Ligue des Champions : quel intérêt de finir premier ?

Par Constant Wicherek
3 min.
PSG @Maxppp

Le Paris Saint-Germain jouera la première place de son groupe face au Real Madrid. Nous nous sommes donc demandé si cela avait un réel impact. Retour sur dix ans de Ligue des Champions.

« On a déjà notre qualification en poche. Maintenant, à nous de faire ce qu’il faut pour obtenir cette première place qui est importante pour le club. On va donc tout faire pour bien préparer ce match et, surtout, essayer de garder cette première place qui peut être importante pour la suite de la compétition. » C'est avec ces mots, sur le site officiel du Paris Saint-Germain, qu'Idrissa Gueye a lancé la rencontre face au Real Madrid, ce mardi, à suivre en direct sur notre live commenté.

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Mais justement, pourquoi tout le monde évoque, sans cesse, chaque année, cette première position en phase de poules ? Pourquoi est-elle si importante ? D'un point de vue purement réglementaire, finir premier permet d'éviter les autres premiers de groupe et surtout de recevoir lors du match retour, ce qui n'est pas anecdotique quand on connaît la règle du but à l'extérieur qui compte double en cas d'égalité à l'issue de la double confrontation. Mais, dans les faits, est-ce vraiment un avantage de finir premier ?

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Sur les trois dernières éditions, les deuxièmes l'ont emporté

Sur les dix dernières années (la finale de 2009 entre le FC Barcelone et Manchester United étant le point de départ), quatre seconds de groupe ont remporté la Ligue des Champions (le Real Madrid en 2017 et 2018, Liverpool en 2019 et l'Inter en 2010). On constate donc que sur les trois dernières années, c'est un second de groupe qui a emporté la C1. Mieux encore, en plus des trois clubs susmentionnés, trois formations ont atteint la finale de la Ligue des Champions en ayant fini deuxièmes lors des rencontres de fin d'année civile.

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Tottenham, en 2019, a perdu contre Liverpool, le Bayern en 2010 contre l'Inter Milan avait fini derrière Bordeaux en poules et enfin la Juventus Turin, lorsqu'elle est défaite par le FC Barcelone en 2015. On peut donc constater que, statistiquement, sur ces dix dernières éditions, si ce n'est pas forcément un avantage de finir deuxième, cela n'est pas rédhibitoire pour remporter la Coupe aux Grandes Oreilles. Mais il est bien sûr plus avantageux de terminer en tête du groupe.

L'exemple de 2017

Sur les 22 derniers finalistes, seuls 27, 27% ont accédé à la finale en ayant terminé deuxième du groupe. C'est aussi une question de tirage même si le passé ne parle pas forcément en faveur des Parisiens, qui termineront premiers s'ils obtiennent au moins un point contre le Real Madrid ce mardi. En 2017, dans le groupe B, le Bayern Munich termine derrière le Paris Saint-Germain, mais la suite va être étonnante pour les deux formations.

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En huitièmes de finale, le Paris Saint-Germain a écopé de l'un des deux pires tirages possibles avec le Real Madrid (l'autre étant la Juventus Turin) quand le Bayern Munich va très bien s'en sortir et prendre la plus petite équipe ayant terminée premier, le Besiktas. Le Paris SG sera éliminé par les Merengues quand le Bayern se hissera en demi-finale (défaite contre le Real Madrid) après avoir tiré en quart de finale le FC Séville.

Il faudra éviter quelques formations

À l'heure actuelle, tout n'est pas très clair puisqu'il reste deux journées à jouer. Dans le groupe B, Tottenham et José Mourinho voudront probablement être évités tout comme l'Atlético Madrid (groupe D), Naples, Liverpool ou Salzbourg (groupe E) et les formations du groupe F (Inter, Chelsea et Valencia). Du côté des tirages plus qu'abordables, nous avons ceux qui peuvent finir seconds dans le groupe de Lyon (Leipzig, le Zenit ou le Benfica) ou les formations du groupe C (Shakhtar, Dinamo Zagreb ou Atalanta). Mais les tirages au sort réservent souvent des surprises et finir premier ou deuxième ne protège pas de grand-chose quand le sort s'acharne.

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