Le Bayern de Guardiola s'essoufle-t-il ?

Et si, pour la première fois, un club européen remportait la Ligue des Champions deux années de suite ? Le Bayern Munich, tenant du titre, est toujours en course à sa propre succession. Les Allemands se sont qualifiés ce mercredi aux dépens de Manchester United (3-1, 1-1 à l'aller), sur leur pelouse de l'Allianz Arena. Ils peuvent donc toujours rêver d'entrer dans l'histoire de la coupe aux grandes oreilles, d'autant qu'ils n'ont plus à se soucier de la Bundesliga, eux qui ont été couronnés champions le 25 mars.

Seulement, ces dernières semaines, et face à MU encore une fois, les partenaires de Mario Götze ont affiché quelques signes de fébrilité. Ils n'ont pas affiché la même maîtrise et la même sérénité qu'en fin de saison dernière ou en début début d'exercice. Pep Guardiola préfère relativiser. «Ce n'est pas facile de jouer contre huit joueurs dans leur surface comme avec Manchester. Nous avons essayé de multiplier les passes au milieu. Mais aussi d'écarter sur Robben et Ribéry pour jouer les un contre un et les centres. Mais ils défendent ! Manchester, Chelsea et Arsenal ont bien défendu. Mais à 1-1 on a beaucoup mieux joué et on mérite d'aller en demi-finale», a-t-il réagi à l'issue de la rencontre.

Malgré ces difficultés relatives, les Bavarois ont su trouver la faille face à une formation mancunienne loin d'être dans la meilleure forme de son histoire. Y parviendront-ils en demi-finale alors que le degré d'exigence montera encore d'un cran face à Chelsea, au Real Madrid ou à l'Atlético Madrid ? À Pep Guardiola de trouver les mots pour que le rouleau compresseur retrouve toutes ses vertus. Réaliser l'exploit est à ce prix-là.