Ajaccio - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Monaco Dimitar Ivanov Berbatov @Maxppp

C'est un Monaco sûr de sa force qui a nettement dominé Ajaccio (1-4) sans pour autant avoir été hégémonique ou particulièrement tranchant dans le jeu. De quoi différer le titre du Paris Saint-Germain d'encore quelques heures.

Choc des extrêmes ce samedi en Ligue 1. L'AC Ajaccio (20e), déjà promis à la relégation en Ligue 2, recevait l'AS Monaco (2e), avec comme seul objectif de tenter de ravir son public et pourquoi pas accrocher un gros à son tableau de chasse avant de quitter l'élite du football français. De leur côté, les Monégasques pouvaient assurer leur deuxième place de manière quasi définitive en l'emportant, tandis qu'une défaite de leur part offrait en revanche le titre au Paris Saint-Germain avant même d'aller à Sochaux dimanche (14h).

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L'entame de match était extrêmement brouillonne du côté des hommes du Rocher, en conséquence de quoi Ajaccio prenait le contrôle des opérations, pressait haut et favorisait le déchet important des joueurs de Claudio Ranieri. Ce sont pourtant ces derniers qui se procuraient la plus franche occasion de ce début de match. Sur un bon centre de Berbatov, Raggi remettait le cuir en retrait pour Moutinho qui smashait une puissante demi-volée qu'Ochoa détournait non sans peine (12e). Mais peu de temps après, c'était au tour de Subasic de devoir s'imposer devant Oliech, parti dans le dos de la défense (15e).

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Mais la rencontre peinait à s'emballer et il fallait attendre la seconde période et cette frappe de Tallo qui filait tout près des buts de Subasic pour voir un frisson passer dans les travées de François-Coty (49e). Piqué, Monaco accélérait et c'est sur un superbe service de Moutinho que Berbatov plaçait une tête hors de portée d'Ochoa pour débloquer le tableau d'affichage (0-1, 53e). C'était encore le Bulgare qui se montrait à la conclusion d'un bon mouvement de l'ASM en battant le portier mexicain avec désinvolture (0-2, 74e). Mais Ajaccio relançait l'intérêt du match sur l'engagement, Lasne servant bien Tallo pour la réduction du score d'une jolie frappe sous la barre (1-2, 75e). Mais Kondogbia (88e), bien servi par l'inévitable Berbatov, et Ocampos (90e+2), entré en jeu quelques instants plus tôt, allaient dissiper tout malentendu, et forcer Paris à aller chercher un résultat à Sochaux pour être officiellement sacré champion de France.

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L'homme du match : Berbatov (8) : quel match de la part de Dimitar Berbatov ! Au four et au moulin, il a livré une copie de haut vol. Centreur (12e), poison dans le dos de la défense (25e) mais également buteur avec facilité, d'abord de la tête sans sauter (53e), puis littéralement arrêté face à Ochoa (74e). Finalement passeur décisif pour Kondogbia (88e). Remplacé par Germain (90e+1).

Ajaccio :

  • Ochoa (4) : une sale soirée pour le Mexicain. Avec quatre buts encaissés, il n'a rien pu faire pour sauver les siens. Il avait empêché les Monégasques d'ouvrir le score sur une demi-volée de Moutinho. Un beau réflexe dans la mesure où le tir avait été contré par un de ses défenseurs (11e). Vigilant sur une frappe à ras de terre de James (63e).

  • Hengbart (3,5) : l'expérimenté défenseur n'a pas réalisé une belle performance à François-Coty. Les actions monégasques sont souvent passées de son côté, par l'intermédiaire de Raggi, Berbatov ou James. (23e, 46e). L'ancien Auxerrois n'a pas été tranchant dans son couloir droit, et n'a pas pu apporter grand-chose offensivement.

  • Tonucci (5) : l'Italien n'a jamais été avare d'efforts. Avec Berbatov au marquage, il ne s'est pas laissé démonter. Il a même obligé le Bulgare à effectuer des décrochages. Le défenseur ajaccien peut se targuer d'avoir remporté plusieurs duels face à l'ancien mancunien (31e, 41e, 59e). Sur le but, il n'est cependant pas irréprochable (53e).

  • Dielna (5) : comme son partenaire de défense centrale, Dielna n'a pas à rougir de sa prestation. Souvent mis à contribution, il a souvent été bien placé, prêt à intervenir, comme sur James (13e, 42e) ou sur Berbatov (42e). Parfois quelques soucis à la relance, mais un match solide défensivement, malgré la défaite des siens.

  • Bonnart (4,5) : rien d'enthousiasmant du côté de l'ancien monégasque. Sobre, il s'est contenté de bloquer son couloir gauche. Le latéral a eu du travail avec les montées de Fabinho et les nombreux mouvements venant de son côté. Mais à plusieurs reprises, Laurent Bonnart a été pris en échec, par le jeu dans les petits espaces et les appels en profondeur. Remplacé par Leca (83e).

  • Lasne (6) : placé sur l'aile droite du 4-4-2 ajaccien, Lasne s'est battu avec ses qualités pour tenter de bouger la défense adverse. Grâce à plusieurs débordements, il a apporté le danger dans la surface (2e, 31e). C'est par l'un de ses nombreux déboulés sur l'aide droite que le but est arrivé, où il a pris Raggi de vitesse (75e). Il est souvent parvenu à se placer intelligemment, entre les deux lignes monégasques.

  • Mostefa (4) : le capitaine n'a pas eu une grande influence sur ses hommes. Milieu défensif, Mostefa a été trop discret et n'est pas parvenu à bloquer les offensives des Rouge et Blanc. Il s'est contenté d'orienter le jeu sur les premières passes lorsque son équipe avait le ballon.

  • Faty (4) : tout comme son partenaire du milieu de terrain, celui qui est arrivé libre de l'Aris Salonique il y a deux ans a été trop effacé pour espérer faire la différence dans cette rencontre. Pour preuve de son manque d'influence, le Sénégalais a touché presque deux fois moins de ballons que les milieux adverses Kondogbia et Toulalan.

  • André (4,5) : le natif de Nice a été remuant offensivement. Bien dans le rythme, il a tenté d'apporter le danger en débordant sur son côté gauche. Il a tenté de produire du jeu, de bouger sur le front de l'attaque pour se montrer disponible. Mais l'Ajaccien n'a finalement pas pu faire la différence, manquant de jus et prenant de mauvaises décisions.

  • Tallo (4,5) : s'il n'a pas fait un grand match, le meilleur réalisateur du club a inscrit son septième but de la saison. Il n'a pourtant jamais été dans le coup, coupable de mauvais choix (8e, 24e). Maladroit, il s'est néanmoins procuré une belle occasion en s'engouffrant dans la surface et en enchaînant par une frappe de loin (48e). Sur son but, il ne se pose pas de questions et jaillit plus vite que le défenseur adverse (75e).

  • Oliech (5) : dans son duel avec Abidal, le Kenyan est souvent sorti gagnant. Volontaire, il a fait parler sa vitesse dans ses appels couplée à sa puissance. En revanche, il a manqué de réalisme dans le dernier et l'avant-dernier geste, et n'a pas pu faire la différence alors qu'il s'est procuré de belles opportunités (12e, 14e, 45e). Remplacé par Camara (65e).

Monaco :

  • Subasic (6) : le gardien de l'AS Monaco s'est montré intraitable sur sa ligne. En face à face devant Oliech (15e) puis sur des frappes de Lasne (32e) et André (45e+1). Le portier croate aurait même pu signer sa troisième clean sheet d'affilée sans le joli but ajaccien de Tallo sur lequel il ne peut rien faire.

  • Fabinho (5) : le latéral brésilien n'a pas vraiment réalisé le match parfait. S'il s'est bien repris à partir de la demi-heure de jeu, il avait auparavant accumulé les relances ratées et les pertes de balles. Plus de rigueur après la pause pour lui permettre de finir le match honorablement.

  • Carvalho (6) : pas de soucis pour l'expérimenté défenseur central portugais. Un placement adéquat, beaucoup de sérieux et de la vigilance sur les longs ballons lui ont permis de survoler son match. Une tête sur coup-franc mais non cadrée (34e).

  • Abidal (4) : à l'inverse de son compère de l'axe monégasque, pas mal de ballons perdus et d'interventions manquées, à l'image de cette protection de balle ratée à l'abord de sa surface qui aurait pu coûter cher (6e). Du mieux par la suite, Monaco prenant le dessus.

  • Raggi (5,5) : le solide défenseur italien a fait la pluie et le beau temps dans son couloir. De bonnes remises dans la surface adverse pour ses partenaires (12e, 25e), une percussion intéressante stoppée à la limite du correct dans la surface (20e) et une tête, toutefois non cadrée, sur corner (26e).

  • Toulalan (5) : s'il s'est montré costaud dans la plupart des duels, il a parfois fait preuve de suffisance, jouant un peu à l'arrêt, notamment après la pause. Quelques approximations, mais globalement un match correct de la part du milieu défensif français.

  • Kondogbia (6) : travailleur de l'ombre, il s'est de temps à autre fait très discret mais n'a jamais cessé de participer à la récupération et à la relance. Un magnifique centre de l'extérieur du pied que Rivière était à deux doigts de reprendre (41e). N'a pas réellement eu à forcer son talent. Un joli but en fin de match (88e).

  • Moutinho (6,5) : en voilà un autre dont le talent s'est exprimé avec classe sur la pelouse de François-Coty. Rentrait parfaitement dans son match d'une puissante demi-volée (12e), puis s'est appliqué à servir ses coéquipiers, récupérant et ressortant proprement de très nombreux ballons. Délivre un superbe centre pour l'ouverture du score de Berbatov (53e).

  • Rodriguez (6) : après s'être assez peu fait remarquer durant les 45 premières minutes, le virevoltant milieu offensif colombien a pris la mesure de la tâche qui l'attendait. Une bonne frappe (64e) et une passe décisive magnifique pour Berbatov (74e), entre autres mouvements offensifs qu'il a initié ou auquel il a nettement contribué. Remplacé par Ocampos (88e).

  • Rivière (4) : un tout petit match de la part de l'international français, tout bonnement invisible en première mi-temps. Davantage en vue après la pause, notamment impliqué sur le deuxième but de Berbatov (74e). Mais trop peu pour s'en satisfaire pour autant. Remplacé par Dirar (83e).

  • Berbatov (8) : voir ci-dessus.

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