PSG - Manchester City : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
PSG Fernando Luiz Rosa @Maxppp

Laurent Blanc avait prévenu : le Paris Saint-Germain n'était pas le grand favori de ce quart de finale de Ligue des Champions face à Manchester City. Le Cévenol a effectivement vu juste, puisque son équipe a été tenue en échec au Parc des Princes (2-2) par des Anglais qui peuvent aborder le match retour chez eux le plein de confiance.

Un parfum particulier planait au-dessus du Parc des Princes ce mercredi soir. Cette saveur si intense des grandes affiches européennes vous faisant basculer dans une dimension autre. Opposé à Manchester City, le Paris Saint-Germain n'avait en effet qu'une seule et unique obsession : prendre de l'avance avant le match retour et s'assurer ainsi d'une belle option sur une demi-finale qui lui a tourné le dos ces dernières années. Pour ce faire, Laurent Blanc n'hésitait pas à trancher dans le vif, et faire de Serge Aurier son titulaire dans le couloir droit de la défense, misant donc sur un international ivoirien pour lequel il n'a pas eu que des mots doux ces derniers jours. Et pourtant, les Franciliens étaient à la peine au coup d'envoi, David Luiz (1e) écopant d'un jaune pour une faute grossière sur Agüero, avant de voir De Bruyne (2e) allumer la première mèche de loin.

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De quoi lancer les débats, et voir l'intensité monter d'un cran quand l'arbitre restait stoïque sur une intervention de Mangala dans le dos de Matuidi (7e), laquelle pouvait valoir penalty. Mais pas de panique pour les Parisiens, qui obtenaient cette fois un penalty pour une faute de Sagna sur David Luiz. Zlatan Ibrahimovic (14e) se présentait alors face à Joe Hart pour exécuter la sanction, mais c'est le portier anglais qui remportait son duel en plongeant du bon côté sur cette frappe croisée du Suédois. Ibrahimovic (15e) que l'on retrouvait dans la foulée, tentant sa chance de la tête ce coup-ci, sans guère plus de réussite. Les débats étaient acharnés, et les pertes de balles parisiennes dans l'entrejeu profitaient à des Citizens décomplexés, comme sur ce centre de Navas sur lequel Silva (21e) ne parvenait pas à ajuster parfaitement son coup de tête.

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Fernandinho dans tous les bons coups pour Man City

Les deux équipes se rendaient coup pour coup et, lancé dans la profondeur par Motta, Ibrahimovic (24e) se présentait seul face à Hart, en excellente position pour ouvrir la marque. Seulement, le cadre se refusait au géant scandinave, qui voyait son tir s'envoler très largement au-dessus. Mais à trop vendanger, et trop perdre de ballons au milieu de terrain, le PSG finissait par se faire cueillir. Profitant d'une mauvaise transmission de Matuidi, Fernandinho s'engouffrait plein axe et décalait De Bruyne (38e) sur sa droite, le Belge ne se faisant pas prier pour ajuster Trapp et débloquer la situation (0-1). On se disait alors que le club de la capitale allait accuser le coup jusqu'à la pause, mais c'était sans compter sur une énorme boulette des Anglais, Hart voulant relancer court et simple pour Fernando, dont le contrôle n'était pas d'une propreté absolue, pour le plus grand bonheur d'un Ibra (41e) qui, au pressing, contrait le cuir et le faisait entrer au fond des filets. 1-1 à la pause.

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Au retour des vestiaires, le PSG reprenait sa marche en avant, et tentait d'apporter le danger sur le but adverse. Et si la précision n'était pas toujours au rendez-vous, ce travail portait finalement ses fruits. Sur une tête au premier poteau, Joe Hart se détendait pour repousser bon gré mal gré le cuir. Le ballon atterrissait dans les pieds de Rabiot (59e) qui, en sauveur, donnait l'avantage aux siens à bout portant. 2-1, Paris virait enfin en tête. City était de son côté au bord du précipice, et les Rouge-et-Bleu essayaient de les y pousser, Ibrahimovic (63e) trouvant le poteau sur une belle tête. Le PSG semblait se diriger alors vers un succès important, mais péchait une nouvelle fois par manque de concentration. Et c'est ainsi que, sur un centre venu de la droite, Aurier se trouait dans son intervention défensive, et Fernandinho (72e) en profitait pour remettre les deux équipes à égalité. Score final 2-2, Paris est accroché à domicile, et n'abordera pas dans les meilleures conditions le quart de finale retour sur la pelouse de l'Etihad Stadium mardi prochain.

L'homme du match : Fernandinho (7,5) : il a récupéré beaucoup de ballons et a tenté de se projeter vers l’avant quand il le pouvait. Un match compliqué pour lui comme pour Fernando en raison de la supériorité numérique du milieu de terrain adverse. Il porte le ballon vers l’avant et offre un vrai caviar à De Bruyne pour l’ouverture du score de Manchester City (38e). Il s’est beaucoup plus porté vers l’avant en seconde période. C’est ainsi que le Brésilien se retrouve à la réception d’un centre de Sagna mal repoussé par Aurier et Thiago Silva pour égaliser (72e). Il a été excellent et courageux dans son registre.

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PSG :

  • Trapp (4) : il l'a dit, le portier allemand ne veut plus commettre les boulettes qui ont gâché sa première partie de saison. Alors certes, le gardien de but a tenu parole et n'a commis aucune bévue, mais l'ancien pensionnaire de l'Eintracht Francfort n'a pas été décisif non plus, ajusté par deux fois par De Bruyne (38e) et Fernandinho (72e). Aucune parade significative à se mettre sous la dent pour avoir une influence quelconque sur l’évolution du score.

  • Aurier (3) : le défenseur était attendu au tournant, lui qui faisait son grand retour dans le onze de départ francilien après la fameuse affaire de la vidéo Périscope. Décidé à répondre sur le pré à ses détracteurs, le numéro 19 ne se cachait pas et prenait ses responsabilités, arpentant d'entrée son couloir pour apporter des solutions offensives, contraignant Clichy (11e) à commettre une faute sanctionnée d'un carton jaune. Mais, à l'image de ses partenaires, l'ancien Toulousain a ensuite déjoué, peinant à montrer son vrai visage. Dans le dur au fil des minutes, il craquait même sur la fin de match, son intervention défensive se transformant en passe décisive à destination d'un Fernandinho (72e) qui n'en demandait pas tant pour marquer. Pour un retour, Aurier s'en douviendra... Remplacé, sous les sifflets d'une partie du Parc, par van der Wiel (78e).

  • Thiago Silva (5,5) : le capitaine du Paris Saint-Germain a rendu une copie qui, à défaut d'être transcendante, aura eu le mérite d'être sobre et sans grandes fausses notes. Car si la plupart de ses partenaires ont vécu difficilement cette soirée, celui que Dunga refuse toujours de convoquer en équipe nationale du Brésil s'est comporté plutôt honorablement, présent dans les duels défensifs comme sur ce tacle en costaud (56e), et pas trop gêné à la relance.

  • David Luiz (5) : critiqué pour ses dernières sorties poussives, le défenseur central écopait d'entrée d'un carton jaune pour une faute sur Agüero (1e), carton qui le privera du match retour. Mal en point, il reprenait ensuite un peu plus confiance en obtenant un penalty pour une faute de Sagna, penalty que ne transformait pas Ibra (14e). Le Brésilien, qui a parfois eu du mal à gérer les appels dans son dos, s'en est tout de même globalement bien sorti, ayant aussi le mérite de rechercher la profondeur dans ses relances, chose trop rarement vue tout au long de la partie.

  • Maxwell (7) : son entame de match fut compliquée, lui qui était régulièrement pris dans son dos, comme sur cet appel en profondeur signé Navas (3e). Mais l'expérimenté latéral gauche se réveillait peu à peu, et trouvait la parade pour se relancer dans cette partie. Ses soucis de placement défensifs réglés, l'ancien Interiste et Barcelonais s'offrait le luxe de prendre son aile à loisir, lançant la machine à centre pour abreuver ses partenaires en bons ballons. C'est d'ailleurs sur l'un de ses centres que le cuir finissait en corner, corner sur lequel marquera Rabiot (59e).

  • Thiago Motta (3,5) : censé être l'une des valeurs sûres de l'effectif francilien, le vétéran transalpin n'a pas été à la fête dans cette partie. La sentinelle du milieu de terrain a eu bien du mal à exister dans cette rencontre, aussi apathique et nonchalant à la récupération que brouillon à la construction. Auteur de pertes de balles inquiétantes, comme sur cette relance directement en touche (10e), le joueur de 33 ans n'a pas franchement rassuré.

  • Matuidi (4,5) : pas le meilleur match de la carrière du gaucher sous les couleurs parisiennes, loin de là. Beaucoup d'approximations pour le numéro 14, clairement en difficulté du point de vue de la justesse technique. Auteur d'une mauvaise transmission sur l'ouverture du score anglaise (38e), il manquait également de rigueur pour ajuster son centre à destination de Cavani (45e+1), pourtant bien lancé par Di Maria. Du mieux néanmoins dans le second acte. A écopé d'un carton jaune (48e) synonyme d'absence pour le match retour.

  • Rabiot (6) : des trois milieux de terrain du Paris Saint-Germain, il était d'emblée celui qui était le plus à l'aise. S'il a lui aussi connu du déchet techniquement parlant, cela restait dans des proportions acceptables. Mais c'est surtout lui, véritable porte-bonheur dans cette édition de la Ligue des Champions, qui délivrait son équipe. Comme à Stamford Bridge au tour précédent, le jeune talent français endossait ainsi le costume du buteur pour marquer à bout portant et donner l'avantage à son équipe (59e). Remplacé par Lucas (78e).

  • Di Maria (4,5) : comme face à Chelsea au tour précédent, Fideo jouissait d'une grande liberté de mouvement dans cette partie, dans un rôle d'électron libre pouvant dézoner à l'envi. Mais l'Argentin n'a pas su exploiter cette configuration au mieux, auteur notamment d'une première mi-temps bien tristounette. Mieux dans le second acte, il aura tenté d'éclairer le jeu des siens sur quelques ouvertures millimétrées de son pied gauche. Trop peu trop tard, pour un élément dont on attend évidemment nettement plus.

  • Cavani (3) : il a beau continuer à se battre sans relâche d'un point de vue défensif, n'hésitant pas à se replacer et à tacler dans sa propre moitié de terrain (70e), il n'en demeure pas moins vrai que l'Uruguayen déçoit en phase offensive. Transparent, l'attaquant passé par Palerme et Naples n'a pas été à la hauteur de l'évènement, incapable de se créer de véritables occasions face aux défenseurs mancuniens, si ce n'est sur cette tête suite à un centre de Maxwell (50e). Indigne du Matador.

  • Ibrahimovic (4,5) : s'il survole les débats dans le championnat de France de Ligue 1, caracolant en tête du classement des buteurs avec 30 réalisations au compteur, l'international suédois est avant tout attendu dans cette C1, lui qui n'a que trop rarement fait parler la poudre dans les manches décisives de l'épreuve. Volontaire, l'avant-centre a énormément couru, disponible pour ses partenaires quitte à reculer d'un cran pour aider les siens à la construction. Mais l'attaquant a raté nombre d'occasions (15e, 24e), et même un penalty (14e), ne trouvant la faille que grâce à une énorme erreur de Fernando (41e). A aussi trouvé le poteau (63e). Pas encore le grand match décisif que l'on attend de lui.

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Manchester City :

  • Hart (5,5) : attentif en début de partie, il sauve un but en arrêtant le penalty d’Ibrahimovic (14e), et veille ensuite en stoppant une tête du Suédois (15e). Il ne peut strictement rien sur le but d’Ibrahimovic (41e). Le dernier rempart a été par la suite un peu moins rassurant dans ses sorties aériennes, ne captant aucun ballon comme sur le but de Rabiot où il semble qu'il peut capter le cuir (59e).

  • Sagna (4) : c’est lui qui fait la faute sur David Luiz qui amène le penalty (13e). Sinon, il n’a pas eu énormément de travail en première période et s’est peu montré offensivement. L'arrière droit a eu plus de mal quand le défi physique était au rendez-vous, notamment quand Zlatan Ibrahimovic venait à sa rencontre. Il a perdu tous ses duels aériens, offrant de nombreuses occasions franches aux coéquipiers d’Edinson Cavani. Son centre raté offre tout de même le but de l’égalisation à son équipe (72e).

  • Otamendi (4) : il est très dangereux. En remontant ses ballons, qu’il a souvent perdus, il a laissé sa défense souvent seule. Heureusement pour lui qu’au départ de la partie Ibrahimovic n’était pas précis dans ses tentatives. Le défenseur central aurait pu ouvrir le score en reprenant de la tête un corner de David Silva (27e). L'Argentin n’a pas été très à l’aise dans la relance, rendant trop facilement le ballon aux attaquants du club de la Porte d’Auteuil. C’est lui qui perd son duel contre Cavani sur le but de Rabiot (59e).

  • Mangala (6,5) : deux fois pris de vitesse dans le dos, le défenseur français s’est bien repris même s’il fut limite sur Matuidi dans la surface (7e). Il a longtemps tenté de couper les passes adverses, souvent bien placé, et quand il ne l’était pas, il se rattrapait grâce à sa vitesse. Souvent laissé seul par Otamendi qui montait un peu trop. Un bon match dans l’ensemble, il a bien muselé Zlatan Ibrahimovic, répondant au défi physique imposé par ce dernier.

  • Clichy (4) : bien en place en début de match, il fait une faute stupide sur Aurier et écope d’un carton jaune (11e) qui amène la faute de Sagna et le penalty. Le latéral gauche français a tenté de se projeter sur son côté et de centrer, mais pour personne... Il a été en grande difficulté dans ses relances. L'ex-Gunner d'Arsenal a perdu beaucoup de ballons, même s’il offre une occasion de but à David Silva.

  • Fernando (3) : lui aussi a eu du mal et a fait beaucoup de fautes proches de son but, donnant des occasions au PSG d’ouvrir le score. C’est cependant lui qui récupère le ballon et le donne à Fernandinho sur l’ouverture du score des Citizens (38e). En revanche, il rate totalement sa relance quelques minutes plus tard, et permet au PSG d’égaliser par l’intermédiaire d’Ibrahimovic (41e). Il lâche le marquage sur Rabiot a moment du deuxième but du PSG (59e).

  • Fernandinho (7,5) : voir ci-dessus.

  • Navas (5,5) : en début de partie, le jeu est passé de son côté. De par ses appels et ses remises, il a mis Maxwell à mal. L'ancien Sévillan a aussi bien couvert son côté face aux attaquants parisiens. L'ailier droit aurait pu délivrer une passe décisive à David Silva si ce dernier avait cadré sa reprise de la tête (21e). Il aura fait du mal avec ses accélérations mais, malheureusement pour ses coéquipiers, il l’a souvent joué solo en ratant ses ultimes tentatives.

  • De Bruyne (6,5) : il a tenté de se déplacer dans le dos de Maxwell, plutôt avec réussite. Le Diable rouge belge a multiplié les coups de pied arrêtés ainsi que les centres fuyants et dangereux. Il est servi sur orbite par Fernandinho et marque le but du 1-0 en croisant sa frappe lourde (38e). Ce fut, avec David Silva, le dynamiteur de cette équipe de Manchester City. Remplacé par Delph (77e) qui n'a pas eu assez de temps de jeu pour se mettre en valeur.

  • Silva (6,5) : c’est le maître technique de Manchester City et il l’a une nouvelle fois montré en première période en effaçant trois joueurs parisiens. El Chino a fait l’essuie-glace devant la surface parisienne en tentant de distiller de bons ballons. Il aurait pu ouvrir le score de la tête (21e). Techniquement, l'international espagnol a été au-dessus du lot et a permis à son équipe de bien relancer et de vite se projeter vers l'avant. Remplacé par Bony (88e).

  • Agüero (5) : direct dans le bain avec une faute obtenue d'entrée face à David Luiz (1e). Souvent esseulé, il a tenté, souvent avec succès, de bien remiser pour ses coéquipiers et de leur ouvrir les espaces. Le Kun a malgré tout été un peu transparent au cours du match, même s'il est resté tout au long de la rencontre un danger pour les défenseurs centraux du PSG, se faufilant la plupart du temps dans leur dos. Remplacé par Kolarov (90e+2).

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