Ligue des Champions : l'Atlético et Griezmann assurent l'essentiel face à Leicester

Vicente Calderon était bouillant pour ce quart de finale aller de la Ligue des Champions. Les supporters anglais, qui s'étaient fait remarquer un peu plus tôt dans les rues de Madrid, gardaient les poings dans leurs poches et répondaient aux aficionados Colchoneros avec leurs voix. Une ambiance qui incitait les deux équipes à débuter la rencontre sur un rythme effréné. Alors que l'on allait d'un but à l'autre, décalé par Griezmann à vingt-cinq mètres des buts, Koke déclenchait une première frappe sublime du pied droit qui venait mourir sur le poteau droit de Schmeichel (4e). Les deux joueurs combinaient une nouvelle fois deux minutes plus tard, mais la frappe du milieu espagnol était cette fois-ci contrée par Benalouane, suppléant de Wes Morgan, blessé au dos. Derrière, sur un centre de Filipe Luis, Robert Huth était un peu court, et voyait Yannick Ferreira-Carrasco reprendre de volée dans son dos (8e). Ce n'était pas cadré et les Anglais pouvaient respirer. Les Colchoneros monopolisaient le ballon et le faisaient circuler. À la récupération, à trente mètres des buts des Foxes, Antoine Griezmann se remettait dans le sens du but et déclenchait une belle frappe du gauche qui fuyait de peu le cadre de Schmeichel (12e). À la manière d'Antoine Griezmann, Koke tentait lui aussi une frappe lointaine, qui connaissait le même sort que sa jumelle (15e).

Les Anglais étaient arc-boutés dans leur surface, ce qui permettait aux Espagnols de faire circuler le ballon patiemment. À la 18e minute, les Colchoneros avaient déjà réalisé 120 passes, contre 30 pour leurs adversaires. Les Anglais attendaient la 20e minute pour poser le pied sur le ballon, mais il ne s'agissait que d'un interlude. Leurs longs centres envoyés devant le but d'Oblak trouvaient rarement preneurs. Shinji Okazaki passait près de couper au premier poteau, mais manquait le ballon (25e). Sur un contre éclair, parti de son camp, Antoine Griezmann plaçait une accélération le long de la touche et voyait Mark Albrighton revenir et le déséquilibrer. L'arbitre accordait un penalty aux locaux, bien que la faute ait débuté à l'extérieur de la surface. Griezmann se faisait justice en transformant sur la droite de Schmeichel, pourtant spécialiste de l'exercice (1-0, 27e). Les Colchoneros ne baissaient pas le pied, mais Saul Niguez manquait de lucidité dans la surface des Foxes (33e). Pas attaqué, Koke s'essayait de nouveau à la frappe, des vingt-cinq mètres, du pied droit, mais manquait la lucarne de quelques centimètres (36e).

Les Foxes sont restés chez eux

Jamais vraiment entrés dans la rencontre, peut-être un peu paralysés par l'enjeu, les Foxes s'en remettait à Jamie Vardy, qui tentait une frappe lointaine du pied droit, mais cette dernière passait très largement à côté. L'attaquant se battait comme un beau diable devant, ne relâchant jamais son pressing, mais n'avait que trop peu de ballon à se mettre sous la dent et était souvent sanctionné pour des excès d'engagement, souvent accentués par les défenseurs espagnols. Dominé dans la possession du ballon (64%-36%), Leicester ne cadrait aucune frappe, sur trois tentatives, lors du premier acte et rentrait aux vestiaires avec un but dans les valises (1-0).

Les deux équipes revenaient sur le terrain dans les mêmes dispositions.Andy King remplaçait Shinji Okazaki durant la pause, le Japonais ayant terminé le premier acte en grimaçant. Les Colchoneros conservaient le ballon, mais ne se pressaient pas vers les buts de Schmeichel. Alors que les deux équipes ne se projetaient que rarement vers les buts adverses, Robert Huth était proche de conclure dans la surface, après une touche longue mal dégagée par la défense de l'Atlético. Le ballon était contré et Mahrez, qui avait suivi, envoyait le ballon dans les nuages (54e). Antoine Griezmann faisait parler sa pointe de vitesse et était déséquilibré par Robert Huth. Une faute anodine, mais qui valait un carton jaune au défenseur des Foxes, synonyme de suspension au match retour, dans une semaine, en Angleterre. Sur une contre-attaque, Riyad Mahrez déboussolait l'arrière-garde madrilène, avant de s'empaler sur Gabi dans la surface. Les Foxes réclamaient un penalty, mais l'arbitre en décidait autrement (59e).

Alors que les Anglais tentaient d'imposer leur rythme, les Espagnols repartaient de l'avant. Fernando Torres parvenait à effacer deux défenseurs avant de s'infiltrer sur la droite de la surface. Au moment de déclencher, il s'effondrait, victime de crampons mal vissés (61e). Angel Correa faisait son apparition sur la pelouse, prenant la place de Carrasco, plutôt discret (65e). Comme satisfaites du score au tableau d'affichage, les deux équipes arrêtaient de jouer. Griezmann était finalement décalé sur la droite de la surface par Fernando Torres, mais le centre envoyé devant le but par l'attaquant français, n'était pas coupé par Correa, un peu en retard sur ce coup. Diego Simeone voulait assurer derrière et faisait entrer Thomas, en lieu et place de Fernando Torres, peu en réussite dans cette rencontre (75e). Craig Shakespeare changeait de cartouche offensive en remplaçant Jamie Vardy par Islam Slimani, un joueur sur lequel compte le nouveau coach des Foxes (77e). Mais l'attaquant algérien était maladroit dans ses prises de balles et n'apportait pas le danger escompté. Dans une défense anglaise un peu plus fébrile sur la fin, Juanfran, derrière la défense, tentait de servir Griezmann devant le but, mais Huth revenait sauver devant Schmeichel (83e). Mise à part une incursion de Correa dans la surface des Foxes, qui réalisait un joli numéro devant Simpson (88e), la rencontre se terminait sans rythme et sans saveur.