Ludogorets-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Ludogorets Edinson Roberto Cavani Gómez @Maxppp

Pour sa deuxième rencontre de Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain se déplaçait en Bulgarie pour affronter Ludogorets. Le PSG a fait le boulot en s'imposant trois buts à un.

C’est sans Hatem Ben Arfa, Jésé et finalement sans Adrien Rabiot que le Paris Saint-Germain se déplaçait en Bulgarie pour affronter Ludogorets. Après un match nul décevant au Parc des Princes contre Arsenal (1-1) lors de la première journée de Ligue des Champions, les hommes d’Unai Emery avaient l’occasion de se refaire la cerise en rencontrant l’adversaire réputé le plus faible de ce groupe A. Les joueurs du club de la capitale entamaient plutôt bien la rencontre, monopolisant le cuir et en le faisant tourner aux alentours de la surface. Mais peu à peu, les Bulgares s’enhardissaient et c’est ainsi qu’au terme des cinq premières minutes, la possession de balle était plutôt équilibrée. Mais c’était bien le PSG qui allait se procurer la première réelle occasion. Lucas éliminait un joueur et le cuir parvenait dans les pieds de Cavani. L’international uruguayen envoyait une frappe puissante dès 20 mètres juste au-dessus du cadre (6e).

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Mais les hommes de Georgi Dermendzhiev n’allaient pas tarder à répondre. Sur un mouvement similaire, Abel envoyait lui aussi sa frappe dans les cieux bulgares. Cavani et les siens se faisaient peur ! Sur un corner raté par le PSG, les joueurs de Ludogorets contraient et se présentaient en un contre trois, mais jouaient trop mal le coup (14e). Mais ce n’était que partie remise puisque les locaux obtenaient un coup franc pour une faute de Motta à l’angle de la surface (14e). Natanael ne se faisait pas prier et transformait la sentence (1-0,15e).Les Parisiens tentaient, tant bien que mal, de revenir vite au score, mais n’y parvenaient pas à l’image de cette frappe de Lucas qui passait à côté des buts (29e). Pourtant les Français allaient revenir à la marque juste avant la pause. Sur une passe lumineuse de Marco Verratti, Blaise Matuidi, dans la surface, trompait d’un plat du pied gauche Stoyanov (1-1, 41e). Gustavo Campanharo en rêvait, Ludogorets surprenait le PSG à la pause grâce à ce score de parité.

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Cavani et Areola héros parisiens

Au retour sur le rectangle vert, les joueurs d’Unai Emery proposaient autre chose. Déjà offensivement, le mouvement était plus important et par conséquent, Cavani, Lucas et Di Maria disposaient de plus de ballons intéressants aux abords de la surface. C’est ainsi que Cavani puis Di Maria tentaient leur chance sans toutefois trouver le cadre. Les situations s’enchaînaient et les coups de pied arrêtés aussi, mais les Parisiens ne parvenaient pas à prendre à défaut une défense bulgare qui protégait son gardien si ce n’est académiquement, c'était au moins de manière courageuse. Pourtant les Franciliens allaient trouver la faille. Sur un coup franc tiré à la perfection par Di Maria, Edinson Cavani déviait le ballon au premier poteau et le cuir finissait au fond des filets (1-2, 56e).

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Pourtant, le PSG avait décidé de se faire peur ! Sur une multitude d’erreurs défensives, Thiago Motta se jetait bêtement la tête en avant et faisait faute dans la surface. Pourtant, Areola se détendait bien et repoussait le penalty de Moti (59e). Dans la foulée, les Parisiens se reprenaient et, sur un centre au premier poteau de Lucas, Cavani reprenait une nouvelle fois victorieusement et s'offrait un doublé (1-3, 60e). Les joueurs de la capitale continuaient d’attaquer, Cavani déposait un centre parfait vers Matuidi, mais l’international français, du pied droit, ne trouvait pas le cadre (67e). Et du côté de Ludogorets ? Pas grand-chose. Jonathan Cafu essayait de révolter les siens, mais sa frappe était trop molle et n’inquiétait pas du tout Alphonse Areola (72e). En fin de rencontre, le Paris Saint-Germain a plutôt géré son avance et s’est imposé assez logiquement, au vu de la seconde période.

L'homme du match : Edinson Cavani (7,5) : en première période, Edinson Cavani n’a pas eu le rendement qu’on lui connaît. On l’a vu moins à l’aise dans ses appels de balle. Moins tranchant, comme s’il manquait de jus. Il a aussi tenté de servir d’appui. À sa décharge, l’axe défensif bulgare était très dense et il semblait compliqué de s’en décaler. En deuxième période il fut plus soutenu par ses coéquipiers et s’est donc procuré plus d’occasions. Ce n’est pas étonnant s’il offre l’avantage au PSG de la tête (56e). Il offrait ensuite de l’air à son équipe en reprenant bien le centre de Lucas (60e). Remplacé par Jean-Kévin Augustin (90e+1).

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Ludogorets :

  • Stoyanov (5) : en première mi-temps, le gardien n’a pas été très inquiété par des Parisiens, jouant sur un faux rythme. La seule véritable occasion est celle du but de Matuidi où il ne peut rien faire, abandonné par Minev (41e). Sur la seconde période, il se prend deux buts de Cavani sur des têtes ou frappes qui sont proches de ses buts. Difficile de faire quoi que ce soit. Sur la frappe de Matuidi, il est sorti juste ce qu’il faut pour boucher l’angle et obliger le Français a tiré sur le côté, intelligent de sa part (67e). Il a bien repoussé un coup-franc de Di Maria (78e). En fin de match, il ne s'est pas laissé endormir par le rythme mollason des Parisiens en détournant une frappe d'Aurier (90e+1).

  • Minev (3) : au contraire de son pendant à droite, on ne l’a pas vu énormément sur le plan offensif. Sur le plan défensif, ce n’était guère mieux. Les Parisiens n’attaquant pas en première période, on l’a peu vu mais il est à l’origine du but égalisateur pour Paris. Il s’est mal aligné en laissant en jeu Matuidi alors que toute la défense jouait le piège du hors-jeu. Matuidi était donc libre de tout marquage pour inscrire le but (41e).

  • Moti (2.5) : comme pour l’ensemble de la défense de Ludogorets, un début de rencontre où il n’a rien à faire. Mais quand Paris a commencé à s’activer en fin de première période, c’est plus compliqué. Il a fait une grosse faute sur Cavani en le poussant dans la surface mais l’arbitre n’a rien dit (39e). Sur le deuxième but de Cavani, c’est lui qui a lâché le marquage sur l’Uruguyaen (61e). Juste avant, il a raté un penalty qui aurait pu permettre aux Bulgares d'égaliser (59e).

  • Palomino (3) : comme son coéquipier, l’ancien Messin a vécu un match difficile. Sur le but de Matuidi, il s’est avancé pour le piège du hors-jeu en oubliant totalement de défendre sur Matuidi (41e). Il est également responsable sur le deuxième but parisien puisque sur un coup-franc frappé par Di Maria, il n’a pas été au marquage sur Cavani, à l’origine du but parisien (55e).

  • Natanael (5) : le latéral du Ludogorets a été très présent offensivement et défensivement, contrairement à ses coéquipiers. Il a surnagé au sein de cette défense, pourtant son début de match était inquiétant après une relance ratée, qui n’a pas profité à Cavani (6e). C’est lui qui a hérité du coup-franc, il a profité du disloquement du mur Parisien pour ouvrir la marque (15e). Il est souvent monté pour aider les attaquants et offrir des solutions pour centrer. Sur le plan défensif, il est parvenu à contenir les montées d’Aurier et à suivre Lucas grâce à sa vitesse.

  • Dyakov (3.5) : match difficile pour les joueurs de l’entrejeu de l’équipe bulgare. Lors des rares offensives, ils sont souvent passés par les côtés. A la récupération, Dyakov a été mis en difficulté par les milieux parisiens. A noter qu’il a perdu un ballon à la pire des positions en croyant passer à un coéquipier alors que c’était Cavani, cela aurait pu être dangereux (28e).

  • Andrianantenaina (4) : en première période, Anicet a tout de même été plus en vue que Dyakov. Il a beaucoup aidé son équipe lorsqu’elle tenait tête aux Parisiens dans les 30 premières minutes. Il a une bonne qualité de passe en changeant souvent de côté et tentant des transversales (4e). Mais il s’est écroulé comme l’ensemble de l’équipe dès que Paris a accéléré.

  • Wanderson Farias (3.5) : Il s’est illustré par sa vitesse en début de rencontre. Il a eu la possibilité de décaler sur la droite sur un contre fulgurant mais a manqué sa passe (14e). Remplacé par Claudiu Keseru (88e) qui n’a pas eu le temps de se montrer.

  • Marcelinho (3) : l’international bulgare n’a pas su être le meneur de jeu qu’il fallait pour le Ludogorets qui a préféré s’orienter sur les côtés et pourtant il aurait pu mieux faire face à Thiago Motta. Il a manqué un contrôle après une action lumineuse de Cafu qui aurait pu être déterminant (10e). Cela dit, il faut reconnaître sa combativité sur les ballons, notamment lorsqu’il a chipé le ballon à Marquinhos le long de la ligne de touche (35e).

  • Misidjan Vura (3.5) : en début de match, il s’est montré par son activité surtout lorsqu’il il s’est démarqué en profitant de la bonne passe d’Anicet pour se mettre en position de centre (4e). Il a disparu peu à peu au fil de la rencontre. Remplacé par Jody Lukoki (73e). Ce dernier a réalisé une percée dans la défense parisienne, stoppé par Thiago Silva de manière irrégulière mais l’arbitre ne l’a pas vu non plus (83e).

  • Jonathan Cafu (5) : c’est un attaquant très intéressant de par sa vitesse, par son activité sur le terrain et par sa qualité d’élimination, notamment lorsqu’il s’est défait de Marco Verratti mais son décalage pour Marcelinho n’a rien donné (10e). Il a cherché le penalty par-dessus tout en plongeant dans la surface (51e). Il a réalisé la première frappe hors penalty de la seconde période pour les Bulgares, pas assez enroulée pour mettre en danger Areola (72e). A 25 ans, on devrait le revoir dans un meilleur championnat dans les mois à venir.

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PSG :

  • Areola (7) : il était plutôt en jambes et alerte. Malheureusement, il ne peut strictement rien faire sur le coup franc de Natanael puisque d’une part son mur ne fait pas son travail et ensuite le ballon frappe son poteau (15e). Ensuite il a été plutôt rassurant sur les rares centres que tentaient les éléments offensifs de Ludogorets. Il arrête le penalty de Moti et permet à son équipe de rester en tête (59e). Incroyable match du portier parisien. Si le PSG s’est aussi largement imposé, c’est aussi grâce à lui.

  • Aurier (4) : il a paru un peu emprunté que ce soit offensivement dans ses courses ou dans ses passes en première période. Défensivement on l’a peu vu tant il évoluait haut sur le terrain. Il était toutefois en danger à chaque contre de Ludogorets. Un peu mieux en deuxième période, il a récupéré bon nombre de ballon très haut dans son couloir droit. Il effectue un mauvais renvoi de la tête dans l’axe sur l’action qui amène le penalty raté de Moti (59e). On l'a connu plus sûr.

  • Marquinhos (5,5) : il formait la paire de centraux avec son compatriote Thiago Silva et il a colmaté les brèches laissées par les latéraux qui montaient. Très impressionnant dans la lecture du jeu, mais il s’est fait de nombreuses fois enrhumer par Jonathan Cafu et a donc quand même mis quelques fois en difficulté Thiago Silva.

  • Silva (6,5) : à l’instar de Marquinhos, il a dû être vigilant lors des contre-attaques de l’équipe bulgare. Il a souvent colmaté les espaces laissés par Maxwell. Le grand patron de la défense parisienne semble être de retour. Il est aussi le premier relanceur de son équipe. Toujours aussi important et dangereux sur les corners du PSG. Un vrai leader en deuxième période, intervenant à bon escient et avec autorité.

  • Maxwell (6) : comme son pendant côté droit, le Brésilien a évolué très haut sur le terrain ce qu’il fait qu’il était très souvent en retard sur les contre-attaques de Jonathan Cafu et de ses coéquipiers. Offensivement, il est toujours aussi propre et réfléchi et n’hésite pas à proposer des solutions à ses coéquipiers.

  • Matuidi (6,5) : on a retrouvé le Blaise Matuidi qu’on connaît. Il se dépense beaucoup. Malheureusement pour lui, c’est lui qui ouvre le mur sur l’ouverture du score bulgare (15e). Mais il s’est bien rattrapé, puisque le milieu international français égalisait en toute fin de rencontre sur une belle passe de Marco Verratti (41e). Un peu moins en vue offensivement à la reprise, mais toujours aussi précieux défensivement.

  • Motta (4) : l’international italien a quand même un peu de mal dans ce Paris Saint-Germain version Unai Emery. Il est toujours aussi fin et important dans la première passe, mais en revanche le poids des années commencent à se faire ressentir lorsqu’un joueur vient au duel. C’est lui qui fait la faute sur le coup franc du but de Natanael (15e). Dans la même lignée que contre Toulouse, il fait une faute stupide dans la surface (58e).

  • Verratti (7) : le jeune milieu de terrain italien est de retour et ça se voit ! C’est celui qui a eu la plus grosse activité au milieu. Il tacle, il dribble et il passe ! Même s’il fait la paire avec Motta sur la faute qui amène le premier but bulgare, c’est aussi lui qui envoie, d’un amour de passe, Matuidi vers le but de l’égalisation (41e). Il a logiquement baissé de pied en deuxième mi-temps, c’était un match de reprise. Remplacé par Grzegorz Krychowiak (80e) qui a glissé dans l'axe de la défense pour soulager un peu Thiago Motta.

  • Lucas (6,5) : le Brésilien avait des jambes ce soir ! Ce fut lui le principal dynamiteur parisien en première période, ses fulgurances balle au pied et ses courses incessantes - et à une vitesse folle - ont permis au Paris Saint-Germain de se rebeller. Malheureusement pour lui, il ne trouve pas le cadre sur une frappe de l’extérieur de la surface (29e). En deuxième période, il fut plus aidé par ses coéquipiers et fut donc bien plus utile à l’équipe. Ce n’est pas étonnant s’il offre le troisième but du PSG à Cavani (60e).

  • Cavani (7,5) : voir ci-dessus.

  • Di Maria (5) : l’international argentin s’est beaucoup dépensé et était clairement le dépositaire du jeu parisien. Toutefois, les autres éléments offensifs ne lui proposaient que très peu de mouvement ce qui faisait qu’il ratait les trois quarts de ses passes. En deuxième mi-temps, les Parisiens accompagnaient plus l’ancien du Real Madrid et de Manchester United, ce n’est donc pas anodin si Di Maria se procurait trois occasions entre la 45e et la 50e minute. Il offre le but du 2-1 à Cavani sur coup franc (56e). Remplacé par Jonathan Ikone (88e).

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