Real Madrid - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Kevin Trapp @Maxppp

Le Paris Saint-Germain n'aura pas démérité, mais n'aura finalement pas su l'emporter ce mardi soir sur la pelouse du Stade Santiago Bernabéu face au Real Madrid. En dépit de nombreuses occasions, le club de la capitale s'est incliné 1-0 contre les Merengues. Il faut dire que le gardien francilien, Kevin Trapp, a joué un bien mauvais tour à ses partenaires...

Les Parisiens auront de quoi nourrir des regrets. Face à une équipe madrilène assez inoffensive, le PSG s'est procuré les meilleures occasions de la rencontre mais n'a pas su concrétiser. Et ce alors que le Real Madrid était toujours privé de certains de ses cadres, à l'image de Karim Benzema et de Gareth Bale. Luka Modric, absent à l'aller, a pu démarrer la rencontre, pendant que le revenant James Rodriguez prenait lui place sur le banc. Côté PSG, Laurent Blanc a pu s'appuyer sur son onze de gala, avec un David Luiz qui signait son grand retour dans le XI titulaire.

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Le match a mis du temps à vraiment démarrer. Pour cause, des blessures d'Isco et de Verratti dans les premières séquences de la rencontre. Si l'Espagnol, qui s'est ouvert le crâne sur un choc avec Aurier, a pu reprendre après quelques minutes de soins sur le banc, l'Italien a dû quitter le match dès le quart d'heure de jeu, laissant sa place à Rabiot. Il a fallu attendre la 20e minute pour assister à la première occasion parisienne, avec une belle remise en retrait d'Aurier pour Matuidi. Seul dans la surface, le milieu de terrain tricolore n'a pas pu reprendre le ballon correctement et Navas a attrapé le ballon sans problème. Nouvelle occasion dans la foulée avec une frappe enroulée d'Ibrahimovic qui passe à quelques centimètres du poteau gauche du gardien madrilène (23e). Le géant suédois a une nouvelle fois fait trembler le Bernabéu avec un coup franc lointain que beaucoup de supporters madrilènes voyaient déjà dans le fond des filets de Navas (30e). On semblait se diriger vers une ouverture du score parisienne, mais Nacho, fraîchement entré en jeu à la place de Marcelo, a profité d'une sortie complètement ratée de Trapp pour donner l'avantage aux siens (35e). Les Parisiens, piqués au vif, ont réagi avec une frappe de Rabiot qui s'est écrasée sur le poteau droit de Keylor Navas (37e). Nouvelle situation dangereuse parisienne avec un centre de Maxwell qui se balade dans la surface madrilène sans que Cavani et Ibrahimovic ne puissent mettre le pied pour l'envoyer au fond (41e). Isco a lui eu l'occasion de doubler la mise, mais cette fois Kevin Trapp s'est bien interposé, et sur l'action suivante, Cavani a manqué le ballon de l'égalisation, seul devant Keylor Navas (45e+4).

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La deuxième période a démarré sur un scénario similaire à celui de la première période : un PSG dominant face à un Real Madrid incapable de construire et de venir inquiéter Kevin Trapp. Mais le rythme est vite retombé, et les troupes de Laurent Blanc ont eu du mal à se recréer les mêmes occasions que pendant les premières 45 minutes. La première vraie opportunité est à mettre au compte d'Isco, auteur d'une belle reprise de volée au deuxième poteau, mais Trapp a répondu présent (74e). Di Maria a botté un corner directement sur le poteau de Keylor Navas à la 78e. L'Argentin a encore touché du bois sur coup franc à quelques minutes de la fin du match ! Mauvais résultat pour le PSG qui a laissé filer une superbe opportunité d'assurer la première place du groupe. Les troupes de Laurent Blanc devront croiser les doigts pour que le Real Madrid perde des points face à Malmö ou au Shakthar, tout en réalisant un 6/6 lors des deux prochaines journées européennes.

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L'homme du match : Trapp (2) : une première intervention en deux temps sur un coup franc de Cristiano Ronaldo (26e). Puis, le trou noir, lui dont la sortie sur le but de Nacho reste encore pour l'heure incompréhensible, le dernier rempart désertant sa cage, offrant de fait un angle de tir au jeune défenseur espagnol, qui ne se faisait d'ailleurs pas prier pour profiter de cette offrande (35e). Et s'il se rattrapait quelque peu par la suite, comme sur ces parades devant Isco (45e+4, 74e) ou Kroos (81e), le mal était malheureusement pour lui déjà fait. Évidemment pas le meilleur sur la pelouse, il est tout de même celui qui change l'issue de la partie, voilà pourquoi nous le nommons homme du match.

Real Madrid :

  • Navas (6) : bon match du portier costaricien. Il n'a finalement pas dû réellement s'employer, puisque les frappes parisiennes ont souvent touché les poteaux ou sont passées à quelques centimètres de ses cages, mais il a répondu présent quand il a été sollicité.

  • Danilo (2,5) : match catastrophique du latéral droit brésilien. Complètement dépassé sur les offensives parisiennes, il n'a pratiquement rien apporté en attaque et a perdu bien trop de ballons. Dani Carvajal peut dormir sur ses deux oreilles ; il serait étonnant que l'Espagnol ne retrouve pas une place de titulaire dès son retour de blessure.

  • Varane (6) : prestation correcte du n°2 madrilène, avec plusieurs interventions décisives à la clé. Tout comme Ramos, le Français n'a pas vraiment été aidé par Danilo et par le faible travail défensif du milieu de terrain madrilène. On notera qu'il a été particulièrement dominant dans le jeu aérien et a encore répondu présent face à Zlatan Ibrahimovic.

  • Ramos (6) : match plutôt solide de l'international espagnol. Très exposé à cause du milieu de terrain merengue bien trop perméable en première mi-temps, il a souvent dû réparer les pots cassés et n'a globalement pas commis d'erreurs. L'Andalou a souvent dû monter ballon au pied pour donner un coup de main à la relance.

  • Marcelo (non-noté) : le Brésilien a été bien moins incisif sur son côté gauche que lors des derniers matches des Merengues. Dépassé défensivement, il a perdu son face à face avec Serge Aurier. Sorti à la 32e minute et remplacé par Nacho (6) qui a marqué le premier but madrilène en profitant d'une erreur de Kevin Trapp. L'Espagnol a livré une bonne prestation, ne laissant presque rien passer sur son côté gauche.

  • Casemiro (5,5) : le milieu de terrain est monté en puissance au fil de la rencontre. Pas dans son match en première période, on a retrouvé le Casemiro de ces derniers matches au retour des vestiaires. Solide et intelligent, il a brillé avec plusieurs récupérations décisives devant la surface madrilène, mais a eu trop peu d'influence sur le jeu madrilène.

  • Kroos (4) : l'Allemand n'a pas eu d'impact sur le jeu madrilène. Bien neutralisé par le milieu parisien, il a dû se contenter de passes latérales et n'a pas pris le moindre risque. Un peu mieux en fin seconde période, où il a été à l'origine de quelques contre-attaques madrilènes.

  • Modric (4) : quelques séquences intéressantes, mais rien de grandiose à se mettre sous la dent. Le Croate n'a pas pesé dans le jeu et a pris l'eau face à ses vis-à-vis parisiens. Les attaquants merengues n'ont pratiquement pas eu le moindre ballon à exploiter. Match décevant en somme, à se demander si le Madrilène n'avait pas prêté son pied droit magique à Adrien Rabiot ce soir.

  • Isco (4) : peu en vue en première période, l'Espagnol s'est réveillé au retour des vestiaires. Il a tenté de prendre le jeu madrilène à son compte, souvent sans succès. Pas du grand Isco ce soir. Il a laissé sa place à Kovacic (81e), cantonné à un rôle défensif qui ne lui a pas permis de montrer l'étendue de son talent.

  • Cristiano Ronaldo (3) : le Portugais a enfilé son plus beau costume d'Ibrahimovic ce soir et a tout simplement été invisible. À sa décharge, il était souvent bien trop esseulé devant, livré à lui-même face à des défenseurs parisiens autoritaires. Le célèbre «un seul être vous manque et tout est dépeuplé» n'a jamais été aussi vrai que ce soir. Reviens vite Karim !

  • Jesé (4) : plutôt remuant en début de match, il a vite sombré au fur et à mesure que les minutes passaient et n'a pas pu faire parler la poudre comme il en a l'habitude dernièrement. Il aura au moins le mérite d'avoir tenté des choses et n'a pas rechigné à venir donner des coups de main en défense. Il a laissé sa place à Lucas Vazquez (62e), qui a été dangereux sur certaines contre-attaques sur son côté droit.

PSG :

  • Trapp (2) : voir ci-dessus.

  • Aurier (7) : l'Ivoirien retrouvait ce mardi soir son poste d'arrière droit, lui qui avait évolué dans l'axe de la défense francilienne quatre jours plus tôt sur la pelouse du Stade Rennais. Et le latéral avait visiblement des fourmis dans les jambes, lui qui prenait d'entrée ses aises dans le camp madrilène, à l'image de ce bon centre pour Matuidi (21e). Bien dans son match, il n'a pas franchement eu à trembler devant Jesé, qu'il a globalement bien muselé.

  • Thiago Silva (5) : dans une partie globalement dominée par le Paris Saint-Germain, Thiago Silva n'a pas eu autant de travail qu'attendu. Sans doute surpris de ne pas avoir à intervenir plus que de raison pour stopper Cristiano Ronaldo, O Monstro a d'ailleurs donné l'impression de s'oublier sur le but de Nacho (35e), lui qui couvre le défenseur espagnol, et qui met en plus du temps avant de réagir pour tenter de revenir. En vain donc.

  • David Luiz (5,5) : comme Thiago Silva, David Luiz n'est pas exempt de tout reproche sur l'ouverture du score merengue (35e), couvrant également le buteur Nacho. En revanche, l'international auriverde a su réaliser quelques interventions en patron, comme sur cette course où il ne fait qu'une bouchée d'un Jesé (62e) ayant pourtant tenté de le prendre en défaut. A écopé d'un carton jaune pour une obstruction sur Isco (67e).

  • Maxwell (7) : l'ancien du FC Barcelone avait semble-t-il à cœur de briller face à son ancien ennemi. Le vétéran, qui endosse le maillot du Paris Saint-Germain pour une dernière saison, a tout donné dans cette partie. Jamais vraiment mis en difficulté d'un point de vue défensif, le latéral gauche a aussi et surtout été en vue sur le plan offensif, avec de nombreuses montées et quelques centres de qualité. Pas récompensé.

  • Thiago Motta (6) : autoritaire d'entrée de jeu, comme sur cette récupération en patron devant Isco (1e), la sentinelle du milieu de terrain du Paris Saint-Germain a su tenir son rang. Comme souvent avec lui, pas question d'en faire des caisses, mais l'ancien de la maison Inter Milan a tout de même su être au rendez-vous, précieux à la récupération comme à la construction du jeu.

  • Verratti (non-noté) : le petit Italien a rapidement dû céder sa place. Touché, l'ancien espoir de Pescara a bien tenté de revenir sur le pré pour épauler ses coéquipiers, mais rien à faire, la douleur était beaucoup trop tenace. Remplacé à la 17ème minute de jeu par Rabiot (7), qui aurait pu inscrire un but de toute beauté sur un premier enchaînement superbe conclu par une frappe qui s'écrasait sur le poteau de Keylor Navas (37e), puis sur une reprise du droit qui manquait de peu le cadre (39e). Inspiré, le remplaçant a su élever son niveau de jeu pour se montrer à la hauteur de ce rendez-vous.

  • Matuidi (5,5) : ayant habitué ses fans à être dans tous les bons coups dans les grandes affiches, le numéro 14 du club de la capitale a cette fois-ci été en-deçà. S'il a allumé la première mèche pour son équipe, reprenant du droit un centre d'Aurier (21e), l'international tricolore n'a ensuite pas eu le rendement escompté, pas franchement à côté de son sujet, mais ayant trop peu d'impact pour peser réellement sur les débats. Remplacé par Lucas (75e).

  • Di Maria (7) : pas franchement critiquable offensivement parlant, le gaucher a multiplié les belles ouvertures, comme celle qui aurait dû permettre à Edinson Cavani de marquer le but de l'égalisation juste avant la pause (45e+4). Des prises d'initiatives intéressantes qui ont permis au PSG de créer de nombreux mouvements. A même trouvé la barre transversale, sur un délice de coup franc (89e). S'est en revanche oublié sur le but de Nacho, pris de court par la course du défenseur, et le laissant seul pour aller marquer (35e). Dommage.

  • Cavani (2) : il aurait pu, et même dû égaliser juste avant la mi-temps. Servi sur un plateau par un Di Maria auteur d'une passe absolument remarquable, l'Uruguayen se présentait seul face à Navas... Et là, c'est le drame. Incompréhensible, El Matador se trouait complètement, manquant son contrôle avant de réaliser un petit piqué qui terminait sa course très, très loin du cadre (45e+4). Difficilement pardonnable à ce niveau-là d'autant que, par la suite, il n'a pas franchement fait taire ses détracteurs, toujours aussi maladroit techniquement.

  • Ibrahimovic (5) : souvent critiqué pour son incapacité à briller dans les grands rendez-vous européens, le Suédois n'a une fois de plus pas marqué. Ce n'est pas faute d'avoir tenté, lui qui aurait pu marquer par deux fois. Tout d'abord, sur un amour d'enroulé, qui n'a fait que flirter avec le cadre de Keylor Navas (23e), puis sur un coup franc surpuissant, qui manquait néanmoins d'effet (30e). Et si, dans le premier acte, le Scandinave s'est montré aussi présent au combat, comme sur cette intervention défensive pour chiper le cuir dans les pieds de Casemiro (27e), il a rendu une copie nettement moins flatteuse au retour des vestiaires, souvent pris au piège du hors-jeu.

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