Ligue des Champions : les adversaires potentiels de l'OL

La France a perdu sa 5e place à l’indice UEFA, au profit du Portugal. Conséquence directe, la 3e place du championnat n’est plus synonyme de barrages pour la Ligue des Champions, mais d’un troisième tour préliminaire. Ce qui signifie donc, une étape de plus, et quatre rencontres au total avant d’aborder, si tout se passe bien, la phase de poules de LDC. La route est longue, et débutera donc par une double confrontation face à l’un de ces cinq clubs (aller le 30 ou 31 juillet, retour le 6 ou 7 août). En tant que tête de série, l’OL s’évite les plus gros (Fenerbahçe, Zenit, PSV, Metalist Kharkov) lors de ce tour. Mais attention aux mauvaises surprises, qui se cachent derrière ces noms moins clinquants. D’autant que si l’expérience joue pour eux, les Gones foncent vers l’inconnu. Ils seront fixés sur leur sort ce vendredi, avec le tirage au sort à Nyon, qui débutera à midi.

• Red Bulls Salzbourg : le club autrichien, dauphin de l’Austria lors de la dernière édition de Bundesliga, n’est jamais parvenu à atteindre la phase de poules en Ligue des Champions. Un défaut d’expérience qui, déjà, placerait l’OL en grand favori. Néanmoins, Lyon garde un mauvais souvenir de cette formation, qu’il avait rencontrée en match amical à l’été 2011, pour une défaite à la clé (1-0). Quoi qu’il en soit, si les Gones héritent de cet adversaire, ils devront se méfier de quelques éléments, Jonathan Soriano en tête. L’ancien attaquant du Barça, meilleur buteur de la Liga Adelante 2010/2011, a claqué 26 buts en 33 rencontres la saison passée.

• Nordsjaelland : Le Nordjaelland est un club tout jeune, qui a participé à la plus prestigieuse des compétitions européennes la saison passée, suite au premier titre de champion du Danemark de son histoire. Si le club avait été balayé par Chelsea sur un score de 6-1, il avait eu le mérite de faire douter la Juventus (1-1). Un club capable de tout, en somme. Mais bonne nouvelle pour les Lyonnais, le plus gros talent du club de la saison écoulée, à savoir l’ailier Joshua John, est retourné de son prêt à Twente. Il s'agit davantage d'un collectif rodé, sur lequel veille le portier de l’équipe nationale danoise Jesper Hansen.

• Grasshopper Zurich : le dauphin du FC Bâle, a également remporté la Coupe de Suisse. Un club qui sort d’une belle saison donc, et dont le passif en Europe est sans nul doute le plus relevé du lot (13 participations), bien qu'il n’ait plus disputé la Ligue des Champions depuis 10 ans. Les Hoppers devront donc se jauger sur la scène européenne, eux qui sont emmenés par les prometteurs milieux de terrain Shkelzen Gashi et Toko Nzuzi, et défendus par l’ancien Auxerrois Stephan Grichting. À noter que leur meilleure chance de buts est française, et se nomme Anatole Ngamukol (6 buts en 16 matchs la saison passée).

• Zulte Waregem : sans doute l’une des plus grandes surprises européennes du dernier exercice. Le Essevee, petit club aux faibles moyens, a réalisé une énorme saison, titillant Anderlecht jusqu’aux dernières journées des play-offs. La recette est simple, Zulte Waregem est avant toute chose un collectif. Quelques individualités se dégagent tout de même, avec en tête le buteur sénégalais M’Baye Leye, Thorgan Hazard (de nouveau prêté par Chelsea) et surtout, le Français Franck Berrier. Le milieu offensif, maître à jouer de l’effectif drivé par l’ancien inspecteur Francky Dury, a claqué 13 buts et distillé 8 passes décisives en 29 matchs de championnat l’année passée.

• PAOK Salonique : finalement, le PAOK Salonique ne sera pas tête de série. À la base, le club grec devait l’être, remplaçant ainsi le Fenerbahçe, suspendu de toute compétition européenne pour deux saisons. Seulement voilà, le TAS (Tribunal arbitral du sport) a suspendu la décision judiciaire, reversant ainsi le club turc parmi les privilégiés du tour. Le PAOK – qui renvoie Bursaspor, remplaçant au pied levé, en Europa League – devra donc affronter un tout autre adversaire. Sur le papier, ce sont bien les Grecs, qui sont les plus dangereux pour les Lyonnais, eux qui arborent un effectif plus rodé aux joutes continentales. C’est en attaque que le danger se situe, autour du duo d'internationaux hellènes Athanasiadis-Salpingidis. Pour la notion historique, le PAOK est aussi le seul club de cette brochette à avoir déjà affronté l’OL en match officiel, lors de la saison 1973/1974 en huitième de la Coupe des Coupes. Les Lyonnais s’étaient inclinés sur la double confrontation, après un cinglant 4-0 en Grèce…