ASSE-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Romain Hamouma @Maxppp

Saint-Etienne a malmené le PSG pendant plus d'une heure, en menant 2 à 0. Mais Paris a fait preuve de caractère pour arracher le point du match nul (2-2).

Les supporters marseillais ont dû avoir quelques regrets s’ils ont regardé le match de l’AS Saint-Etienne face au PSG. Alors que l’OM avait choisi d’attendre le club parisien, les Foréziens l’ont eux pris à la gorge dès le coup d’envoi. Pressing intense et impact dans les duels, les hommes de Galtier ont trouvé la formule pour bousculer des Parisiens bien moins fringants que face à Anderlecht 4 jours plus tôt. Oui, le PSG a tenté de faire courir les Verts. Mais ces derniers ont avalé les kilomètres sans rechigner, avec beaucoup de hargne. Surtout, ils ont eux même proposé un jeu intéressant, dénué de déchet technique avec un duo Hamouma-Mollo en forme. Le premier nommé offrait à Brandão un caviar que le Brésilien envoyait dans les nuages (10e). Huit minutes plus tard, Hamouma exploitait une erreur de Marquinhos pour servir Corgnet à l’entrée de la surface. L’ancien Lorientais expédiait une frappe imparable dans les filets de Sirigu (18e, 1-0). Moins serein que ces dernières semaines, le PSG n’arrivait pas à endiguer les vagues vertes. A la 31e minute, Lemoine envoyait un missile sur la barre transversale de Sirigu. Perrin, lui, faisait passer un frisson dans la défense parisienne en plaçant une tête, non cadrée, sur corner. Et Paris là-dedans ? Hormis une frappe dangereuse de Matuidi (20e) et un coup-franc non cadré d’Ibrahimovic (35e), rien. La maîtrise technique ne suffit pas à provoquer les changements de rythme nécessaire pour bousculer une défense… Impérial depuis plusieurs semaines, le PSG rejoignait donc le vestiaire mené au score et bougé comme jamais.

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Et la situation allait s’empirer pour les Parisiens dès la reprise. Gené par Corgnet dans sa sortie aérienne, Sirigu dégageait vers Marquinhos, dont la relance rebondissait contre Motta et revenait sur Hamouma qui poussait le cuir dans les filets (51e). A 2-0, les Verts faisaient sérieusement trembler le champion en titre, invaincu depuis 30 rencontres toutes compétitions confondues. Un fait de jeu allait tout changer : Lemoine était expulsé après avoir stoppé Lavezzi qui partait en contre, pour un second jaune consécutif. La tête en sang après avoir rencontré le coude de l’Argentin, il n’était pas exempté par l’arbitre de sa faute initiale et regagnait donc les vestiaires prématurément. De quoi pousser Laurent Blanc à jouer à fond la carte offensive, en faisant entrer Ménez et Lucas aux places d’Alex et Lavezzi. Le PSG poussait sans convaincre, loin d’afficher sa maîtrise habituelle. Mais Cavani réduisait la marque suite à un beau travail de Verratti et Maxwell sur l’aile gauche (68e, 2-1). S’ensuivait de longues minutes de domination stériles, et quelques contres stéphanois. Mais à force de pilonner la défense forézienne de petits ballons dans les airs, cela a fonctionné, de la manière la plus inattendue, puisque c’est l’ouverture de Matuidi qui, sans être touchée, terminait dans les filets, au cœur du temps additionnel (2-2). Paris n’avait pas la clé technique ce soir, mais n’a jamais abdiqué. Un scénario cruel pour des Verts héroïques, qui ont livré le meilleur match de leur saison.

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L'homme du match : Romain Hamouma (7,5) : un excellent match de la part de l'ancien Caennais. Il le démarre par un bon débordement sur van der Wiel pour servir Brandão qui manque son plat du pied (10e). Ensuite, il offre le ballon de l'ouverture du score à Corgnet avant d'inscrire un but un peu casquette suite à une mésentente dans la défense parisienne. Mais tout le long du match, il n'a cessé de provoquer ses adversaires et son investissement défensif a été précieux.

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ASSE :

  • Ruffier (5) : il n'a rien eu à faire en première période et l'expulsion de Lemoine va lui donner à peine plus de boulot. Il effectue un premier arrêt, facile, à l'heure de jeu. Il s'incline ensuite devant Cavani, puis réalise un bel arrêt sur Lucas (71e). Il se fait avoir sur le but égalisateur mais il lui était difficile de sortir.

  • Clerc (6) : très actif sur son couloir droit, il a bien tenu défensivement et a souvent amené du soutien devant. Il baisse un peu le pied dans la dernière demi-heure, les occasions parisiennes se multipliant sur son côté.

  • Zouma (6,5) : solide devant les attaquants parisiens ce soir, le champion du monde U20 aurait pu toutefois concédé un contre-son-camp en début de match (19e). A l'aise dans les airs, son apport physique a été indispensable.

  • Perrin (6) : le capitaine a failli doubler la mise en fin de première mi-temps mais ajuste mal sa tête (40e). Mais ce soir, son boulot principal était de défendre et il l'a bien fait dans l'ensemble, même si quelques ballons sont passés dans son dos. Averti à la 73e.

  • Ghoulam (5,5) : une fois n'est pas coutume, son apport offensif a été plutôt léger ce soir. Mais défensivement, il a très bien contenu les assauts parisiens même si l'entrée de Lucas l'a perturbé quelques fois en fin de rencontre. Un superbe coup-franc qui a failli surprendre Sirigu (86e)

  • Clément (5,5) : l'ancien Parisien a fait son habituel travail de sape. Souvent bien placé dans l'entrejeu, il s'est contenté de relances simples tout le long de la rencontre.

  • Corgnet (7) : superbe match du milieu de terrain des Verts. Très actif, avec beaucoup de courses, des récupérations et un pressing haut, il ouvre le score d'un superbe tir pleine lucarne. Souvent à l'origine des bons mouvements de son équipe offensivement, il est contraint de céder sa place suite à l'expulsion de Lemoine, et est remplacé par Diomandé (63e).

  • Lemoine (5,5) : quel dommage pour l'ancien Rennais. Auteur d'une excellente première période, avec beaucoup de ballons récupérés et un pressing incessant, il effectue même un tir canon qui termine sur la barre de Sirigu (31e). Mais en seconde mi-temps, il récolte un second jaune - sévère - pour une faute sur Lavezzi, synonyme d'expulsion et rejoint le vestiaire le visage ensanglanté (59e).

  • Hamouma (7,5) : lire ci-dessus.

  • Mollo (4) : s'il aura beaucoup couru, son apport sur les ailes aura été minime. Il n'a pas créé la moindre chose offensivement et cède logiquement sa place à Gradel (67e) qui manque le but du KO suite au coup-franc de Goulham (86e).

  • Brandão (5) : deux tirs non cadrés (10e, 29e) seront ses seuls faits de match sur le front de l'attaque. Il a surtout pesé sur la charnière centrale parisienne qui a souffert face à lui et a gêné la première relance. Remplacé par Tabanou (77e).

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PSG :

  • Sirigu (4) : il est gêné par Alex sur le premier but et ne voit pas le ballon partir du pied de Corgnet. Par contre, s'il aurait dû obtenir une faute sur le second, il n'était pas très inspiré dans sa sortie. Plus fébrile qu'à l'habitude, à l'image d'un ballon relâché mal exploité par Gradel (86e).

  • Maxwell (5): Hamouma l'a fait énormément souffrir, preuve en est son apport offensif bien moindre qu'à l'accoutumée. Surtout, lui qui fait preuve d'une maîtrise technique largement supérieure à la moyenne, a perdu trop de ballons en phase offensive. Cependant, c'est lui qui sert Cavani pour la réduction du score parisienne. Il reste indispensable.

  • Marquinhos (3) : bonne surprise du début de saison parisien, le Brésilien a craqué ce soir face à Saint-Etienne. Une relance totalement ratée a amené le premier but stéphanois. Puis au début de la seconde période, il a dégagé directement sur Motta, provoquant le deuxième but des Verts. Il ne s'est jamais remis de son erreur initiale et a beaucoup souffert tout au long de la partie, loin de ce qu'il avait montré jusqu'alors. Du haut de ses 19 ans, personne ne lui en voudra.

  • Alex (4,5) : pas d'erreurs flagrantes comme Marquinhos mais il a souffert face à la vivacité des attaquants adverses. Il a par contre plutôt bien géré les duels avec Brandão, notamment dans les airs Sacrifié à la 63e minute par Blanc pour laisser place à Ménez, qui est très bien entré dans le match, avec une grosse activité dans le couloir gauche

  • Van der Wiel (4,5) : excellent ces dernières semaines, il a subi le contrecoup ce soir, à l'instar de nombreux coéquipiers. Mollo et parfois Hamouma lui ont donné beaucoup de travail. En début de match, les occasions stéphanoises sont arrivées de son côté. Offensivement, il a affiché un déchet désormais inhabituel dans ses centres. Un match à oublier.

  • Motta (4) : la plaque tournante de l'entrejeu parisien n'a pas eu son rayonnement habituel. Dépassé par l'engagement des Verts, il a gratté peu de ballons et n'a pas su trouver ses attaquants dans les intervalles. Une prestation en demi-teinte.

  • Matuidi (6,5) : comme d'habitude, il s'est énormément battu, rivalisant à lui seul avec la hargne des Stéphanois. Lui a pu gratter des ballons dans les pieds adverses et a toujours donné de l'impulsion au jeu parisien en allant de l'avant. Par contre, il a manqué de précision dans la surface adverse, en tirant à deux reprises à côté (20e, 54e).

  • Verratti (5) : le petit Italien a couru, dribblé, râlé et fait des fautes. Un match plein donc pour lui, qui n'a jamais paniqué face au pressing adverse, même si celui a coûté quelques ballons. Une influence dans le jeu qui ne se dément pas.

  • Lavezzi (4) : préféré régulièrement à Lucas, l'Argentin peine à créer de vraies différences. Oui, il obtient des coup-francs, et ce soir l'expulsion de Lemoine, oui il se montre disponible et sait aller chercher les ballons dans l'entrejeu. Mais il est encore trop brouillon pour être dangereux face au but. Hormis un déboulé sur l'aile gauche (25e), il fut trop discret. Remplacé par Lucas (63e), lui aussi brouillon malgré une belle frappe plein axe détournée par Ruffier.

  • Cavani (6) : l'Uruguayen peine toujours autant à peser dans le jeu parisien, malgré ses nombreux décrochages et son abattage défensif. Mais il est toujours aussi décisif, avec son 7e but inscrit cette saison, sur un caviar de Maxwell (68e). Et il gêne Ruffier sur le but de Matuidi. Un taux d'efficacité déjà impressionnant.

  • Ibrahimovic (4,5) : les semaines se suivent et ne se ressemblent plus pour le Suédois. Enorme lors des derniers matches, il a baissé de pied face à l'ASSE, gêné comme ses partenaires par la gnaque verte. Il a encore décroché, tenté de déclencher de plus loin les actions parisiennes, sans réussite. Quant à ses tentatives personnelles, elles ont eu lieu sur coup-franc direct, avec deux mines qui n'étaient pas cadrées (35e, 49e). Ibra ne peut pas être génial à tous les coups.

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