Ligue des Champions : l'équipe type de la 1ère journée

Abondance de bien ne nuit pas. Cette première journée de phase de poules de Ligue des Champions a donné lieu à des matches spectaculaires et une multitude de buts (50 au total, soit un ratio de 3,125 buts par match !). Les attaques ayant souvent pris le pas sur les défenses, la Rédaction FM a pris le parti d'aligner une formation résolument offensive, organisée en 3-4-3. Certains éléments n'évoluent pas forcément au poste qui est le leur en club, mais leurs prestations réussies nous obligeaient à les mettre en valeur.

David Ospina (Arsenal) : si les Gunners sont repartis du Parc des Princes avec le point du match nul, c'est en grande partie grâce au portier colombien. L'ancien Niçois, préféré à l'expérimenté Tchèque Petr Cech, a parfaitement répondu aux attentes d'Arsène Wenger. Il est à créditer de plusieurs arrêts déterminants face à Edinson Cavani (69e et 80e), Serge Aurier (68e) et Angel Di Maria (71e). Une belle revanche après les critiques essuyées la saison passée après sa contre-performance face à l'Olympiacos Le Pirée (3-2).

Serge Aurier (Paris SG) : de retour de blessure, l'Ivoirien a semblé en pleine forme. Sur son couloir droit, rien ne lui a résisté. Rarement inquiété par son adversaire direct, le latéral en a profité pour prendre les espaces dès qu'ils se libéraient. Son service décisif pour Edinson Cavani (1ère) en est l'illustration parfaite. Puissant et déterminé, il a fait un bien fou à son équipe jusqu'à sa sortie sur un pépin physique (cheville). Unai Emery doit prier pour que ce ne soit pas trop grave...

Marquinhos (Paris SG) : le Brésilien enchaîne. Après un été agité, entre reprise avec son club et Jeux Olympiques remportés avec la Seleção, le défenseur central confirme son excellente forme du moment. Il a livré un match plein, avec des interventions pleines d'à-propos dans les airs et au sol. Il aurait même pu être le héros des siens si sa reprise sur corner avait trouvé le chemin des filets en toute fin de match. On comprend mieux pourquoi le PSG a laissé filer David Luiz sans trop de regrets.

Jemerson (AS Monaco) : après une adaptation contrastée, l'ancien pensionnaire de l'Atlético Mineiro prouve, au fil des matches, pourquoi l'ASM a investi près de 10 M€ sur lui. Mercredi, sur la pelouse de Wembley, il s'est montré très solide aux côtés de Kamil Glik dans l'axe de la défense au plus fort de la domination des Spurs, dégageant de nombreux centres dangereux (48e, 58e). Son retour sur Harry Kane est encore dans tous les esprits (54e). À confirmer.

Riyad Mahrez (Leicester City) : pour sa première apparition en Ligue des Champions, le milieu offensif s'est offert un doublé sur la pelouse du FC Bruges, participant activement à la large victoire des siens (0-3). Sa patte gauche a fait des dégâts dans le jeu au cœur de la défense belge, mais c'est surtout sur coups de pied arrêtés qu'il s'est illustré. Son coup franc brossé et puissant à l'entrée de la surface n'a laissé aucune chance à Ludovic Butelle (29e). Le gardien français, tout aussi impuissant, n'a rien pu faire sur le penalty du Fennec (61e). L'international algérien lance parfaitement la campagne européenne des Foxes.

Joshua Kimmich (Bayern Munich) : l'international allemand, révélation du dernier Euro côté Mannschaft, est un formidable couteau suisse. Capable d'évoluer un peu partout sur le pré (latéral droit, défenseur central, milieu défensif ou offensif), il a encore fait l'étalage de toutes ses qualités dans le cœur du jeu contre Rostov (5-0). Une prestation de qualité couronnée par un doublé plein d'opportunisme et de maîtrise (53e et 60e). Un début de saison de rêve pour le natif de Rottweil. Carlo Ancelotti s'en frotte les mains.

Fabinho (AS Monaco) : le début de saison du Monégasque est lui aussi excellent. Désormais conforté au poste de milieu de terrain, l'international auriverde a une nouvelle fois livré un match plein contre Tottenham (1-2). Il a sans cesse harcelé les milieux adverses, grattant bon nombre de ballons intéressants. Il est notamment à l'auteur de la récupération sur l'ouverture du score de Bernardo Silva (15e). On soulignera également son excellent retour sur Christian Eriksen (28e). Solide.

Raphaël Guerreiro (Borussia Dortmund) : le champion d'Europe avec le Portugal se met doucement mais sûrement le BvB dans la poche. Sur la pelouse du Legia Varsovie (0-6), l'ancien Lorientais, recruté pour 12 M€ environ cet été, a été au four et au moulin au milieu de terrain. Son influence sur le résultat final de son équipe est incontestable, puisqu'il a délivré une passe décisive sur coup franc pour Sokratis (15e) et inscrit un but (51e). Du gauche, toujours ! Sacrée première en C1 !

Lionel Messi (FC Barcelone) : «le meilleur joueur de tous les temps». Voilà comme Luis Enrique, son entraîneur, a qualifié le n° 10 blaugrana au sortir de sa démonstration face au Celtic Glasgow (7-0). Il faut dire que l'Argentin a livré un véritable récital contre les Écossais, s'offrant un triplé retentissant (3e, 27e, 60e), le sixième de sa carrière en Ligue des Champions. Une nouvelle prestation XXL qui porte désormais son total de buts dans la compétition européenne à 86. Ce n'est sans doute pas fini...

Sergio Agüero (Manchester City) : absent du derby de Manchester pour suspension, l'Argentin a pris sa revanche face au Borussia Mönchengladbach (4-0). L'international albiceleste n'a pas compté ses efforts, proposant une multitude d'appels à ses milieux de terrain et dévorant les espaces. Il a été récompensé par un triplé (9e, 28e s. p., 77e). Le Kun aurait même pu être crédité d'une passe décisive, si Ilkay Gündogan avait converti son offrande sur un modèle de contre en première période. Visiblement, le Sud-Américain se plaît dans le nouveau système mis en place par Pep Guardiola.

Neymar (FC Barcelone) : pour sa deuxième titularisation de l'exercice, le champion olympique a réalisé un match grandiose, profitant de la permissive opposition écossaise. Le Brésilien s'est ainsi offert un poker de passes décisives, c'est-à-dire quatre offrandes à destination de Lionel Messi (3e, 27e), Andrés Iniesta (59e) et Luis Suarez (75e) ! Pour couronner le tout, l'attaquant a ajouté un but somptueux sur un coup franc à l'entrée de la surface de réparation (50e). C'est ce qu'on appelle un match plein !