Manchester United, ça devient pathétique

Il faut croire que Manchester United a perdu ses standards en coupe d'Europe. Certes, il y a eu cette victoire à l'Allianz Stadium le 7 novembre dernier face à la Juventus (2-1). Mais cette victoire ressemble davantage à un trompe-l'oeil plutôt qu'à un succès fondateur. Il suffit d'ailleurs de voir le bilan des Red Devils les semaines qui ont suivi cet événement. Sept matches (toutes compétitions confondues), deux défaites, trois nuls et seulement deux victoires. Un constat chiffré peu glorieux, mais que dire du jeu produit par les hommes de José Mourinho ? Presque inexistant.

Pas de jeu et un but gag

Souvent acculé par la presse anglaise, le Special One tente de booster ses troupes avec des déclarations toniques, visant souvent un certain Paul Pogba. Avant le déplacement à Valence, le coach lusitanien espérait d'ailleurs que l'international français réagisse sur le terrain après avoir été sorti du onze de départ. Mais visiblement, le discours de Mourinho ne passe plus. En effet, alors qu'ils étaient déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, les Mancuniens n'avaient qu'à faire le travail à Mestalla et espérer un miracle suisse des Young Boys pour ravir la première place du groupe.

Et contre toute attente, le miracle suisse s'est bien produit grâce notamment à un doublé de Guillaume Hoarau. Mais qu'a fait MU ? Rien, hormis proposer une prestation très fade et un but gag de Phil Jones. Pogba et ses partenaires n'ont en effet jamais montré une once de révolte ou de volonté de profiter du faux pas de la Juve à Berne. Qu'en a pensé Mourinho ? Encore une fois, le Portugais a envoyé une pique à certains de ses joueurs. «J’attendais plus de mes joueurs, surtout ceux qui ne jouent pas toutes les semaines, ceux qui demandent pourquoi ils ne jouent pas, pourquoi ils ne sont pas titulaires. C’était un bon match à jouer, sans aucune forme de pression».

Qui craint vraiment MU ?

Un discours familier qui n'empêche pas le Special One d'être content du parcours de son équipe en Ligue des Champions. «Finir deuxième du groupe est un succès. Je n’ai rien appris de ce match. Rien de ce qui s’est passé ne m’a surpris. Il y a des équipes qui ont terminé à la deuxième place et d’autres qui ont fini premières et qui ne seront pas contentes (de jouer MU).» Sur le papier, le prestige de MU donne raison à Mourinho. Mais dans les faits, pas sûr que les Mancuniens fassent autant trembler. Il suffit d'ailleurs de lire ces quelques lignes écrites par le Times du jour pour s'en rendre compte.

«Son argument ne tient pas. Si United avait dominé son groupe, il aurait été confronté à des adversaires tels que l’Atlético, Schalke, l’Ajax, Lyon ou la Roma. Au lieu de ça, il aura Barcelone, le Bayern Munich, le Borussia Dortmund, le PSG ou le Real Madrid. C’est le quotidien moderne de MU : se contenter d’une deuxième place. C’est un groupe de joueurs qui peut faire passer une équipe adverse moyenne pour des joueurs de grande classe. Un club qu’aucune tête de série du tirage a sort (des huitièmes de finale de la Ligue des Champions) ne craindra. Les 2000 supporters présents à Valence ont payé 85€ pour avoir le « privilège » de voir le match de leur équipe. Durant toute la journée, ils se sont assis dans des cafés au soleil, en buvant des bières. Et puis ils ont été soumis à 90 minutes crasseuses de leur équipe». Ambiance...