’ancien Milanais a fait preuve d’ingéniosité. Sa précision dans les transmissions et son abattage au milieu sont toujours un régal. C’est lui qui est à la manœuvre de la majorité des occasions turinoises, dont l’action à l’origine du pénalty provoqué par Morata. Un match de grand seigneur. Remplacé par Barzagli (73e).

Juventus :

  • Buffon (7) : face à une des équipes les plus défensives de la Ligue des Champions, et adepte du contre, le portier italien ne s’attendait certainement pas à un tel début de match avec deux arrêts coup sur coup devant Carrasco (9e, 10e), preuve de sa capacité à répondre dans les grands rendez-vous. Puis un grand creux de plus de 40 minutes. À peine entré en jeu, c’est Bernardo Silva qui le remet dans la partie (52e) puis l’intérieur pied gauche de Kondogbia (62e). Éternel Gigi.

  • Lichtsteiner (6) : Anthony Martial lui a donné des sacrés maux de tête. Il faut dire que le jeune Français était absolument en feu, en témoigne sa percée pour l’occasion de Carrasco. Néanmoins, le Suisse n’a pas tremblé sous sa pression et n’a pas laissé ce genre d’action se reproduire.

  • Bonucci (6) : devant une attaque assez inédite, puisqu’aucun attaquant de pointe de métier n’était présent au coup d’envoi, lui et son compère de la défense centrale ont dû faire avec les moyens du bord. Un match sérieux, et même l’entrée de Berbatov n’aura pas désorganisé la charnière.

  • Chiellini (6) : confronté au même problème que son homologue de la défense, l’Italien a fait parler son expérience des grands rendez-vous, notamment sur l’accrochage avec Martial où il n’est pas tombé dans le piège (39e). Sérieux et appliqué.

  • Evra (7) : il affrontait l’équipe avec laquelle il avait vu la finale de la Ligue des Champions en 2004. Un match particulier donc. Adulé en Italie, l’ancien Red Devil a fait un match brillant. Rugueux dans les duels, Evra en a même mis Nabil Dirar sur le carreau. Ses montées furent aussi incisives et ont beaucoup déstabilisé le bloc du Rocher.

  • Vidal (7) : face au très bon premier quart d’heure monégasque, le Chilien n’a pas vraiment réussi à tirer son équipe vers le haut. Suite à cela, il n’a pas lâché et s’est avéré très précieux dans le harcèlement de l’entrejeu de l’ASM. Une utilité qu’il aurait pu encore plus bonifier s’il n’avait pas vendangé devant le but (45e). En deuxième mi-temps, le n°23 turinois avait donc à cœur de se faire justice et convertissait le pénalty obtenu par Morata. Imparable (57e).

  • Pirlo (8) : voir ci-dessus.

  • Marchisio (6,5) : dans son registre habituel de provocateur, le joueur formé à la Juve a prouvé quel impact il pouvait avoir sur son équipe. Lorsque Marchisio va, tout roule. Surtout que les Monégasques l’ont laissé étrangement seul. Une aubaine dont il a su en tirer tous les profits.

  • Pereyra (6,5) : positionné derrière les deux pointes, l’Uruguayen s’est déployé aux quatre coins du terrain. À droite, à gauche, au centre, il était partout. Très intéressant dans ses remises et dans sa percussion, le joueur prêté par l’Udinese a fait forte impression. Remplacé par Sturaro (87e).

  • Tévez (6) : le feu follet argentin n’a pas failli à sa réputation. Généreux dans l’effort et dans le pressing, l’ancien de Manchester s’est aussi bien démené sur le front de l’attaque. Se créant des occasions, comme cette frappe à l’entrée de la surface (6e), ou en essayant de les convertir, même si sa demi-volée était trop écrasée (26e). Dommage.

  • Morata (6) : hormis son occasion ratée du tout début de match, suite à l’ouverture lumineuse de Pirlo (5e), l’ancien de la Maison Blanche a été bien discret en première période car muselé par ses adversaires directs. C’est pourquoi en deuxième période, l’Espagnol est arrivé avec de meilleures intentions. Très tranchant dans ses appels, il a pu de nouveau compter sur une offrande de Pirlo, poussant Carvalho à la faute (56e). Décisif. Remplacé par Matri (82e).

Monaco :

  • Subasic (6,5) : battu sur penalty par Arturo Vidal (57e), le portier croate n’a pourtant pas grand chose à se reprocher ce soir. Précis dans ses relances et vigilant sur ses sorties aériennes, le gardien s’est également offert deux belles parades devant les attaquants italiens (7e, 27e).

  • Raggi (6) : prestation très solide du latéral italien. Défensivement très costaud, il a bien fermé son couloir face aux montées de Patrice Evra. Parfois dépassé par la vitesse des attaquants bianconeri, il s’est contenté d’assurer ses tâches défensives ce soir, n’offrant que peu de solutions offensives sur son coté. Généreux, il s’est battu jusqu’au bout. Remplacé par Berbatov (71e).

  • Abdennour (8) : mais quelle prestation de la part de l’international tunisien ! Patron de la défense centrale monégasque ce soir, l’ancien Toulousain a tout simplement été énorme face aux attaquants turinois. Auteur de nombreuses interventions salvatrices dans sa surface, il a multiplié les sauvetages et se sera parfaitement occupé de Carlos Tevez. Intraitable dans les duels, maître des airs dans sa surface, il a également brillé dans la relance et à la sortie du ballon. Un match plein pour le défenseur.

  • Carvalho (4) : à l’inverse de son partenaire en charnière centrale, l’expérimenté défenseur portugais est quelque peu passé à côté de son match. Lent, il s’est souvent fait éliminer dans les duels et ne se sera pas montré rassurant dans ses interventions. Peu à son aise aujourd’hui, c’est lui qui provoque le penalty d’Arturo Vidal en stoppant irrégulièrement Morata parti au but. Une prestation sans relief pour l’ancien joueur du Real Madrid et de Chelsea.

  • Kurzawa (8) : match tout bonnement énorme de la part du jeune latéral monégasque. Très attendu, l’international tricolore a brillé ce soir, sous les yeux de son sélectionneur, Didier Deschamps. Excellent défensivement aujourd’hui, il a totalement éteint Lichtsteiner sur son côté en plus de s’offrir plusieurs tacles de grande classe.. Très actif sur le plan offensif également, il a énormément proposé avec de bons centres, des montées tranchantes et une activité de tous les instants. Très peu de déchet à mettre à son actif ce soir. Un très grand match.

  • Fabinho (4,5) : remplaçant de Jérémy Toulalan au milieu de terrain, le Brésilien n’est jamais vraiment rentré dans son match ce soir. Très discret dans l’entrejeu, il n’a finalement que peu était actif à la récupération du ballon, et encore moins présent dans la construction du jeu. Généreux dans ses efforts cependant, il a bien redressé la barre en fin de rencontre, s’offrant quelques interventions bien senties dans les pieds adverses.

  • Kondogbia (8) : dans la lignée de ses prestations récentes sous le maillot monégasque et de l’équipe de France, le milieu de terrain français a été immense ce soir ! Au four de la récupération et au moulin de l’organisation du jeu, l’ancien Lensois a dicté le tempo de son équipe durant toute la rencontre. Énorme dans l’entrejeu, il a récupéré de nombreux ballons dans les pieds adverses avant d’orienter parfaitement le jeu. Techniquement remarquable, percutant balle au pied et doté d’une excellente vista, il a tenu la dragée haute devant les stars du club italien ce soir.

  • Dirar (4) : match compliqué pour Dirar. Très sollicité, il a multiplié les petites erreurs défensives et certaines auraient pu couter cher ne première période. Généreux dans l’effort mais maladroit dans la réalisation, il est contraint de laisser sa place à Bernado Silva après la pause (51e). Le Portugais a réalisé une belle entrée en jeu, s’offrant même une belle occasion d’ouvrir son compteur (55e).

  • Moutinho (3) : le flop de la soirée côté monégasque, c’était lui. Jamais dans le rythme, perdu sur la pelouse, il a erré comme une âme en peine durant toute la rencontre. Très discret, voire invisible, il a perdu de nombreux ballons dans l’entrejeu et n’aura, finalement, presque pas influé sur la rencontre. Une prestation à vite oublier avant le match retour.

  • Carrasco (4) : match compliqué pour le néo-international belge. Très en vue en début de rencontre, il a complétement manqué de réussite face au but (8e, 11e, 32e). Bien moins en vue après la pause, il a rencontré un déchet important dans ses transmissions, tout en privilégiant trop souvent la solution individuelle en attaque. Dommage.

  • Martial (5,5) : titulaire ce soir, le jeune buteur français a été convaincant en pointe de l’attaque. Tranchant en première période, il a posé beaucoup de soucis à la défense bianconera ce soir, à l’image de ce festival qui précédait un service parfait pour Carrasco. Intenable, il aurait pu provoquer un penalty (38e). Moins en vue après la mi-temps, il s’est montré plus discret. Remplacé par Carvalho (87e).

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