PSG : la Ligue des Champions doit-elle être sacrifiée ?

«C’est très difficile, c’est sûr. Mais on va essayer. Tout le monde va se battre jusqu’à la dernière minute pour gagner là-bas et tenter de se qualifier. Mais on sait que ce sera difficile.» A écouter les mots du président al-Khelaïfi au micro de RMC, le Paris Saint-Germain ne se veut pas encore éliminé, mais ne semble pas vraiment croire en un miracle d'ici une semaine. Battu chez lui, au Parc (1-3), le club de la capitale doit marquer au moins trois buts sans en encaisser le moindre s'il veut composter son billet pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Une mission qui s'annonce presque impossible, non pas par craindre d'une défense blaugrana infranchissable, mais surtout parce qu'il est difficile de ne pas céder face au trio Messi-Suarez-Neymar.

Pour espérer réaliser un exploit «à la Stamford Bridge», Paris comptera donc forcément sur les retours de ses suspendus (Ibrahimovic, Verratti) pour rêver. «Il y aura l'idée d'aller à Barcelone dans un état physique meilleur que ce soir. On perd encore des joueurs sur blessure et on a un effectif sur le banc où des joueurs ne sont pas encore à 100% et c'est préoccupant. La motivation pour nous c'est d'aller à Barcelone avec certains joueurs cadres et de montrer un autre visage que celui qu'on a montré ce soir», a déclaré Laurent Blanc en conférence de presse. Mais le PSG y croit-il vraiment, à ce miracle ? Pas si sûr.

La pression du championnat

Avant le coup d'envoi de ce PSG-Barça, l'OL s'est emparé du fauteuil de leader de la Ligue 1 grâce à sa victoire sur Bastia (2-0). Résultat : le déplacement à Nice samedi prochain est vital pour les Parisiens s'ils veulent reprendre leur bien. Pas facile donc d'espérer un exploit au Camp Nou pour un effectif miné par les blessures et qui n'aura pas le temps de souffler avec deux matches en l'espace de six jours. «De le faire une fois c'est déjà énormissime (l'exploit contre Chelsea). On aura à cœur de démontrer qu'on peut être meilleur que ce qu'on a été ce soir. Mon seul regret, c'est qu'il nous faudrait quatre, cinq jours de récupération et pouvoir espérer récupérer quelques joueurs blessés. En même temps je me dis qu'on a un match important à Nice en championnat dans deux jours et demi. Ça va être très difficile de se concentrer uniquement sur ce match retour. Je me dois de me projeter sur ce qui nous attend à Nice qui ne sera pas facile, mais qui sera dans nos cordes.»

Très mal engagé en Ligue des Champions, handicapé par de nombreux pépins physiques et étouffé par un calendrier surchargé, le PSG doit-il faire du match à Nice son rendez-vous le plus important de ces sept prochains jours ? Une telle question qui ne se posait pas la saison passée (Paris comptait 13 points d'avance sur Monaco avant d'affronter Chelsea en 1/4 de finale retour) est davantage d'actualité. Certes, on imagine mal les stars du vestiaire francilien lâcher la coupe aux grandes oreilles sans avoir joué leur va-tout, mais aujourd'hui, réaliser le triplé L1-Coupe de la Ligue-Coupe de France parait bien plus accessible que soulever la LdC sous le ciel de Berlin.