OL : Jean-Michel Aulas joue les pompiers de service

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Jean-Michel Aulas vole au secours de ses joueurs @Maxppp

Mercredi soir, l'Olympique Lyonnais a concédé le match nul (2-2) après avoir longtemps mené. Une nouvelle défaillance de la part des Gones. En zone mixte, Jean-Michel Aulas est venu défendre ses troupes.

L'Olympique Lyonnais est retombé dans ses travers. Mercredi soir, les Gones ont eu longtemps la maîtrise du match face à Hoffenheim lors de la 4ème journée de la Ligue des Champions. Ils ont trouvé le chemin des filets grâce à Nabil Fekir et Tanguy Ndombele. Les Rhodaniens ont eu de nombreuses occasions mais ils n'ont pas su tuer le match. Ce qui a profité aux Allemands qui ont égalisé en fin de rencontre (2-2). Une nouvelle défaillance de la part des Gones, après le match aller à Hoffenheim (3-3) et celui face à Bordeaux samedi dernier (1-1). En zone mixte, Jean-Michel Aulas a tenté d'analyser les maux lyonnais. «C'est difficile à expliquer. D'une part, je ne suis pas sur le terrain, ni dans la tête des joueurs. On a vu que les options tactiques étaient bonnes puisque l'on a mis en difficultés cette équipe de Hoffenheim. On menait 2 à 0. Après, c'est vrai qu'il y a un manque de confiance chez les joueurs. Le fait de mener a, je pense, créé pas mal d'interrogations. On s'est arrêté de jouer. Je pense qu'il faut vraiment qu'on arrive à régler ce problème de confiance des joueurs car le système, l'engagement étaient parfaits contre cette équipe. Et puis la confiance a commencé à disparaître et on s'est mis en difficultés. Malheureusement, on n' pas été assez précis. Je crois qu'il y a 29 tirs, 22 occasions. On ne pourra pas dire que c'est un manque d'occasions comme ça a été dit très récemment. Il faut qu'on travaille sur la confiance».

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Puis il a enchaîné : «J'ai dit qu'il y avait aussi un certain nombre de maladresses. Mais on a vu qu'à un moment donné, on aurait dû prendre le ballon et faire en sorte que Hoffenheim n'ait plus la possibilité de pouvoir attaquer. Ça n'a pas été le cas. Les joueurs ne le font pas exprès. II faut vraiment traiter le problème. On ne va pas se taper la tête contre les murs car on est deuxième de notre groupe. Il reste deux matches, il faudra en gagner un et on aura la certitude d'être qualifié. Après savoir si on a arrêté de jouer ou si on a été maladroit, je peux dire que c'est probablement un peu des deux. Mais mon rôle n'est pas de vous dire que tout ce qui a été fait aujourd'hui a été mauvais. C'était super, le stade était magnifique, les supporters ont été exceptionnels. On a certains joueurs qui ont craqué en deuxième mi-temps sur la partie confiance. Il faut qu'elle arrive avec les supporters mais aussi avec les analyses qui sont faites à droite et à gauche. Dès fois, je lis des choses qui sont injustes. Quand on vient taxer l'entraîneur ou le président de remarques vis-à-vis des joueurs et que visiblement on interprète en sens contraire pour créer des schismes. Donc tout ça participe au manque de confiance des joueurs. Moi, je suis là pour dire qu'ils ont fait un super match. Et puis en deuxième période, ils ont craqué. Donc on va corriger ça».

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Aulas vole au secours de ses troupes

S'il a avoué qu'il était agacé, le patron des Gones n'a pas voulu accabler et enfoncer ses troupes, même si ce nul est une faute professionnelle puisqu'un succès permettait à l'OL de croire à une qualification pour les 1/8e de finale de la C1. Il a de nouveau soutenu son entraîneur Bruno Genesio. «Ce que je veux expliquer c’est que, puisque que quelquefois c’est l’entraîneur qui est mis en cause, il avait trouvé le système qui était parfait puisqu’on mène 2-0, on a les occasions à onze contre dix qui auraient du permettre... Et puis après on vient tout remettre en cause parce que les autres sont revenus, mais l’équipe d’Hoffenheim est revenue parce que les joueurs ont baissé un peu le pied, et l’entraîneur n’a rien à voir là-dedans». Puis, JMA, a tenu à dédramatiser la situation tout en envoyant quelques messages à la presse qui, à son goût, n'est pas toujours très juste avec son OL. «On a besoin que tout le monde nous aide. À force d'entendre des critiques permanentes qui ne sont pas toutes justifiées, je pense que les joueurs y sont beaucoup plus sensibles que le président, qui a un peu plus d'expérience».

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Il enchaîne : «Je sais que vous faites vos unes et vos articles sur ce qui ne va pas . Aujourd'hui, l'Olympique Lyonnais est quatrième du championnat de France à quatre points du deuxième. La première place, on n'y songe pas. On est toujours dans cette Champions League où on est deuxième du groupe avec un goal average particulier qui va être supérieur à Hoffenheim. Donc c'est vrai que ce n'est pas bien de s'être fait remonter deux buts. Mais on est là pour être à l'arrivée. Si on commence à se tirer des balles dans le pied, à dire que les joueurs ne sont pas bons, que l'entraîneur n'y arrivera pas...c'est sûr qu'on n'y arrivera pas. Le rôle des dirigeants est de montrer qu'au bout du quatrième match on est toujours présents et qu'il suffira de gagner l'un des deux matches pour être sûrs d'être qualifiés. Je pense qu'on est dans une situation qui n'est pas bonne au regard de la forme, mais qui nous permet de continuer à rêver à une qualification et c'est notre objectif». Le pompier Aulas est encore venu éteindre l'incendie ce soir pour préserver un groupe qui semble de plus en plus touché.

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