Les 5 choses à savoir sur Séville avant le choc face à Lyon !

Pas de schéma fixe....

La rencontre a sûrement été compliquée à préparer pour Bruno Genesio. Depuis son arrivée à Séville, Jorge Sampaoli n'a pas encore trouvé de système préféré et n'a pas dégagé d'équipe type. Les compositions sont différentes à chaque rencontre et les rotations sont nombreuses. Parmi les joueurs de l'effectif, rares sont ceux qui ont une place assurée dans le onze titulaire, et ils sont principalement situés dans le secteur défensif. On pense à Sergio Rico - même si Salvatore Sirigu a eu des opportunités dont il n'a pas su profiter - Mariano, Gabriel Mercado, Steven N'Zonzi, et devant, Vitolo, Franco Vazquez et Vietto devraient à priori être titulaires également. Concernant le dispositif utilisé, impossible de prévoir lequel sera privilégié par Sampaoli demain. Contre la Juventus, il avait par exemple opté pour un 4-3-3 avec un faux numéro 9, pendant qu'il a aligné un 4-2-3-1 ce week-end lors de la défaite chez l'Athletic. Un système à trois défenseurs est également largement envisageable.

... mais Sampaoli a déjà dévoilé quelques indices

Présent en conférence de presse, Jorge Sampaoli a déjà plus ou moins annoncé comment ses troupes comptent procéder demain soir : « ce qu'on doit essayer de faire, grâce à la possession, c'est d'être plus efficaces, de faire plus mal devant. C'est ce qui nous manque dans les derniers mètres en ce moment. Demain on va sûrement changer de système et de noms sur le terrain. On essaye de trouver ces joueurs qui nous permettent de changer. On manque de réussite et d'efficacité dans le dernier tiers du terrain, on devrait avoir plus de possession. Au-delà de ça, on doit aussi plus jouer avec la profondeur, être plus directs. Pour solutionner ça, nous cherchons de la compatibilité entre les joueurs, du mouvement sur le terrain ». Reste désormais à voir s'il tente de brouiller les pistes où si cette déclaration est sincère. Dans le deuxième cas, on peut donc imaginer que tous les jugones (les cracks, Ndlr) vont être alignés et que la composition sera résolument tournée vers l'attaque. Il est donc envisageable de voir une équipe sévillane avec des munitions supplémentaires en pointe, avec un Ben Yedder écarté ces deux derniers matchs qui pourrait éventuellement signer son retour contre une équipe qu'il connaît bien.

Le style Sampaoli a du mal à prendre

Si les résultats sont plutôt bons - l'équipe pointe à la 6e position du classement en championnat - beaucoup de supporters et d'observateurs ne sont pas encore convaincus par les méthodes de l'entraîneur argentin et attendent de vraiment voir sa "patte". On lui reproche justement ses trop nombreux changements tactiques, qui empêchent une certaine stabilité et continuité dans le jeu. Sampaoli peut à la fois aligner une équipe construite pour jouer le nul - c'était le cas face à la Juventus, avec trois milieux à profil défensif alignés - ou une équipe résolument tournée vers l'attaque sur le papier, moins dans la pratique. Il faut dire qu'après le premier match de Liga face à l'Espanyol (victoire 6-4), certains supporters s'arrachaient les cheveux devant le suicide défensif de leur équipe, ce qui a probablement poussé l'Argentin à opter pour une approche plus prudente. Au sein même d'un match, il est possible de voir une équipe sévillane subir pendant une période pour ensuite dominer totalement au retour des vestiaires, comme face à Las Palmas, ou l'inverse. Une certaine "schizophrénie tactique" qui a tendance à rendre confus les supporters sévillans, qui s'attendaient à autre chose d'un entraîneur vendu comme Bilardiste et qui s'avère finalement plus proche de la mouvance de Menotti.

Des individualités déjà au niveau

Tactiquement, tout n'est pas au point, mais les joueurs eux sont déjà à leur meilleur niveau. Certains ont encore haussé leur niveau d'un cran, comme N'Zonzi, plus que précieux devant la défense. Le Français a fait d'énormes progrès dans la distribution du jeu et fait office de tour de contrôle, qu'il soit seul dans l'entrejeu ou épaulé par des joueurs comme Kranevitter et Iborra. Dans les cages, Sergio Rico semble encore plus agile que l'an dernier et a déjà sauvé de nombreux points, face à Villarreal ou la Juventus notamment. Devant, les hommes forts sont au rendez-vous. Vitolo, qui a retrouvé la Roja, est sur un petit nuage, pendant que Franco Vazquez répond bien aux énormes attentes créées après son transfert. Luciano Vietto s'est déjà bien adapté après une saison compliquée à l'Atlético, pendant que Nasri monte lui en puissance depuis son arrivée. Les seconds couteaux comme Pablo Sarabia, Joaquin Correa, Hiroshi Kiyotake ou le canterano Carlos Fernandez ont également montré de belles choses à chaque apparition. Autant dire que Sampaoli a un énorme arsenal à disposition pour faire pencher la balance en sa faveur, le danger pouvant venir de n'importe qui à n’importe quel moment.

Une défense pas toujours sereine

Comme expliqué plus haut, Sampaoli a fait des efforts pour solidifier sa défense mais là encore, les résultats sont assez variables d'un match à l'autre. Dans certains cas, les bonnes performances des défenseurs andalous souvent aidés par leurs milieux, couplées aux performances décisives de Rico, ont permis à Séville d'obtenir des résultats favorables, et ce quel que soit le schéma utilisé. En revanche, la lenteur des défenseurs centraux sévillans, à savoir Rami (absent demain), Mercado, Pareja ou Carriço coûte très cher. On l'a encore vu ce week-end contre l'Athletic. La vitesse de certains joueurs lyonnais, Cornet en tête de liste, peut donc faire la différence dans le un contre un. On notera aussi une certaine fragilité sur les coups de pied arrêtés, même si ce n'est pas un domaine où Lyon brille forcément.