ASSE-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Saint-Étienne François Clerc @Maxppp

Mené 2-0 après 19 minutes, l'AS Saint-Etienne a su obtenir le point du match nul face au PSG au terme d'un match animé (2-2).

Les deux meilleures équipes de L1 en 2013, voilà la belle affiche qui attendait le Chaudron ce soir. Alors que les prétendants au podium avaient tous déçu au cours du week-end, Saint-Étienne espérait bien frapper un gros coup en dominant le PSG. C’est pourquoi il a entamé la rencontre en instaurant un gros pressing sur l’entrejeu parisien. Dès la 4e minute, Brandão récupérait un bon ballon dans la surface et récoltait un corner qui s’avérait dangereux. Mais voilà après cette bonne entame, les Verts ont constaté que ce soir, le PSG était bien luné. Précis techniquement, solidaires et compacts, les joueurs franciliens montraient leur bon visage, celui qu’ils sortent surtout en Ligue des Champions. Résultat, cela débouchait vite sur une action décisive, avec un Pastore inspiré à la relance, un Matuidi précieux dans le relai, un Ibrahimovic inspiré et… un Bayal Sall malheureux qui se faisait surprendre par Pastore. L’Argentin s’en allait battre Ruffier d’un subtil ballon piqué (9e). Ce PSG-là ressemblait à celui vu à Lille en début de saison ou plus récemment à Valence : solide et efficace.

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Comme si cela ne suffisait pas, l’arbitre de la rencontre offrait un penalty très généreux aux Parisiens, sanctionnant une sortie pourtant licite de Ruffier dans les pieds de Lavezzi (17e). Ibrahimovic ne tremblait pas (19e). On pensait alors le PSG dans un fauteuil au regard de sa maîtrise d’un soir. Mais un évènement contraire est venu relancer les Stéphanois. Le premier sprint d’Aubameyang sur l’aile droite débouchait sur un centre qu’Alex, gêné par Brandão, envoyait dans ses propres buts (37e). Voilà qui avait le mérite de relancer les Verts, immédiatement plus mordant, à l’image d’un Clerc qui inquiétait Sirigu sur un centre-tir (44e). La pause n'a pas rompu la bonne dynamique des locaux, qui bénéficiaient de plus d'espaces sur les ailes.

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Le visage séduisant du PSG avait laissé place à une certaine fébrilité. Beaucoup moins à l'aise avec le ballon, le club francilien voyait les vagues stéphanoises déferler de manière régulière, avec un Mollo plus inspiré et un Aubameyang plus tranchant. Le deuxième meilleur buteur de Ligue 1 se distinguait par une belle frappe en angle fermé (68e). Auparavant, c'est Brandao qui avait tenté sa chance (50e, 57e). Pourtant, c'est bien Paris qui avait la balle de break, par Ibrahimovic, qui ne cadrait pas sa frappe alors qu'il se présentait seul devant Ruffier. Deux minutes plus tard, François Clerc envoyait une mine de l'extérieur dans la lucarne de Sirigu pour égaliser (2-2, 72e). Sauf que ce but est entaché d'une grosse faute de Brandão sur Thiago Silva. Un fait de jeu qui déclenchera la colère du PSG et quelques échauffourées en fin de rencontre. Avec plusieurs erreurs, l'arbitre de la rencontre aura été un acteur majeur du scénario quelque peu échevelé. Au final, le nul parait logique et ne crée pas de gros écarts au sein du haut de tableau.

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L'homme du match : François Clerc (7) : l’un des seul Stéphanois à tout de suite être rentré dans son match. L’ancien latéral de l’OL a multiplié les montées, participant pleinement au jeu offensif de son équipe. Auteur de quelques passes dans les intervalles bien senties, il s’est montré dangereux en envoyant un puissant centre-tir difficilement repoussé par le gardien italien du PSG. Ce n’était que partie remise puisqu’il inscrira le but de l’égalisation d’un magnifique extérieur du pied droit. Un match plein.

Saint-Etienne :

  • Ruffier (5) : le gendarme de l’ASSE n’a pas eu grand chose à faire ce soir. L’ancien Monégasque se fait avoir par le petit piqué de Pastore (9e) et s’incline sur la superbe panenka de Zlatan Ibrahimovic (19e). Hormis cela, il aura bénéficié de la maladresse parisienne, s’offrant de bonnes sorties aériennes.

  • Clerc (7) : lire ci-dessus.

  • Sall (5) : auteur d’une grossière erreur d’appréciation devant Javier Pastore, il se fait subtiliser le ballon par l’Argentin qui pique son ballon pour tromper Ruffier. Loin d’être abattu par son erreur, le défenseur s’est bien repris par la suite se montrant solide face aux attaquants parisiens. Maître des airs dans sa surface.

  • Perrin (6) : le capitaine stéphanois a parfaitement montré l’exemple à ses partenaires, totalement largués en début de rencontre. Agressif sur le porteur du ballon il a remporté la majorité de ses duels face à Lavezzi. Serein dans la relance, il a fait preuve d’un excellent sens du placement, piégeant Ibrahimovic à plusieurs reprises.

  • Brison (5) : le latéral gauche a énormément souffert en première période. Trop brouillon, il a multiplié les pertes de balles et vécu un enfer sur les montées de Van der Wiel ou de Chantôme. Mieux en seconde période, où il a tenté de percuter et s’est bien entendu avec Mollo. Remplacé par Ghoulam (77e).

  • Guilavogui (6) : positionné en sentinelle devant la défense, il a parfaitement assumé son rôle. Solide dans les duels, il a récupéré bon nombre de ballons dans l’entrejeu dans les pieds parisiens. Bon dans la relance, il a parfaitement initié les nombreuses contre-attaques de l’ASSE., notamment en seconde mi-temps.

  • Lemoine (4) : l’ancien Rennais a vécu une partie difficile. Discret dans l’entrejeu, il a éprouvé les pires difficultés du monde à orienter le jeu de son équipe. Brouillon dans ses transmissions, il a perdu la majorité de ses duels. Logiquement remplacé par Bodmer (56e).

  • Cohade (5,5) : généreux dans ses efforts, le milieu de terrain a offert une prestation pleine de caractère. Auteur d’un pressing intense, il a tenté d’instaurer la révolte lorsque son équipe était menée 2 buts à 0. Bon centreur, il a également beaucoup tenté (20e, 30e, 40e), mais il a rarement trouvé le cadre. Un bon match.

  • Mollo (6,5) : peu en vue en première période même si sa qualité de centre sur les corners est toujours aussi précieuse, l’ancien Nancéen a véritablement dynamité le jeu de son équipe en deuxième mi-temps où il a bénéficié de plus d’espace. Ses dribbles précis et incisifs ponctué par des centres intéressants ont mis le feu à la défense du PSG. Fatigué, il est remplacé par Hamouma (62e).

  • Aubameyang (6) : ce devait être son match. Malheureusement pour lui, l’attaquant gabonais n’a pas été à la hauteur de l’événement. Invisible en première période avant ce bon centre à destination de Brandão, finalement détourné par Alex dans ses propres buts, il s’est montré plus en réussite durant le deuxième acte. Ses très bons centres ont amenés de nombreuses situations chaudes dans la surface parisienne. Persévérant, il envoie une magnifique frappe du gauche en direction de la lucarne de Sirigu (68e), mais ne trompera pas la vigilance de l’Italien.

  • Brandão (6,5) : peu utilisé en tant que point de fixation en début de match, l’ancien Marseillais a par la suite livré une prestation solide. Vicieux comme il sait l’être, il a joué avec les nerfs des défenseurs parisiens et a fait passer un sale moment à son compatriote Thiago Silva. Malin sur le premier but des Verts, il se place parfaitement pour gêner Alex, qui pousse le ballon au fond de son propre but (37e). Véritable poison dans la défense, sa capacité à conserver le ballon dans la surface est impressionnante. Irritant tout de même avec ses mauvais gestes à répétition.

PSG :

  • Sirigu (5) : du bon, comme sur une parade sur sa ligne sur un centre-tir de Clerc, et du moins bon comme son manque de vivacité sur le CSC d'Alex. Il ne peut pas grand-chose sur le but fantastique de Clerc.

  • Maxwell (5) : un match plutôt discret dans l'animation offensive, avec peu de montées. Défensivement, il a parfois eu du mal à suivre Aubameyang et Mollo mais il s'en est sorti plutôt honorablement.

  • T. Silva (7) : il a été impeccable durant toute la rencontre : jeu de tête, placement, anticipation, tacles, il a montré l'étendue de sa palette. Il a toutefois eu du mal, comme Alex, à contenir la hargne de Brandão, qui lui a mis une semelle sur le but de Clerc.

  • Alex (4) : décidément, même pour le Tank, Brandão ressemble à un bulldozer. Le défenseur a eu un mal fou à contrôler son compatriote dans les duels. Il ne le voit pas jaillir dans son but sur le premier but stéphanois et concède le CSC. Averti pour contestation, il n'a jamais semblé maître de son sujet.

  • Van der Wiel (5) : un match plutôt correct dans l'ensemble, même si son placement défensif laisse parfois à désirer. Il a avalé son couloir droit à de nombreuses reprises et a su se sortir de situations compliquées avec le ballon.

  • Beckham (5,5) : une première période de grande qualité, avec un positionnement en retrait de Matuidi pour pouvoir orienter le jeu. Il l'a fait avec bonheur en première période, perdant peu de ballons. Mais comme on pouvait s'y attendre, il a baissé de pied en seconde période, parfois submergé par le milieu adverse. Ancelotti l'a malgré tout laissé sur le terrain. Il a eu l'occasion en fin de match de faire basculer la rencontre sur coups de pied arrêtés mais n'a pas eu sa célèbre réussite.

  • Matuidi (6,5) : une énorme activité comme toujours. Il n'a cessé de harceler le porteur du ballon, et s'est toujours projeté vers l'avant. Il a offert un précieux relais sur le premier but parisien. Lui aussi a plus souffert en seconde période, récupérant moins la balle et étant obligé de reculer.

  • Chantôme (6) : très précieux ce soir, il a donné un grand coup de main à Beckham en se replaçant régulièrement dans l'axe et laissant le champ libre à Van der Wiel sur le couloir droit. peu de pertes de balle et l'envie de proposer une solution vers l'avant dans ses appels. Remplacé par Jallet (63e), qui a donné un coup de main à Van der Wiel, mais s'est montré peu précis dans son jeu de passe. Une rentrée décevante malgré une bonne passe en profondeur pour Ibrahimovic.

  • Pastore (6,5) : il a décidément bien changé depuis quelques semaines. Aujourd'hui, il faudrait presque le freiner dans ses ardeurs défensives pour qu'il garde un peu de lucidité en phase offensive. La lucidité, il l'a eu à la 9e minute pour aller fixer et battre Ruffier d'un joli piqué, au terme d'une action qu'il avait initiée. Combatif, il a parfois tardé à lâcher le ballon, même s'il a su bien lancer Lavezzi dans la surface (65e).

  • Lavezzi (4) : clairement un ton en dessous ce soir. Très discret en première période, il ne s'est jamais mis en valeur, perdant les rares ballons qu'il touchait. Repris par Ancelotti, il n'a jamais été dans le bon tempo, et a quasiment toujours fait les mauvais choix. Son seul fait d'armes : il a su abuser l'arbitre en tombant lors de la sortie de Ruffier dans ses pieds. Remplacé par Gameiro (76e), qui n'a pas eu l'occasion de se mettre en valeur.

  • Ibrahimovic (5,5) : on l'a senti plus concerné que lors de ses dernières sorties. Même son attitude était différente, beaucoup moins râleur auprès des arbitres ou de ses coéquipiers. Du moins avant le coup de sifflet final... Auparavant, il a affiché sa confiance en transformant deux fois le penalty parisien de la 19e minute. Mais il pourra regretter son énorme occasion à la 70e, où il ne cadrait pas sa frappe seul face à Ruffier.

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