Ligue des Champions : les miraculés lyonnais reviennent de très loin

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

Mardi soir, l'Olympique Lyonnais a affronté Leipzig pour le compte de la sixième et dernière journée des phases de poules de l'UEFA Champions League. Les hommes de Rudi Garcia se sont finalement qualifiés après avoir obtenu un match nul face à Leipzig (2-2). Mais ils sont revenus de très loin...

L'Olympique Lyonnais jouait gros. Très gros même. Mardi soir, les Gones avaient leur destin entre leurs pieds, eux qui devaient absolument battre Leipzig pour se qualifier pour les huitièmes de finales de l'UEFA Champions League. Troisième du groupe G avant le coup d'envoi, le club rhodanien possédait autant de points que le Zénit Saint-Pétersbourg (7 points). Des Russes qui étaient opposés à Benfica dans le même temps. Tout était possible pour les hommes de Rudi Garcia qui souhaitaient absolument offrir une qualification à leurs supporters et finir en beauté à domicile. C'était le message envoyé par le capitaine, Memphis Depay, lundi en conférence de presse. « On joue à la maison, on a besoin que nos supporters soient derrière nous tout le match. On mérite cette qualification. On doit tout faire pour se qualifier, c’est important pour le club, les supporters, la ville. On doit montrer cette envie. Demain (mardi), c'est un match idéal pour montrer ce qu’on est capable de faire. »

La suite après cette publicité

Le discours à la mi-temps a porté ses fruits

Le rendez-vous était pris. Finalement, les choses débutaient très mal pour les Gones. Dès la 7e, Anthony Lopes déséquilibrait Poulsen dans la surface. Après consultation de l'arbitrage vidéo, l'arbitre désignait de point de pénalty. Forsberg se chargeait d'exécuter la sentence (0-1, 8e). Puis c'était au tour de Werner de transformer un nouveau pénalty suite à une faute de Lucas Tousart sur Nkunku (0-2, 33e). Au fond du trou, l'OL l'était encore plus suite à l'ouverture du score de Benfica face au Zenit (1-0, 47e). À ce moment-là, Lyon était virtuellement quatrième et éliminé de toutes les compétitions européennes. Mais à la 50e, Houssem Aouar redonnait espoir aux siens grâce à une super inspiration. Une frappe enroulée du droit qui finissait dans la lucarne droite (1-2, 50e). Tout était donc encore possible pour les Gones, d'autant que Benfica prenait le large (3-0, 80e). Il ne manquait donc qu'un but aux Lyonnais pour se qualifier. Et la lumière est venue de Memphis, qui a égalisé d'une frappe croisée (2-2, 82e). Après une fin de match tendue, l'OL se qualifiait et pouvait enfin respirer. Un vrai miracle pour une équipe fébrile et en manque de confiance, qui termine les phases de poules avec 2 victoires, 2 nuls et 2 défaites (8 points) et presque autant de buts marqués (9 réalisations) qu'encaissés (8 buts).

À lire Castello Lukeba se mêle de la polémique Barcola-OL

Sans forcément mettre la manière, du moins en première période où Lyon a concédé deux pénalties, les Gones ont atteint leur objectif : les huitièmes de finale. Pourtant, cela n'était pas gagné. Comme expliqué avant, l'OL, troisième au coup d'envoi, a été virtuellement quatrième à un moment de la rencontre. Mené 2-0 à la pause, les Rhodaniens ont su réagir comme l'a expliqué Rudi Garcia après la rencontre. « On a montré de la fébrilité en première période et on a fait des mauvais choix. On ne peut pas perdre des ballons au cœur du jeu. On s’est dit qu’on n’avait plus rien à perdre et qu’il fallait se lâcher. On savait qu’on jouait sans filet mais aussi que si on était capable de marquer, le match pouvait changer d’âme. On a fait une seconde période de très haute volée ». En effet, le discours de Garcia à la mi-temps et les échanges entre joueurs ont permis de repartir de l'avant. «On a su se dire les choses qui n’allaient pas. On a vu du caractère. C’est vraiment positif et il faut le souligner. Le coach nous a dit que tout était possible. Le match a été difficile», a avoué Tousart.

La suite après cette publicité

Miraculé, l'OL va voir les huitièmes

Houssem Aouar, lui, a confié : « On a été un peu sonnées avec les deux penalties. On s’est beaucoup remotivés à la mi-temps. On a montré de la hargne et du caractère en seconde période. On a su parler à la pause et on s’est dit qu’il ne fallait rien lâcher. On est revenus fort. On est passés par toutes les émotions ce soir. On est très contents de ramener le club en huitièmes de finale ». Plus tranchant en deuxième période, l'OL, désorganisé et peu dangereux en première mi-temps, a pu s'appuyer sur un Aouar dont l'inspiration géniale a permis de réduire le score. Les Lyonnais ont eu plus d'opportunités et ont su être efficace quand il le fallait à l'image de Memphis Depay. Auteur du but égalisateur, le Néerlandais est impliqué à présent sur 5 des 9 buts de Lyon en Ligue des Champions. Forcément très heureux, le président Jean-Michel Aulas a préféré mettre l'accent sur cette nouvelle qualification plutôt que sur les incidents qui ont éclaté après la rencontre. «Nous ne sommes pas miraculés au sens de la divine sanction d'un certain nombres d'événements extérieurs. Les joueurs ont vraiment pris conscience qu'ils pouvaient revenir. Encore une fois, ils ont défendu avec hargne jusqu'à la 93e minute. La tension était immense. Ils l'ont fait. Retenons le résultat, la qualification de l'Olympique Lyonnais».

Il a ensuite conclu : « C’est une soirée magnifique. On a joué contre la meilleure équipe du groupe et une des meilleures européennes. Elle peut être championne d’Allemagne. Elle a de grands talents. C’est un véritable exploit d’avoir pu remonter deux buts. Cela permet de dire que l’OL est aussi une grande équipe. On avait un groupe avec le champion russe et le champion portugais. Bravo. Je veux féliciter Rudi Garcia. C’était particulièrement difficile ce soir et c’est sous la pression qu’on s’est qualifiés. Bravo au public qui a encouragé son équipe. Cette qualification permet à la France de gagner des points. Un soir de qualification, il faut retenir les immenses choses positives. Il y a eu beaucoup d’émotions. Je dois être à mon 234ème match européen. Cela procure des émotions intenses. Avec l’expérience qu’on a, on est capables de mesurer cet exploit. Je suis heureux pour mon OL et les supporters. » Une formation lyonnaise qui va hériter d'un gros morceau. Le Bayern Munich, Manchester City, Liverpool, la Juventus, Valence ou le FC Barcelone, que Lyon a affronté l'an dernier : voici les adversaires possibles des Gones. Rendez-vous lundi pour savoir qui l'OL jouera en février et mars prochain !

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité