Auxerre-PSG : les notes du match

Le titre s'est peut-être envolé ce soir pour le Paris SG. Le club de la capitale avait l'occasion de rejoindre Montpellier en tête du classement après la défaite des Héraultais cet après-midi contre Lorient (2-1). Pour cela, Kevin Gameiro et ses partenaires devaient s'imposer à Auxerre. On a d'ailleurs longtemps cru qu'ils y parviendraient. Leur première période parfaitement maîtrisée et ponctuée par un joli but de Nenê laissait entrevoir le meilleur pour les Rouge-et-Bleu.

Incapables d'enfoncer le clou en contre face à des Auxerrois bien meilleurs au retour des vestiaires (Nenê pêchant notamment par excès de confiance seul face à Olivier Sorin), les pensionnaires du Parc des Princes s'en remettaient, comme souvent, à Salvatore Sirigu pour tenir le score. L'Italien sortait plusieurs ballons chauds (Oliech 60e, Mandjeck 81e). Mais au plus fort de la poussée bourguignonne, l'international azzurro allait faillir. Sa faute de main sur un centre de Omar Kossoko permettait à Anthony Le Tallec d'égaliser (87e).

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Les dernières minutes, si souvent favorables à Carlo Ancelotti (dont le coaching a été plus qu'étonnant en seconde période...) et ses troupes en 2012, n'y changeront rien cette fois. Score final (1-1). L'AJ Auxerre, qui lutte pour le maintien, verra peut-être dans ce come-back aux forceps le signe d'un possible maintien, même si la mission est presque impossible. Toujours deuxième, le PSG, lui, laisse donc filer deux points précieux. Deux points qui compteront peut-être très cher en fin de saison à l'heure de faire les comptes...

L'homme du match : Olivier Sorin (6,5) : s’il se couche peut-être un peu trop rapidement sur l’ouverture du score de Nenê, le portier bourguignon a plutôt réalisé un bon match, grâce à des arrêts déterminants (6e, 45e, 46e), dont un énorme face à Nenê (69e) alors que le Brésilien avait la balle de break.

Auxerre :

Sorin (6,5) : voir ci-dessus

Hengbart (6) : comme a son habitude, le capitaine bourguignon s’est beaucoup démené sur son côté. Il a tout de même mis 45 minutes pour se réveiller et arrêter de subir les vagues d’attaques parisiennes.

Grichting (3) : le Suisse a vécu un match compliqué. Auteur d’une poussée dans le dos sur Gameiro qui aurait dû être sanctionnée d’un penalty (16e), il a été mystifié par Nenê sur ouverture du score parisienne (24e). Un peu mieux par la suite.

Boly (5) : après des accrochages douteux sur Ménez et Gameiro en position de dernier défenseur et des fautes à répétition, le jeune Auxerrois a, comme son équipe, repris des couleurs au fil des minutes notamment après la sortie de Gameiro.

Dudka (5,5) : offensivement, hormis un coup franc passe qui tout près du but de Sirigu (19e), rien de spécial à signaler. Défensivement par contre, le Polonais a su se montrer dur sur l’homme pour marquer son territoire. Remplacé par Kossoko (73e) dont la rentrée a fait énormément de bien. Sur son flanc gauche, le milieu bourguignon a souvent transpercé l’arrière-garde parisienne avant d’être à l’origine du but égalisateur de Le Tallec (87e).

Cissé (4,5): souvent dépassé, il s’est distingué en multipliant les fautes grossières.

Mandjeck (5) : dur sur l’homme lui aussi, il s’est démené pour annihiler les occasions adverses.

Kapo (5) : s’il a beaucoup défendu en première période, le n°10 auxerrois a beaucoup plus tenté des enchaînements offensifs en seconde période.

Traoré (5) : positionné dans l’axe, il a tenté de percuter mais s’est souvent heurté à la paire Bisevac/Alex. Plus en vue lorsque les Parisiens ont reculé. Remplacé par Contout (56e).

Chafni (6): très actif sur son flanc gauche, il s’est surtout distingué sur une percée flanc gauche qui trouve le poteau de Sirigu (53e). Remplacé par Le Tallec (77e), auteur du but égalisateur (87e).

Oliech (6): le Kenyan s’est démené comme un beau diable. S’il n’a toujours été efficace (8e, 60e), son pressing permanent oblige Sirigu à commettre une grosse faute de main qui profite à Le Tallec (87e).

Paris SG :

Sirigu (6) : il avait sorti le match parfait en sortant une frappe d'Oliech (8e), un coup franc de Traoré (44e), une tête d'Oliech (60e) et un centre-tir de Mandjeck (81e). Il a même eu la chance de son côté sur ce tir de Chafni (54e) renvoyé par le poteau. Malheureusement, sa faute de main sur un centre de Kossoko (87e) a permis à Le Tallec d'égaliser. Cruel.

Jallet (6) : malgré de belles montées (5e, 16e, 33e, 80e) et une disponibilité de tous les instants en première période, le latéral droit, souvent laissé seul par Bodmer, a eu beaucoup de travail face à Oliech et Chafni au retour des vestiaires notamment. S'il s'en est plutôt bien sorti, sa relance horrible plein axe (18e) aurait pu coûter encore plus cher aux Parisiens.

Bisevac (6,5) : on comprend mieux pourquoi le Serbe est devenu indiscutable dans la défense parisienne. Avec plusieurs interventions solides, quelques jaillissements bien sentis et une vigilance accrue, il a régné au sol et dans les airs face aux attaquants auxerrois. De plus, il a toujours tenté de ressortir proprement les ballons, à l'image de son ouverture magnifique (30e). Plus en difficulté lorsqu'il a été repositionné à droite.

Alex (6,5) : fidèle à lui-même, le viril Brésilien est apparu très solide sur ses appuis et serein dans ses relances, stoppant de très nombreuses . Averti (18e).

Maxwell (5,5) : l'ex-Blaugrana n'a laissé que peu d'espaces sur son aile, jouant court aussi souvent que possible. Ce sérieux défensif s'en est malheureusement quelque peu ressenti offensivement. Ses rares montées (33e, 45e) n'ont ainsi amené qu'un centre valable (58e). Remplacé par Armand (63e). Ce dernier a dû s'employer face à une attaque bourguignonne renforcée en fin de match par Contout et Kossoko.

T. Motta (6) : la patte gauche de la sentinelle parisienne a permis d'aérer le jeu des siens avec des passes simples et latérales, laissant la verticalité à d'autres. On notera également une intervention judicieuse (29e) et une grosse quinzaine de ballons récupérés. Averti (67e).

Matuidi (6) : quelle activité du° 14 des Rouge-et-Bleu ! Son pressing lui a permis de gêner ses vis-à-vis auxerrois et sa débauche d'énergie lui a donné la possibilité de récupérer de nombreux ballons, avec un excellent retour notamment (17e). L'international tricolore a également très bien utilisé ses ballons grattés, avec des passes inspirées et des percées énormes (22e, 83e).

Bodmer (5,5) : Sissoko suspendu, le milieu de terrain a prouvé qu'il pouvait apporter autre chose au jeu parisien. Grâce à sa qualité de passe, l'ancien Lillois a souvent cherché la profondeur, en première intention, profitant des appels de Gameiro. Il a affiché une bonne volonté défensivement, mais, en retard, il a parfois trop laissé Jallet seul face à deux adversaires. Remplacé par Lugano (83e). L'Uruguayen n'a pu tenir la comparaison avec Oliech sur la vitesse.

Nenê (5,5) : le meilleur buteur du club de la capitale a gonflé son compteur ce soir à la conclusion d'une belle action initiée par Gameiro (23e). Mais il aurait pu en ajouter un autre s'il ne s'était pas montré trop gourmand seul face à Sorin (69e). Par sa mobilité derrière l'attaquant, l'Auriverde a néanmoins toujours offert une solution, servant de relais pour lancer les offensives. Une frappe totalement ratée (14e) et une situation chaude créée (75e) par ailleurs.

Ménez (6) : une fois encore, il a livré une très grosse partie dans l'engagement. S'il n'a pas été en réussite face au but frappant le poteau (13e) et butant sur Sorin (6e et 46e), l'international français a produit des efforts défensifs impressionnants, proposant toujours une solution. Dommage.

Gameiro (6) : beaucoup d'appels, de l'envie au pressing et plusieurs actions décisives dont une talonnade inspirée pour Ménez (13e) et une passe offrant à Nenê la possibilité d'ouvrir le score (23e) : le buteur parisien a fait énormément de bien à son équipe grâce à sa vitesse et a été une menace constante pour la charnière bourguignonne. Remplacé par Pastore (73e). L'Argentin a aidé ses partenaires à mieux tenir le ballon au plus fort de la poussée de l'AJA. Sans grande réussite.