Angers - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Abdoul Razzagui Camara @Maxppp

Angers est parvenu à accrocher le champion de France en titre. Dominateur mais très peu inspiré, le PSG doit se contenter d’un match nul 0-0 et met fin à sa série de neuf victoires de rang.

C’était le choc inattendu de cette 16e journée de Ligue 1. Pour son ouverture, le surprenant 3e Angers recevait dans son antre de Jean-Bouin le leader incontesté et incontestable du championnat avec 13 points d’avance, le PSG. Toujours invaincu en championnat, le club de la capitale ne voulait vraisemblablement pas briser sa série ce soir. Laurent Blanc sortait son équipe type du moment à une exception près. Titulaire lors des sept matches au mois de novembre (5 avec le PSG, 2 avec la Suède), Ibrahimovic débutait sur le banc. C’est donc Cavani qui occupait l’axe. Lucas et Di Maria devaient les couloirs. Profitant toujours de la blessure de Verratti, Rabiot enchaînait par une 7e titularisation consécutive.

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Un onze qui ne prenait pas ce match à la légère. D’entrée de match, le PSG exerçait un très gros pressing dans les 30 mètres adverses. De quoi se procurer rapidement des occasions. Après une première tentative maladroitement manquée par Di Maria, pourtant seul au point de penalty (5e), l’Argentin adressait un corner au premier poteau à destination de Cavani dont la tête heurtait le montant d’un Butelle battu (6e). Le gardien du SCO était en revanche à la parade devant une frappe d’Aurier (11e). Après 20 minutes à sens unique, les Angevins reprenaient du poil de la bête grâce à la baisse de régime parisienne. Ils se montraient même dangereux en contre mais Sunu sentait mal le coup alors qu’un 3 contre 1 en sa faveur s’organisait (26e). Il en fallait tout de même plus pour impressionner les Parisiens. Après avoir fixé deux adversaires, Di Maria trouvait le poteau d’une frappe sèche (33e). A la pause et après une mi-temps dominée par les champions de France, Angers tenait tout de même la dragée haute.

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En manque d’inspiration, Paris changeait ses plans en seconde période. Laurent Blanc remplaçait Matuidi, légèrement touché, par Lavezzi. L’entrée de l’Argentin réorganisait le dispositif tactique de son équipe. Il se plaçait sur la droite de l’attaque alors que Di Maria retombait dans le cœur du milieu. De quoi de dynamiser le jeu du PSG pensait-on. Sauf que l’Argentin n’a pas réussi grand-chose ce soir, à l’image de son équipe. Tout au long de la seconde période, les Rouge-et-Bleu se retrouvaient pénalisés par le bloc très compact d’Angers. Abusant parfois de ballons longs et battus dans le domaine aérien, les Parisiens ne trouvaient pas la clé pour ouvrir le coffre fort. Lucas manquait sa reprise (51e), alors que Butelle restait solide sur sa ligne lors des phases arrêtées (58e, 62e) et sur des trop discrètes tentatives de Cavani (78e) et de Rabiot (85e). Angers préservait le nul 0-0 et aurait même pu sur un miracle marquer sans cet arrêt de Trapp sur une tête de N’Doye en début de seconde période (48e). Le promu est la 3e équipe du championnat à partager les points avec l’ogre parisien. Paris garde certes largement la tête mais a manqué de beaucoup d’ingrédients.

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L’homme du match : Camara (7,5) l’un des meilleurs joueurs du SCO ce soir. L’ancien Rennais a apporté beaucoup de vitesse, gagnant certains duels notamment face à Aurier. Son interception à la 25e minute a apporté une situation de 3 contre 1. Une frappe de loin également à l’actif (73e). Très bon match.

Angers :

  • Butelle (7) : sauvé par ses poteaux à deux reprises, l’ancien gardien de Valence a également su faire preuve de talent notamment face à Aurier (13e) et sur de nombreuses sorties aériennes. Egalement à son actif, une parade face à Rabiot (85). Il est l’un des grands acteurs de la grande performance angevine.

  • Manceau (6,5) : le défenseur angevin s’est montré particulièrement efficace à plusieurs reprises notamment face à Di Maria. Il s’est battu sur tous les ballons et a laissé peu d’espaces aux ailiers parisiens, dont l’action a été très faible ce soir. Bonne performance.

  • Traoré (6) : très solide en première mi-temps, on l’a notamment vu intervenir très intelligemment devant Cavani (19e) et résister à la puissance de Matuidi. De nombruses interceptions notamment en seconde période durant les temps faibles de son équipe. Un match honorable.

  • Thomas (6) : un sauvetage devant Di Maria à la 5e minute et beaucoup d’efforts. Bien placé, il a laissé très peu d’espace aux attaquants parisiens, à l’image du peu d’occasion concédées. La défense angevine a résisté pendant toute la rencontre, et Romain Thomas n’y est pas pour rien.

  • Andreu (6) : avec des délicatesses sur certaines relances, l’ancien Stéphanois n’a pas toujours apporté énormément de sérénité dans une défense regroupée. Mais sa générosité et sa solidarité ont été très précieux notamment en fin de match pour conserver le match nul.

  • Saïss (6) : souvent présent dans les bons coups en première mi-temps, il a notamment provoqué un carton jaune pour Aurier et tenté plusieurs frappes. L’international marocain est tout proche de marquer contre son camp sur corner (57e). Une deuxième mi-temps plus discrète. Performance correcte dans sa globalité.

  • Sunu (4,5) : s’il a montré beaucoup de bonne volonté, l’ancien joueur de Lorient s’est montré trop brouillon dans le dernier geste. Il gère très mal une situation de 3 contre 1 en manquant sa passe alors que l’occasion était réelle (25e). Une deuxième mi-temps transparente, et un match moyen au final. Remplacé par Bouka-Moutou (86e), qui rate une occasion en fin de match (88e).

  • N’Doye (6) : intéressant en première mi-temps par sa puissance physique, il est même tout proche d’ouvrir le score dès le début du deuxième acte d’une tête sur corner. Beaucoup de duels gagnés, y compris après l’entrée d’Ibrahimovic. Un très bon match au final.

  • Mangani (6) : du Mangani tel qu’on le connait. Un pressing très fort, une combativité de tous les instants et de la précision dans les gestes. Du travail mais peu d’occasions et de créativité. Ce n’était pas son travail ce soir. Remplacé par Diers (78e).

  • Camara (7,5) : voir ci-dessus.

  • Ketkeophomphone (5) : à créditer d’un pressing constant, l’ancien Tourangeau a surtout brillé par sa combativité. Pas grand-chose à signaler offensivement, peu de ballons à négocier et un rôle plutôt ingrat dans une tactique de défense regroupée. Émoussé, il est remplacé par Karanovic (71e).

PSG :

  • Trapp (6) : mine de rien, il a sauvé la face du PSG ce soir. Il n’a pas eu à beaucoup s’employer mais son peu de travail a été bien fait. Courageux dans les airs face aux grands gabarits angevins (24e, 66e), il est resté vigilant sur ce ballon qui retombait sur sa barre (38e). Surtout, il sort l’arrêt qu’il faut sur la tête de N’Doye (48e).

  • Aurier (6) : très offensif dans son couloir, il aurait pu ouvrir la marque sans un arrêt déterminant de Butelle (14e). L’Ivoirien ne s’est pas arrêté là et a apporté le surnombre sans toutefois être efficace. Il n’en a pas moins oublié son travail défensif avec notamment cet excellent retour devant Camara (10e). Averti (23e).

  • Thiago Silva (5,5) : c’est bien simple, Ketkéophomphone n’a jamais existé dans ce match à cause de lui. Toujours très concentré dans son travail de couverture, le capitaine parisien a également été propre dans ses relances. Il a tout de même abusé de longs ballons en première période.

  • David Luiz (5,5) : lui aussi a offert une solide prestation. A l’image de Thiago Motta, il a impulsé le pressing de la ligne défensive. Régulièrement bien placé, il a su couper quelques trajectoires chaudes (30e, 74e). L’ancien benfiquiste a en revanche eu plus de mal sur les phases arrêtées où le jeu de tête de N’Doye l’a gêné (48e).

  • Maxwell (5,5) : toujours aussi rassurant pour son équipe grâce à son sang-froid et sa formidable technique, il a rarement été pris à défaut dans son couloir. Il perd deux duels d’importance face à Camara dont un sur le contre mal joué par Sunu (26e). Il n’a eu cesse de proposer des solutions sur la largeur du terrain. C’est sur un de ses débordements qu’il a offert à Di Maria la première occasion du match. Une occasion qui passe à côté en fin de match (78e)

  • Thiago Motta (4) : pour son 100e match de Ligue 1, l’Italien a exercé un gros pressing qui a considérablement aidé le bloc parisien durant 20 minutes. Puis plus rien. Ce soir, il a connu un étonnant problème d’adresse. Maladroit dans ses passes (36e, 45e), il a également perdu quelques ballons (15e, 20e), gêné par le pressing adverse.

  • Rabiot (4,5) : son entente avec Motta devient intéressante au cœur du jeu. Le joueur formé à Paris prend de plus en plus d’épaisseur dans ce milieu notamment dans son travail de récupération. En phase de construction, il aura tout de même été plus laborieux, à l’image de son équipe. L’international Espoirs a abusé en passes latérales. Butelle repousse sa frappe vicieuse (85e).

  • Matuidi (4,5) : match moyen de la part de l’international français. Gêné par la vitesse de Camara (12e), il a globalement peiné dans ses replis défensifs. Offensivement, il n’a pas assez pesé. Seulement, il a impressionné dans sa vision du jeu lors de cette passe dans le dos pour Aurier (11e). Visiblement touché, il a été remplacé à la mi-temps par Lavezzi (4,5)) (46e). Il aura été un vrai poil à gratter pour la défense angevine en prenant constamment l’espace sur les ailes mais a été trop maladroit dans ses gestes et n’a finalement pas assez apporté. Brouillon.

  • Lucas (3) : inexistant sur le terrain, le Brésilien a loupé tout ce qu’il a tenté. Prévisible dans ses dribbles, dépassé sur ses accélérations, il a fini par commettre des erreurs techniques. Il écrase sa seule frappe qui a terminé à côté (51e). Remplacé par Ibrahimovic (72e) qui n’a rien apporté si ce n’est quelques ballons perdus (73e, 77e).

  • Cavani (3,5) : Laurent Blanc lui avait pourtant laissé la pointe de l’attaque ce soir mais force est de constater qu’il n’en a pas profité. Pourtant tout avait bien commencé pour lui lorsqu’il trouvait le poteau de la tête (5e). Ce sera sa seule occasion. Isolé devant, ses appels n’ont jamais été récompensés, la faute au bloc angevin aligné très bas. Il a fini par décrocher de son poste après l’entrée d’Ibrahimovic. Bien lui en a pris car il a mis Maxwell en situation de frappe (78e) avant de lui-même tenter sa chance (81e).

  • Di Maria (3,5) : lui aussi a beaucoup déçu ce soir. Il devait être le principal déclencheur du jeu mais il a raté trop de choses. L’Argentin a eu de nombreuses difficultés à faire des différences balle au pied. Il manque une belle opportunité dès les premiers instants du match (5e) avant d’adresser un corner millimétré pour Cavani qui trouvait le poteau (6e). Malgré son repositionnement au cœur du jeu en seconde période, il a connu trop de déchets et c’est tout le PSG qui a en souffert.

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