Naples - Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Real Madrid CF @Maxppp

Dans l'enfer de San Paolo, le Real Madrid s'est imposé 3-1 (6-2 au cumulé) en grande partie grâce à Sergio Ramos, auteur d'un doublé. Les hommes de Zinedine Zidane ont donc validé leur ticket pour les quarts plus facilement que prévu.

Toute l'Italie croyait à la remontada. La ville de Naples s'était même arrêtée de vivre depuis la mi-journée, et les supporters avaient rempli les tribunes de San Paolo très rapidement, plusieurs heures avant le coup de sifflet initial même. Pour éviter toute surprise, Zinedine Zidane sortait son onze de gala, le même qui avait débuté la finale de la Ligue des Champions en fin de saison dernière. La BBC était donc bien présente, pendant que Pepe accompagnait Ramos dans l'axe de la défense. Maurizio Sarri alignait lui aussi un onze assez habituel.

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Dans un San Paolo bouillant, Naples lançait des assauts dès le coup d'envoi de la partie, à l'image de cette tentative de Mertens, déviée par un défenseur et passée légèrement au-dessus de la barre transversale de Navas (1e). Le pressing intense et très haut des troupes de Maurizio Sarri prenait à défaut les Madrilènes, incapables de ressortir le ballon proprement. Derrière, Hamsik manquait le cadre de peu sur une frappe de l'extérieur de la surface (7e). Insigne s'essayait lui aussi au tir lointain, mais Navas veillait au grain (14e). Mais les Merengues avaient leur mot à dire, en contre-attaque notamment, où ils arrivaient facilement jusqu'à la surface napolitaine, comme sur cette demi-volée de Kroos bien captée par Reina (15e).

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Sergio Ramos, le grand sauveur

Mais les locaux n'allaient plus vendanger bien longtemps. Marek Hamsik trouvait Mertens, et ce dernier crucifiait Navas (1-0, 24e). Dans la foulée, Cristiano Ronaldo trouvait le poteau (29e) ! La rencontre était complètement folle, et après un bon ballon d'Allan, c'était Mertens à son tour qui était frustré par le montant (37e) ! Mais c'étaient bien les Napolitains qui avaient la mainmise sur la rencontre. Au retour des vestiaires, le Real Madrid tentait de passer la seconde, et Benzema loupait de très peu le cadre (47e). Les Merengues n'allaient pas tarder à faire parler la poudre, et sur un corner tiré par Kroos, Sergio Ramos s'élevait au-dessus d'Albiol pour l'envoyer au fond des filets (1-1, 51e). Et le défenseur espagnol a encore frappé peu après. Sur un autre corner, tiré du côté droit cette fois, il prenait encore le meilleur sur la défense rivale et signait son doublé, aidé par Mertens qui avait dévié la trajectoire du ballon (1-2, 58e).

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De quoi plier définitivement la rencontre, et la dernière heure de jeu était d'ailleurs assez indigeste, avec une équipe napolitaine qui tentait de sauver l'honneur sans en avoir l'air vraiment convaincue, pendant que le Real Madrid gérait tranquillement son court mais décisif avantage. Les hommes de Zidane avaient cependant des occasions de corser l'avantage. Carvajal, après un festival dans la surface, manquait un but tout fait (83e). C'est Morata, entré un peu plus tôt dans la partie, qui s'est mêlé à la fête dans le temps additionnel, poussant le ballon au fond après une occasion de Ronaldo détournée par Reina (90e+1). Les Merengues atteignent donc les quarts de finale de la compétition pour la septième fois d'affilée.

L'homme du match : Sergio Ramos (8) : comme son compagnon de la charnière centrale, il a souvent été tourneboulé par les petits gabarits du secteur offensif napolitain, Mertens en tête de liste. Il a tout de même réalisé quelques interventions décisives dans sa surface, rattrapant bien le coup. Et comme souvent, il a su faire la différence devant quand la BBC n'était pas au rendez-vous, avec ce but égalisateur de la tête, sur un corner botté par Kroos, avant de s'offrir un doublé quelques minutes plus tard pour mettre les siens devant. Le capitaine.

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Naples

  • Reina (5) : sa soirée avait bien commencé. Les tirs adverses étaient peu dangereux, comme lorsqu’il capte facilement la reprise écrasée de Kross (15e) ou la tentative de Bale (19e). Il est ensuite sauvé par son poteau (29e). Mais en ressortant des vestiaires du San Paolo, personne n’a rien pu faire pour l’aider contre l’arme fatale des champions d’Europe en titre : la tête de Sergio Ramos sur coup de pied arrêté (51e, 57e). Après avoir repoussé la frappe de CR7 dans l’axe, Morata le fusille (90e+1) pour l’achever, lui et le Napoli, de façon définitive.

  • Hysaj (4) : l’international albanais, qui avait notamment croisé le chemin de l’Equipe de France lors de l’Euro, a joué sur un plan tactique. A l’instar de Ghoulam, il est très peu monté alors que c’est l’une de ses spécialités. On peut alors penser que c’est une consigne de Sarri, pour compenser le pressing effectué par ses coéquipiers et ne pas créer un trop grand déséquilibre. Il a bien contenu Ronaldo lors de ses un contre un avec lui. Sur son deuxième but, Sergio Ramos le domine facilement (57e).

  • Raul Albiol (3) : le défenseur central espagnol a été en grande difficulté alors qu’il affrontait ce soir son ancien club. Il est l’auteur de quelques relances hasardeuses qui auraient pu coûter très cher en début de match et se fait manger tout cru par Sergio Ramos lors de l’ouverture du score (51e). Le madrilène arrivant lancé à toute allure, le petit saut d’Albiol n’a pas pesé bien lourd. La démonstration par A+B du pourquoi l’un s’est imposé comme un pilier de l’un des meilleurs clubs du monde et l’autre a été condamné à l’exil pour exister.

  • Koulibaly (6) : ce match a dû donner une nouvelle fois des regrets à Deschamps (il voulait le sélectionner en EDF mais ce dernier a choisi le Sénégal). Ce colosse a été impressionnant dans bien des domaines : sa puissance et son assurance notamment. Ses superbes relances entre et au dessus des lignes ont fluidifié les attaques Partenopei. Il aurait pu doubler la mise pour son équipe mais sa reprise de la tête passe largement au dessus (35e) et il ne peut rien sur les deux buts encaissés par son équipe.

  • Ghoulam (4) : l’ancien joueur de l’AS Saint-Etienne s’est, tout comme Hysaj, peu porté vers l’avant par rapport à d’habitude. Avec Gareth Bale, il était ce soir opposé à l’attaquant Madrilène le plus dangereux ce soir. Sur les rares incursions du Gallois, il aura eu du mal à le gêner. Son corner tiré directement a faillit surprendre Navas en début de match (8e).

  • Allan (6) : une grande activité avec beaucoup de courses entre les lignes et un beau pressing. Une débauche d’énergie qui a provoqué quelques gestes techniques ratés. L’une de ses passes aurait pu se muer en passe décisive pour Mertens, mais le montant gauche du San Paolo n’était pas d’accord (37e). Une grande nervosité avant de prendre un carton jaune injustifié et de se faire remplacer par Rog (56e). Le jeune croate n’a pas fait d’erreurs mais n’a rien inventé, exempté deux frappes non cadrées.

  • Diawara (6) : à 19 ans ce jeune guinéen confirme une nouvelle fois que l’Europe va devoir compter sur lui lors les prochaines saisons. Un grand talent qui fait preuve d’une maturité peu commune pour un « gamin » de son âge. Il a su calmer et poser le jeu quand c’était nécessaire et a récupéré beaucoup de ballons. Il a regardé le Real dans les yeux et ne les a pas baissé de la soirée. Chapeau.

  • Hamsik (6) : quelques imprécisions dans ses passes ont un peu gâché son match. Le reste était de très haut niveau. Une remise magnifique, dans le tempo parfait, dans le bon espace et le tout en une touche de balle pour l’ouverture du score de Mertens (24e). Une autre passe laser du gauche (la légende dit que c’est son mauvais pied, mais ce n’est qu’une légende) qui transperce l’équipe madrilène pour le même Belge qui n’arrive pas cette fois-ci à bonifier ce bijoux. Il manque cependant de vitesse pour aller au bout (39e) alors qu’il aurait pu se présenter seul face à Navas. Le tout compilé à gros pressing. Remplacé par Zielinski (75e) qui n’a pas réussi à remettre Naples sur le droit chemin.

  • Callejon (5,5) : l’ancien madrilène a, comme le reste de son équipe réalisé une grosse première mi-temps, notamment dans le pressing. Il aura fait beaucoup de mal à Marcelo ce soir. Mais il a baissé un peu le pied après la double claque infligée par Ramos.

  • Insigne (6) : ses petites enjambées et sa fréquence de touche de balle « Messiniesque » ont fait beaucoup de mal aux madrilènes. Il met dans le vent Modric et Pepe sur une accélération fulgurante (36e). Son principal fait d’arme est son contrôle orienté qui amène bien l’action du but de l’espoir napolitain (24e). Remplacé par Milik (70e) qui manque encore un peu d’activité avant de pouvoir retrouver ses meilleures sensations.

  • Mertens (7) : le petit lutin belge est définitivement l’homme de l’année à Naples. Avec son but (24e) où il place parfaitement sa frappe croisée près du poteau gauche de Navas, il a fait exploser le stade San Paolo. Son poteau (37e) lui a privé d’une gloire éternelle en Campanie. Il se sera battu jusqu’au bout pour créer l’exploit, en vain. Avec lui, Naples ne perd pas forcément au change après le départ d’Higuain (à la Juventus Turin cet été).

Real Madrid

  • Navas (6) : critiqué ces derniers temps, le portier costaricien a livré une belle prestation. Il n'est en aucun cas responsable sur l'ouverture du score napolitaine et a sorti plusieurs arrêts de belle facture sur plusieurs frappes napolitaines en première période, en plus d'avoir dégagé une sensation de sérénité sur chaque prise de balle. Il jouait gros ce soir, mais il a répondu présent.

  • Carvajal (5) : le latéral droit espagnol a vécu des premiers instants de la partie assez compliqués, en difficulté face à des joueurs comme Insigne ou Mertens, qui prenaient souvent l'Espagnol et Pepe de vitesse. Il a peu à peu su redresser la barre, resserrant les rangs derrière. En revanche, son apport offensif a été un peu trop maigre, lui dont les centres sont pourtant excellents. Nul doute que Benzema, Bale ou Cristiano Ronaldo auraient voulu recevoir plus de ballons de Carvajal dans la boite.

  • Pepe (5) : comme toute la défense madrilène, il a beaucoup souffert pendant la première demi-heure face aux incessants assauts des Napolitains. Il est d'ailleurs plus ou moins responsable sur le but de Dries Mertens, puisqu'il est bien trop attentiste devant l'attaquant belge. Il a ensuite vécu une deuxième période tout à fait tranquille, étant bien moins inquiété par les attaquants de la formation italienne.

  • Sergio Ramos (8) : voir ci-dessus.

  • Marcelo (5) : prestation correcte du latéral madrilène, qui nous a offert quelques gestes et transversales de grande classe. Défensivement, il a parfois été mis en danger, sans pour autant prendre l'eau trop souvent sur son flanc gauche. Comme dans le cas de Dani Carvajal, on regrette peut-être un apport offensif trop maigre par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir avec lui tous les week-ends.

  • Casemiro (4) : le milieu brésilien a été en difficulté à la relance. C'est en partie à cause de lui que les joueurs évoluant devant n'ont pas pu se mettre en avant. Même défensivement, c'était loin d'être son meilleur jour. Les joueurs napolitains se trouvaient facilement entre la ligne du milieu de terrain et celle de la défense, espace qu'il était pourtant sensé combler. Comme tous ses coéquipiers, on a vu du mieux une fois le Real Madrid devant au score.

  • Kroos (6) : il a semblé un peu perdu sur le terrain, surtout lors des premières quarante-cinq minutes, où Naples exerçait un énorme pressing. L'Allemand donnait l'impression de ne pas savoir où se placer, et était peut-être un peu fatigué par les labeurs défensives plus intenses que d'habitude. Ses deux corners sur la tête de Ramos sont cependant parfaits dans les deux cas, et il aura donc eu une grosse part de responsabilité dans la victoire madrilène.

  • Modric (5,5) : on attendait peut-être un peu plus du prodige des Balkans dans cette rencontre. Il faut dire qu'il jouait bien plus bas que d'habitude sur le terrain, et semblait un peu timide dans ses intentions, se "contentant" de jouer proprement sans vraiment prendre de risques. Isco l'a remplacé à la 80e minute et a tout de suite pris le jeu à son compte, tentant de combiner avec ses partenaires ou de briser des lignes dès qu'il recevait le ballon dans la moitié de terrain rivale.

  • Bale (5,5) : probablement le Madrilène le plus influent sur le plan offensif en première période, mettant souvent en difficulté Koulibaly. Il a cependant peut-être un peu forcé parfois, ne lâchant pas le ballon à temps ou tentant l'action individuelle alors qu'il avait d'autres partenaires mieux placés. On l'a ensuite moins vu en deuxième période. Lucas Vazquez a pris sa place (67e min) et a réalisé quelques bonnes actions sur le côté droit, sans pour autant réussir à créer de grosses différences.

  • Benzema (5) : l'attaquant français a vécu un match très compliqué, un peu esseulé à la pointe de l'attaque, et n'a finalement eu que très peu de ballon exploitables, en plus de ne pas avoir de situations lui permettant de combiner avec ses coéquipiers comme il en a l'habitude. Très discret en somme. Il a laissé sa place à Morata à un quart d'heure de la fin, et l'attaquant de la Roja a eu la possibilité de s'offrir un but en toute fin de partie.

  • Cristiano Ronaldo (4) : peu en vue dans l'ensemble, bien que terriblement dangereux les rares fois où il a eu le ballon devant. Il a par exemple touché le poteau qui aurait pu signer la balle de l'égalisation en première période. Mais globalement, c'était bien trop insuffisant pour un joueur de son calibre, totalement transparent dans le jeu, et heureusement pour lui que Ramos a pris ses responsabilités, puisqu'en cas d'élimination, c'est bien le Portugais qui aurait été pointé du doigt.

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