Manchester City : les choix de Guardiola en question

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Manchester City FC Josep Guardiola i Sala @Maxppp

La lourde défaite de Manchester City à Liverpool en Ligue des Champions est-elle à mettre sur le dos de Pep Guardiola ? Ses choix tactiques et ses choix d'hommes font jaser en Angleterre.

Pep Guardiola va-t-il réussir à retourner la situation la semaine prochaine à l’Etihad Stadium face à Liverpool ? Sèchement battu par les Reds, Manchester City est face à un sacré défi, un an après avoir quitté la compétition au stade des 8es de finale, éliminé par l’AS Monaco. Car s’il est bien parti pour remporter la Premier League (et ce potentiellement dès ce week-end face à Manchester United), le club mancunien est en passe de sortir sans gloire pour la 2e année consécutive sous l’ère Guardiola de la Ligue des Champions. Et c’est bien cela qui est pointé du doigt par les médias anglais au lendemain de la claque reçue à Anfield.

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Déjà, il y a le passif de Guardiola dans la compétition européenne depuis son départ du FC Barcelone. Avec le Bayern Munich, il a réussi à atteindre les demi-finales à 3 reprises en 3 ans, mais ces 3 éliminations ont été marquées par des choix tactiques, ou de composition d’effectif, qui n’ont pas porté leur fruit (son 4-2-4 face au Real en 2014, la défense à 3 contre le Barça en 2015 ou le fait d’avoir laissé Müller sur le banc face à l’Atlético Madrid en 2016). Avec Manchester City, qui lui a laissé toute latitude sur le recrutement, les résultats sur la scène européenne ne sont toujours pas satisfaisants.

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L’année passée, face à l’AS Monaco, il avait pu souligner le manque de solutions défensives pour justifier l’élimination après deux matches complètement fous. Son recrutement XXL à ce niveau l’été dernier le poussait forcément à faire mieux en 2017-2018. Malheureusement, la défaite face à Liverpool a mis en lumière quelques mauvaises inspirations du technicien espagnol. Face à Jürgen Klopp, qu’il n’avait battu qu’une fois sur les 6 dernières confrontations, il a tenté des choses différentes par rapport à ses dernières sorties. La titularisation de Gündogan fait ainsi débat. L’ancien milieu du Borussia Dortmund a été préféré à Sterling.

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Des critiques sur la composition de départ

Le but ? Mieux contrôler encore la possession. Au final, cela a surtout enlevé une option de vitesse et de profondeur sur l’aile droite, laissant le malheureux Leroy Sané comme seul accélérateur du jeu par ses dribbles. De plus, sans véritable ailier droit, Walker avait la lourde tâche d’animer le couloir tout en surveillant Sadio Mané. Enfin, la présence de Gündogan, en plus de Silva et De Bruyne, n’a pas suffi à garder le cuir, en première période, face au pressing des Reds. City a ainsi perdu la balle à 177 reprises mercredi soir, soit plus que dans tout autre match de la saison.

Toujours sur le choix des hommes, la titularisation de Laporte en tant que latéral gauche est jugée avec sévérité outre-Manche. Danilo, Delph et Zinchenko représentaient d’autres solutions, alors que le Français avait moins de référence à ce poste. Guardiola voulait probablement mieux bloquer Salah, mais dès la 12e minute, la mission était ratée. À vouloir procéder à des ajustements par rapport à son équipe habituelle, Guardiola, outre le fait de dévoiler une crainte de Liverpool, seul adversaire à l’avoir battu en Premier League, a peut-être diffusé un mauvais signal à ses joueurs. Cela ne remet évidemment pas en cause le formidable parcours effectué en championnat cette saison. Mais, à moins d’un retournement de situation possible à l’Etihad Stadium la semaine prochaine (Man City avait gagné 5-0 en Premier League face aux Reds), il est légitime d’affirmer que la direction des Citizens s’attendait à un parcours européen plus triomphal !

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